mercredi 30 novembre 2005

Eux

Regardé hier soir la fin du film Philadelphia à la télé. Pathétique...


Et puis je n'ai plus cessé de penser à eux, les 16 ou 17 que je connaissais et qui ont été emportés par cette tourmente. Henri qui avait fait un voyage à New York et s'était bien éclaté dans les saunas : sa fin a été épouvantable. Et ce repas avec cet autre, psychanaliste, philosophe, intelligent, polyglotte, cultivé jusqu'au bout des ongles : ce n'était plus qu'un cadavre épuisé de nous entendre parler autour de lui et il n'a pas pu dire un mot. Il est mort trois semaines après. Son copain lui, a duré encore un an... Et Philippe qui est venu aux trois séances de pose. J'avais bien remarqué qu'il était fatigué. " c'est une grippe..." Il ne reste plus de lui que ce portrait.... Et cet autre, polytechnicien, chercheur réputé, pianiste, beau comme tout. J'ai appris sa mort par les DNA. J'ai su après que sa fin ça avait été six mois de souffrances...Et Bertrand, accompagné jusqu'à la fin par F. et le père Ledogar. Il était magnifique Bertrand et si sexy...


Le dernier ça a été Laurent. Laurent c'était la gentillesse même. Je le voyais de temps à autre. On bricolait parfois . Et puis pendant le repas, je m'arrangeais toujours pour qu'on mange ensemble, il me racontait sa vie. Il créait des bijoux. C'était rude financièrement, mais il était d'un optimisme désarmant. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un de plus positif que lui. Et puis un jour j'ai appris sa mort, je ne sais plus comment. Je crois que c'est L. qui m'a téléphoné.Je ne savais pas qu'il était malade....


A l'enterrement de Laurent, au printemps 2001, à un moment , les larmes me sont venues, irrésistibles ( et là encore, comme j'écris ces lignes...). Je n'avais pas pleuré depuis mon enfance. J'ai pleuré je ne sais pas combien de temps. Ces larmes m'ont submergé. Je pleurais toute cette misère, ces vies volées ...Je leur devais bien ça à Laurent et aux autres, des larmes....


Depuis je pleure régulièrement. Un film se termine bien: je pleure, des gens s'aiment, je pleure, quelqu'un est heureux, je pleure.. Je ne me prive plus, je laisse venir mes émotions. Quelques larmes, et ça repart...La vie continue...



mardi 29 novembre 2005

David-c

J'ai relu hier le blog de David-c. Il a 17 ans. C'est une saison en enfer, c'est Rimbaud...


Pour sa mère il écrit ceci :


"Je suis désolé de ne pas avoir vu ta mort arriver.


Je suis désolé d’avoir tant pleurer devant toi.


Je suis désolé de ne pas avoir compris tes appels.


Je suis désolé pour toutes ces journées de solitude.


Je suis désolé de t’avoir ignoré, alors que tu avais tant besoin de moi.


Je suis désolé de ne pas t’avoir dit combien je t’aimais.


Je suis désolé de t’avoir à peine regarder, quelques jours avant ta mort.


Je suis désolé…



C’était un jour ordinaire, mais un jour de trop pour toi…


Tu n’as pas supporté la solitude et le temps qui passe…


Je n’oublierai jamais cet appel, et la voix du médecin…



Je suis désolé pour tout ce que tu as affronté seule…



J’ai peur d’oublier ta voix, ton visage…


Tes câlins, et ton sourire…



Je t’aime, et ne t’oublierai jamais…"



Sur lui il dit ceci:



"J’écris sur l’enfant que je n’ai été. La femme que je ne serai jamais. Et l’homme que je ne peux plus devenir. Une existence naît de l’égoïsme, et abattu par l’accoutumance (pathétique) au malheur.



Je vous le confesse. Je suis une salope. Et je le revendique."



Sur ses dérives il avoue ceci:



"Et à ce moment, je veux qu’il me baise, sans capote. Je veux être contaminé. Je prends sa queue dans ma main. Je le branle de toutes mes forces. Je retiens mes larmes."



