mardi 31 octobre 2006

Harmonie

Vu l'évolution des moeurs ces dernières années, il serait peut-être temps de revoir l'ordonnance de 1945 qui protège les mineurs et de descendre l'âge de la majorité pénale.

Si l'on admet maintenant, qu'à partir de 15 ans un mineur est capable de donner un consentement en matière sexuelle il me semble que de la même manière il est capable à cet âge de faire des choix et de les assumer. Ceci aurait l'avantage de correspondre plus à la réalité du terrain, ce que chacun peut constater.

Je trouve également nécessaire d'impliquer davantage la responsabilité des parents . Les sanctions pécunaires à travers toutes les aides sociales qui redistribuent la richesse produite me semblent être une bonne solution. Il n'est pas normal que la société paie deux fois : une fois en aidant ceux qui ont besoin d'être aidé, ce que je trouve absolument légitime, une deuxième fois en réparant les fautes commises par les uns et les autres par défaut d'éducation, ce qui est du pur gaspillage de l'effort collectif. La contrepartie de toute aide sociale est que la société, dans son ensemble, en retire une plus grande harmonie. Cet argent ne doit pas être redistribué pour rien.

Je vais faire hurler, mais bon, je crois qu'il faudra en passer par là. Prendre au portefeuille, c'est un langage fort qui porte presque toujours ses fruits. Il ne faut pas hésiter à l'utiliser. Je compte sur Ségolène pour sortir la gauche de son angélisme en la matière.

lundi 30 octobre 2006

Médias

Dans le studio il me reste la moquette à poser. Ca sera peut-être fini ce soir...

L. n'assume plus... Hier, je suis allé au sauna pendant qu'il est resté chez moi à regarder la télé. Il a classé sa sexualité au rang des accessoires inutiles et la sortira peut-être un jour du placard, comme on sort les skis une fois par an pour aller aux sports d'hiver....Bon, c'est comme ça. Lui et moi, c'est une vieille amitié qui court depuis longtemps. Côté sexe c'est plus rien...

Je regarde depuis deux jours l'affaire Villemin. Je trouve que c'est bien fait et je suis sidéré par l'influence qu'ont eu les médias dans ce drame. Si je connaissais le nom réel du journaliste qui a tant manipulé le juge, l'opinion, le commissaire, je ne lirai plus jamais aucun de ses articles. Pouvoir extraordinaire qui s'est traduit en autant de millions de francs. L'argent n'a pas manqué comme motivation pour les uns et les autres. Les gogos de tout cela : le public, alimenté quotidiennement par les rumeurs, les rebondissements, les " de source proche de l'enquête...". Le sommet du médiatotapage, pas encore diffusé, mais c'est pour ce soir : Marguerite Duras qui s'est fendue d'un article resté célèbre sur la "mère sublime" qui tue son enfant, car elle la croyait coupable, si je me souviens bien...

Cette presse là peut disparaître: je ne verserai pas une seule larme dessus. Si tout ce qu'on nous diffuse est à l'aune de ce qu'on raconte dans ce film, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. Internet, c'est leur punition. Le pouvoir est revenu au citoyen qui blogue et qui raconte des choses que je crois vraies. Tout bascule. Une fois de plus vive le Net...

dimanche 29 octobre 2006

Egarement

Une jeune femme est entre la vie et la mort à Marseille. Trois adolescents ont incendié le bus dans lequel elle voyageait.

Ca me rappelle trois souvenirs: deux potes de soirée