Il termine par : " Longtemps je me suis branlé de bonne heure.... "



A la recherche du "tant perdu" ??....





lundi 28 novembre 2005

pianiste

Vu "le pianiste" hier soir à la télé. Le ghetto de Varsovie comme si j'y étais. Insupportable, c'est le moindre mot qui convient. Dire que des milliers et des milliers de gens ont vécu ces horreurs! Comment se reconstruire ensuite quand on y a réchappé? Comment pardonner ? Une réponse à ces questions a été l'édification de l'Europe.. Il y a des gens qui ont voté contre il y a peu...Ils ont voté contre l'Europe; pour quoi ont-ils voté alors?


Sortis hier au marché de Noël. Moins de monde que d'hab. Un beau sapin et de belles lumières dans la nuit...


dimanche 27 novembre 2005

L.

Repas hier soir avec L. dans un petit restau pas trop loin de chez moi. On y est allé à pied. Onglet à la sauce roquefort plus que copieux, juste saignant avec des pommes sautées. J'ai réussi à terminer la viande, parfaite, mais pas l'accompagnement. Toujours un edel très correct. Le midi j'étais chez mon frère, deux bouteilles à deux. Résultat 82 kg sur la balance hier soir...


Petit gazouilli entre L. et moi. Ce pépiement dure depuis 1987. Une vieille histoire...mais où il n'a jamais été question de nid.


Nous dormons ensemble. J'arrive, parfois, à lui réveiller les sens. Ce fut le cas hier. Nous irons cet aprem au Christkindelmärik qui vient juste de commencer. Journée plan plan autrement. J'ai remis un objet en vente sur Ebay. Ce soir film à la télé. J'ai mis un poulet à cuire. Il fait 4 degrès dehors avec soleil. J'ai raccourci ma barbe. J'ai photographié un fond d'assiette avec de la vinaigrette: j'ai envoyé ça sur Artkaos. Rouge, le titre. Voilà des petites choses en vrac...C'est dimanche....


samedi 26 novembre 2005

N.

Repas hier soir avec N. dans un petit restaurant de la banlieue de S. L'andouillette mayennaise à la moutarde était parfaite, cuite à point, bourrée d'arômes, bien mariée avec un edelzwicker qui n'était pas des plus grands, mais tout à fait correct. N. avait pris de la tête de veau vinaigrette dont elle m'a fait goûter. C'était superbe également dans sa simplicité.


N. a franchi bien des caps dernièrement. Elle a pris d'importantes décisions. Elle part en retraite en mai prochain et ira vivre à Patmos, île perdue dans la mer Egée, là où l'évangéliste Jean s'est installé dans une grotte pour écrire l' Apocalypse.






"Et, après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ayant une ceinture d'or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige; ses yeux étaient comme une flamme de feu; ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants; et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force. "







N. a appris le grec. Elle pense pouvoir rester l'année entière sur sa petite île habitée seulement par quelques milliers de personnes qui se connaissent toutes et sont cruellement abandonnées à leur sort l'hiver par les temps mauvais. N. a des problèmes d'intendance: vider son appart d'ici, stocker quelques meubles au cas où, trouver une location là bas et s'installer dans une autre vie. Tout cela n'est pas simple et n'est pas évident...


Nous nous sommes racontés aussi nos amis, nos amours, nos vies...Quand nous nous sommes séparés, comme nous parlions de F., française expatriée qui habite aussi en Grèce, elle m'a dit: "c'est une des deux personnes que j'ai eu la chance de rencontrer dans ma vie". Naturellement je lui ai demandé quelle était la deuxième . Elle m'a répondu "c'est toi !". Je me suis alors écrié:" ne dit plus rien, c'est trop beau ce que je viens d'entendre". Et nous nous sommes quittés.


vendredi 25 novembre 2005

Foulque

Mon addiction m'a fait mettre le nez dehors ce matin. J'avais peur du froid et de la neige. Mais non. Presque pas de neige et un froid supportable sous le soleil. J'ai donc marché tranquillement dans les rues savourant au passage les beaux endroits que je revois avec plaisir. Plein d'oiseaux sur l'eau: des canards, des foulques, des cygnes, des mouettes et bien d'autres...


J'ai vu aussi un chat abyssin et quelques belles toiles dont un immense bord de mer dont je vais m'inspirer pour me faire le même. C'est déjà prêt dans ma tête, c'est comme si c'était fait. Quelques fois la seule pensée d'y avoir songé et d'en avoir réglé tous les détails me suffit. J'en suis heureux comme si le projet s'était complètement matérialisé et était là devant moi. Ca ne va pas plus loin et j'ai ainsi, dans mon chef, un plein musée de toiles jamais peintes et une grosse bibliothèque de livres jamais écrits. Je ne parle pas des orgies toutes imaginaires qui se sont passées dans ces endroits là.


Le réel, bien sûr, me remet l'esprit à l'endroit. Et le réel c'est souvent très bien. Mais que serait le réel sans l'imaginaire...?


jeudi 24 novembre 2005

Métis

Pourquoi Marissé a-t-elle effacé son blog? Réponse: "j'en avais marre de sentir le poids de mots que je n'avais d'ailleurs plus envie de lire. je me sens plus légère maintenant, plus libre. je préfère faire du "au jour le jour" ...pour qu'hier disparaisse de ma vue s'il n'apporte rien à demain !". Bon ! D'accord, mais c'est sans compter avec tous ces moteurs de recherche qui nous archivent en permanence et qui NOUS CONSERVENT PRESQUE INTACTS. Alors à quoi bon se détruire...


Voyage sans histoire ce matin. Dormi un peu... Arrivé à l'heure. Allumé le chauffage et tout de suite après au restaurant.


Il est sympa ce petit restau de mon quartier. Le menu entrée, plat, dessert et 1/4 côte du Rhône pour 9€40. Bonne cuisine familiale: ce midi des bouchées à la reine bien servies. Qui dit mieux? Toujours plein . J'y entends parler alsacien. Toujours à proximité d'une frontière, je passe du basque à l'alsacien ...Transition impitoyable: je change de monde. C'est la tranhumance...


Le serveur du restau est beau: c'est un métis de la patronne et d'un japonais. C'est un spectacle de le voir évoluer entre les tables.


J'aimerais bien que D. me fasse un bébé. Ce bébé serait un métis lui aussi, de speed / cool, petit / grand, polyglotte / ignare, dépensier / économe, percé / intact....Bref, avec un tel mélange, ce bébé aurait toutes les chances d'être heureux...



mercredi 23 novembre 2005

Paris

Paris ça caille, Paris ça grêve, Paris ça bouchonne, mais aussi Paris on se retrouve....Paris sera toujours Paris...


mardi 22 novembre 2005

Quête

Hier soir un tour à B. pour un dernier pot. Personne dans les rues. Un peu de vent et la mer comme un lac. Personne dans le bar. Quelques mots avec le patron et retour. Quelques voitures au phare: des mecs qui vont rester des heures sans bouger de leur siège à espérer que le bonheur leur tombe dessus. Ils peuvent attendre !


Le bonheur faut aller le chercher et se donner du mal pour ça. Le bonheur ça se travaille, ça se construit, ça se mérite. Le hasard aussi parfois fait bien les choses. Mais si l'on n'est pas attentif, en quête, ouvert, prêt, la chance ne fait que passer. Tout ceux qui sont des laborieux du bonheur sont de bons opportunistes du hasard. Et ils finissent toujours par être heureux. C'est la récompense de leur obstination.


Suis-je heureux? Belle question! Il me manque toujours quelque chose de chaud près de moi la nuit...Allez, encore un effort...!



lundi 21 novembre 2005

Prix...

Ménage tout doux...Je prépare ma transhumance. Réveillé ce matin aux aurores. J'ai pourtant fait des efforts hier: ça aurait dû me faire dormir. Mais non...


Je mets d'autres objets en vente sur Ebay dont une chaufferette Saint Gobain créée par René Coulon pour la maison de verre de l'exposition des Arts et Techniques de 1937, objet dont je ne trouve la trace qu'une fois sur tout Internet quand le musée Pompidou en achète un exemplaire en 2003 pour l'ajouter à ses collections...Il ne doit plus en exister que de rares exemplaires. Cette chaufferette est un peu abîmée. Ca peut valoir combien un truc comme ça? On ne connait le prix d'une chose qu'au moment où on l'a vendue. Je le saurai donc bientôt..., si quelqu'un veut me l'acheter...



dimanche 20 novembre 2005

Randonnée

Randonnée en Espagne aujourd'hui avec les BASCOBAROUDEURS. Paysages superbes et gros efforts pour arriver au sommet. Dialogues en trois langues: basque, espagnol et français : l'Europe est en marche, c'est le cas de le dire. Moi je ne parle que français, je suis nul....


Le moment le plus intéressant : nous étions en train de boire un pot en fin de rando quand un espagnol a ramassé le journal du jour qui traînait là. Il s'est mis à rire et nous a expliqué pourquoi. Dans les annonces mortuaires, l'association du souvenir à Franco avait mis un petit encars pour le trentième anniversaire de la mort du dictateur. Noyée en Xième position parmi toutes les autres annonces du jour, cette place lui parut bien minable. Ce personnage qui a étouffé son pays si longtemps n'est plus rien... C'est bien ainsi..


samedi 19 novembre 2005

Baroudeurs

Rando aujourd'hui. Jeudi j'avais regardé la météo. Elle annonçait un grand soleil. Je me suis préparé en conséquence. Las... Il a plu. Un déluge d'eau qui nous a surpris au milieu du parcours... Nous avons été mouillés, trempés et glacés jusqu'aux os.... Loin de nos bases nous avons, pour nous réconforter, rejoint une venta, sorte de magasin auberge espagnol située juste sur la frontière.

Au chaud c'était nettement mieux... Pour rentrer ce fut un peu compliqué. Nous avions changé de vallée et étions loin de nos voitures, mais tout s'est finalement arrangé au bout de quelques heures.. Un dimanche de baroud..

Ca m'a rappelé la deuxième expédition de Shackleton ( 1914-1917 ) qui a ramené son équipage au complet après une épopée surhumaine. Naturellement ça n'avait stristement rien à voir mais j'ai pensé à ces explorateurs des pôles de ces temps héroïques. Ils n'avaient pas du tout à leur disposition les équipements sophistiqués et performants d'aujourd'hui. J'imagine ces cirés en toile goudronnée, ces bottes en cuir, ces vêtement en laine, prenant l'eau, partant en loques et n'assurant aucun confort. Quelle époque, et quel courage...

J'ai fait une photo de nuit au retour. Pose interminable. On voit la Rhune et les derniers restes du jour....

Demain

Je ne parviens pas en ce moment à dormir plus de quatre heures. Ce qui me laisse du temps pour réfléchir.


Je suis tombé sur le blog RAKAILLE & KARCHER qui renvoit à d'autres liens. Après la lecture de tout ça, je peux raconter l'histoire de dans deux ans, en 2007..


Campagne électorale: Sarkozy candidat de l'UMP et peut-être Ségolène Royal au PS. Le PS n'a pas réussi à se positionner de manière forte et son message de tolérance n'a pas réussi à le faire remonter dans les sondages. Les militants PS ont choisi la Royal, peut-être pour avoir une candidature innovante face à Sarkozy.


La campagne électorale est très cristallisée. Sarkozy martèle son discours sécuritaire. Royal passe moins bien à la télé et manque de charisme et de force. Elle est floue dans ses projets économiques. Les résultats du premier tour donnent Sarkozy en tête 28 %, suivi par Royal 21%. Le front national, troisième 13%, a décroché.


La bataille du second tour est exacerbée. Le peuple de gauche se mobilise. Royal durcit son discours et attaque de front les projets de Sarkozy. Les banlieues bougent, rapidement réprimées. La campagne électorale se termine dans un climat très tendu.


Sarkozy est élu 56% contre 44% à Royal. Des centaines de voitures sont incendiées le soir des résultats...


Voilà. Ce qui m'embête le plus dans ce que je raconte c'est que ça va se passer comme ça. Je ne vois pas ce qui pourrait l'empêcher. Connaissant déjà la suite, je vais pouvoir m'intéresser à autre chose . Retour à la peinture peut-être??


vendredi 18 novembre 2005

Le seigneur des anneaux

Le beaujolais nouveau c'est de la pissette cette année. Il n'est supportable qu'en mangeant du saucisson en même temps, c'est dire. J'en ai quand même bu trois verres dont un offert par J. qui s'est senti autorisé à me tripoter du coup. Comme je suis sobre, trois verres ça m'a suffit pour être super bien, un peu givré.


Grosse discussion avec des lesbiennes au sujet des désirs d'enfant pour les homos. Confrontation aussi avec des mecs au sujet du normal et de l'anormal. Que le mot "norme" intervienne chez des gens qui vivent dans une marginalité m'étonne toujours et montre bien que la notion de péché, de culpabilité n'est pas prête de sortir des esprits. Il y a donc, pour certains, des pratiques sexuelles qui sont normales et d'autres qui ne le sont pas. J'ai pourtant donné ma définition du normal : c'est tout ce qui n'est pas interdit par la loi dans mon pays. Ainsi donc tout ce qui peut se passer entre des adultes consentants est normal...Mes interlocuteurs sont restés sur leurs positions se privant du même coup de sulfureux plaisirs...


Et puis D, ( un autre D.) en est venu à nous parler de sa quincaillerie ( je ne sais pas par quels détours on en est arrivé là, mais c'est certainement une des conséquences du beaujolais nouveau...) . Il porte 4 percings à la bite. Dont un prince Albert. Comme les coincés ne le croyaient pas il nous a sorti sa bite montrant l'objet diamètre 8 en place. Nous avons eu toutes les explications. C'est particulièrement jouissif, nous a-t-il dit, de baiser et de se faire baiser avec ce gros anneau. Différents diamètres existent. Il est allé nous chercher dans sa voiture un diamètre 10, déjà imposant. Le max c'est le diamètre 15: il le porte dans les grandes occasions....


Ensuite un petit tour au phare avant de rentrer et dodo.



jeudi 17 novembre 2005

Don

Géré mes affaires aujourd'hui. Rencontrer son syndic, lire un rapport d'expert, vendre un terrain, acheter un appart, négocier, renvoyer son courrier, organiser ses prochains jours, voilà des activités qui occupent et qui font voir du monde. Il faisait beau en plus... Ce soir beaujolais nouveau. Espérons qu'il sera ensoleillé.


J'ai reçu au courrier une lettre de la procure missionnaire de l'assomption. Ils me réclament un don.. Sur le coupon réponse il y a une case à cocher à 14000 ( quatorze mille, vous avez bien lu ) euros. J'ai le droit, en contrepartie sans doute, à une image ( je vais la refiler à qui ? ) montrant Benoit XVI donnant la communion à un tout jeune garçon. Bon... Je trouve que la procure a des goûts de luxe et je lui rappelle que don ça s'écrit avec un D.



mercredi 16 novembre 2005

Berk

Je ne sais pas comment c'est ailleurs, mais ici c'est le déluge. Je ne vais pas bouger. Télé pour passer le temps. Je plains ceux (et celles) qui doivent sortir. D'ailleurs de ma fenêtre je ne vois personne dehors. Berk la pluie...


Berk quoi encore? Berk les crottes de chien sur les trottoirs ( les crottoirs...), berk les menteurs, berk les drogues ( y compris tabac et alcool. Bon j'aime bien un petit peu de vin de temps en temps quand même...), berk les religions, berk la misère et la pauvreté, berk la guerre, berk la maladie et la souffrance, berk les cons ( mais on est toujours le con de quelqu'un! et puis finalement les cons ont leur utilité..), berk les vandales et les casseurs, berk la bouffe nulle, berk la vitesse en voiture, berk les bites molles... J'arrête là. Je n'ai jamais fait l'inventaire exhaustif de mes berks. Ils ne sont peut-être pas si nombreux que cela....


mardi 15 novembre 2005

Vandales

En premier le coiffeur... C'était gris en dessous.. Je suis poivre et sel maintenant... J'ai ma tête BCBG ( pour les initiés bon cul, belles gonades...!). Il est mignon le coiffeur. Pour le reste je ne sais pas.


Les vandales maintenant. Ils se sont attaqués à mon tas de tôle et ont arraché la serrure du coffre. Un trou béant à la place et tout le monde pouvait rentrer dans ma voiture. Stress..Appel hier des casses auto, du concessionnaire. Ca n'existe pas dans les casses et c'est pas donné chez le concessionnaire. Ce matin je suis retourné sur le parking. J'ai finalement retrouvé la serrure qu'ils avaient jetée par terre. Et j'ai pu réparer au moyen d'un bricolage dans le petit atelier de mon père.


Pour le reste temps gris. C'est la couleur du jour...



lundi 14 novembre 2005

Vente

Je mets quelques objets en vente sur Ebay. Des trucs qui traînent et qui ne servent plus à rien: une mascotte d'automobile, des appareils photo argentiques, la technique ayant complètement évolué. Il me reste une grosse quantité de négatifs que je peux scanner et beaucoup de diapositives que je n'ai pas revues depuis des lustres. Tant de souvenirs amassés!.. Je voulais garder la trace de mes jours et voilà que je n'ose plus regarder ces photos: le rappel du temps qui passe inexorablement m'est insupportable en ce moment. Seules mes peintures, qui me semblent plus intemporelles, ne me rendent pas nostalgique.


Dans le fond il vaudrait mieux se séparer de tout cela au fur et à mesure: les souvenirs qui restent dans la tête sont bien suffisants. Souchon passe à la radio en ce moment : c'est d'autres rappels. Une rencontre, des moments, ses odeurs, une plénitude....


Je vais ainsi de madeleine en madeleine. Ah l'odeur des madeleines.....!


Vente

Je mets quelques objets en vente sur Ebay. Des trucs qui traînent et qui ne servent plus à rien: une mascotte d'automobile, des appareils photo argentiques, la technique ayant complètement évolué. Il me reste une grosse quantité de négatifs que je peux scanner et beaucoup de diapositives que je n'ai pas revues depuis des lustres. Tant de souvenirs amassés!.. Je voulais garder la trace de mes jours et voilà que je n'ose plus regarder ces photos: le rappel du temps qui passe inexorablement m'est insupportable en ce moment. Seules mes peintures, qui me semblent plus intemporelles, ne me rendent pas nostalgique.


Dans le fond il vaudrait mieux se séparer de tout cela au fur et à mesure: les souvenirs qui restent dans la tête sont bien suffisants. Souchon passe à la radio en ce moment : c'est d'autres rappels. Une rencontre, des moments, ses odeurs, une plénitude....


Je vais ainsi de madeleine en madeleine. Ah l'odeur des madeleines.....!


dimanche 13 novembre 2005

Bars

Fait trois bars hier soir.


Le premier: chicos. Arrivée en masse de la clientèle à 23h15. Le bar se remplit en un instant. Chaque bar a son heure de remplissage : l'heure sociale. Avant, tu passes pour un plouc, après, tu as l'impression d'avoir perdu quelque chose d'essentiel qui s'est juste passé quand tu n'étais pas là.


Le deuxième: normal. Heure sociale plutôt variable. Il se remplit et se vide dans un mouvement continu des gens qui entrent et qui sortent. Cependant bon remplissage vers 0h30. Bonne ambiance: un mec fait le fou dans son coin et anime la soirée. D'autres sont tranquilles à mater autour d'eux. Le patron fait des bises à tout ce qui rentre comme si il était intime avec le monde entier. Je regarde la gestuelle d'un mec en train de fumer. Ca fait des années que j'observe les fumeurs en essayant en vain de comprendre pourquoi ils se collent cet espèce de pénis riquiqui dans la bouche. Le mec, en allumant sa clope, fait la moue du matador: il avance la mâchoire inférieure vers l'avant ce qui lui donne un visage plus agressif, plus viril. Ensuite il fait remonter sa cigarette comme dans une érection, approche la flamme, allume, tire une taf, prend sa cigarette à la main, relache sa mâchoire et crache la fumée. Une autre occasion où j'ai vu les mecs faire la moue du matador, c'est quand ils baisent. Ils sont bien en train de limer et leur menton avance: ils se sentent bien, hyper virils, leur visage se transforme...


Troisième bar: populaire. Assistance moyenne, deux ou trois mecs déjà bourrés, musique moins branchée. Un homme mur imbibé m'invite à partager ses délires et me paie un pot. Il me raconte n'importe quoi, chacune de ses phrases étant une aventure nouvelle que j'ai peine à suivre. Il me quitte pour aller discuter du match du jour. B a battu B 13 à 12. Il fait des commentaires comme si il avait assisté à la partie. Son interlocuteur n'est pas dans un meilleur état, mais lui, visiblement, il a assisté à cette importante confrontation. Ils finissent par disparaître, tandis qu'un mec bourré se casse la gueule. Je reste encore un peu à regarder deux, trois beaux garçons, puis je rentre. Il pleut. J'ai bu trois Schweppes. J'ai envie de pisser...


Insomnie ce matin, réveillé à cinq heures...



samedi 12 novembre 2005

News

Repris du poids. J'étais bien avec mon ventre plat, mais ça n'a pas duré: c'est de la faute au repas d'avant hier soir. Je vais essayer de faire un petit retour en arrière. Au programme: carottes, endives... Que du maigre...


Le bouton que j'avais sur le nez vient de me lâcher. Ca me fait un ornement de moins, ce dont je ne vais pas me plaindre...


Ma connection ADSL va mieux...


Voilà des petites choses qui, loin des grands événements de notre vaste monde, font partie de ma vie...



vendredi 11 novembre 2005

Sémantique

Sarkosy persiste et signe. Dans le fond , je suis d'accord avec lui. De la racaille, c'est de la racaille. Au moins ça a l'avantage d'être clair pour tout le monde: on sait de quoi on parle. Reste à diminuer le nombre de racailles, à les éparpiller sur le territoire pour les rendre moins nocifs en bandes, à les instruire, à leur donner un avenir, à les punir quand elles le méritent. Vaste chantier!


Fabius ferait bien lui aussi de faire un peu de sémantique et d'appeler une défaite "une défaite". Une "défaite" c'est pas "des fraudes". C'est ça son plan B, que de faire prendre des vessies pour des lanternes ?


Là , il fait très beau, soleil et ciel bleu: l'appel du dehors ! Mais j'ai envie de me replier sur moi à défaut de me replier sur toi....



jeudi 10 novembre 2005

Turquie

Hier soir grosse discussion. Les thèmes: "La gay pride est dévoyée de ses objectifs et n'est plus qu'une vaste opération commerciale", "les événements des banlieues: c'est de notre faute, mea culpa", "l'entrée de la Turquie dans l'Europe".


Bon, pour la Turquie je me dis : comment peut-on intégrer la Turquie dans l'Europe quand on s'aperçoit qu'on n'a pas réussi à intégrer des beurs et des blacks qui sont dans notre pays depuis 4 générations, qui sont nés ici, qui sont allés à l'école ici. La Turquie, si on veut l'amarer à l'Europe, elle nous pétera dans la gueule comme les banlieues en ce moment....



mercredi 9 novembre 2005

A seaux

Ce matin pluie à seaux, et cet aprem peut-être du soleil: je vois déjà un bout de ciel bleu. C'est la vie, si je puis dire. Oui, la vie est comme cela : des orages et ensuite du beau temps...


Voilà, ça y est, du soleil! Ca baigne...


mardi 8 novembre 2005

Grave

Bon, ça ne s'arrange pas. Ici, loin des foyers d'agitation les gens sont à cran. Il faut que ça s'arrête. Donc tous derrière ceux qui sont en charge de l'autorité. Mamère a tort, ce n'est pas le moment de se diviser...


Nous voilà parti pour des années de crise. Une ou deux générations, le temps que tout le monde s'intégre ou.... se désintègre !


Au fait: moi aussi j'ai habité en HLM et j'ai été chômeur...Plein de mes contemporains sont passés par là...et s'en sont sortis !



lundi 7 novembre 2005

Automne...

Mélancolie ma mie...Tristesse ma princesse....Solitude mon habitude...L'automne est là, ce qui n'arrange rien...C'est la saison des cafards et de la déprime. J'espère que je vais bientôt repartir sur du positif...Essayons...


A la télé un reportage sur les évangélistes américains.. Ils sont graves. On devrait leur envoyer l'abbé Pierre...





dimanche 6 novembre 2005

Dimanche

Ca brûle toujours. A chaque voiture qui s'enflamme c'est un peu plus de racisme qui s'installe dans notre pays. Les incendiaires jouent contre eux et ils condamnent toute leur communauté du même coup...Comment va-t-on s'en sortir? Le matamore Sarkozy a allumé l'incendie, pourra-t-il l'éteindre? Belle question sans réponse pour l'instant.


Temps grisou ce matin. Je suis grisou aussi : le mal d'amour....



vendredi 4 novembre 2005

Help!

Toujours pas réglé le problème du débit d'uploading. Ca rame sec et je ne parviens plus à envoyer de photos. J'ai écrit à mon provider et ses tests lui indiquent que la situation en ligne est normale. Donc c'est mon système qui déconne. Je passe l'antivirus. 3 spiwares détectés et supprimés. J'ai deconnecté le firewall : c'est pas mieux. J'ai déconnecté l'antivirus: c'est pas mieux. Tout le reste est normal. C'est pas la cata, mais la navigation est molle et , si je peux recevoir des gros fichiers, je ne peux pas en envoyer. Bon, ça doit être la ligne finalement. Je vais refaire un mot à mon fournisseur d'accès...


Il pleut là, mais ils annoncent du beau temps pour le WE. Bof, il pleut ou il fait beau, je m'en fous...S'il pleut, il y aura beaucoup plus de monde au sauna dimanche; c'est pas plus mal finalement...



jeudi 3 novembre 2005

Histoire

Mardi, repas chez une vieille cousine. Elle raconte une histoire de son enfance:


"A la Bastide Clairence le médecin et le curé se détestaient cordialement. Un jour ils se sont retrouvés ensemble au chevet d'un mort.


-Vous, avec toute votre médecine vous l'avez laissé mourir, ricana le curé.


-Vous, avec tous vos miracles vous n'avez qu'à le rescussiter lui répondit le médecin...."


mercredi 2 novembre 2005

Des riens...

Levé normalement. Café avec pain grillé: j'ai perdu deux kilos récemment, d'où le pain avec le café. Mis en route la radio. Fréquence Radio Bienvenue sur laquelle je suis tombé par hasard. On y parle de Dieu, de Dieu et encore de Dieu. Quand on ne parle pas c'est de la musique classique ou des cantiques...Bon là j'apprends que j'ai commis un tas de péchés, que je suis impur ( que mon sang abreuve les sillons..lol ), que je suis un moins que rien et que Dieu, si je m'y colle, va s'occuper d'arranger tout ça. Bon, merci Dieu, c'est sympa, mais j'ai plutôt envie d'aller en enfer finalement. Passer toute une éternité à la messe ça va être chiant, tandis que de retrouver François Villon, Rabelais, Lacenaire et tous les autres suppots de Satan ça risque d'être beaucoup plus drôle.


Ensuite des coups de fil pour organiser un peu ma vie. C'est vite organisé une vie... Maintenant plus rien à faire, retour au vide sidéral. Sur le Net l'uploading est à 2.8 kb/sec, c'est dire que ça rame. Je ne sais pas si je vais pouvoir entrer mon blog du jour...


Dehors ciel bleu avec de jolis nuages. Quelque chose de beau à regarder finalement..C'est déjà ça..


mardi 1 novembre 2005

Photos

J'ai attendu un peu pour sortir et voir les photos de mon voyage. J'ai été très éprouvé par l'intensité de certains moments. Dans le fond je suis beaucoup plus fragile que je ne le supposais. Les photos devaient donc attendre un peu.


Maintenant que je suis retourné dans le vide sidéral je me remets aux petites choses de ma petite existence...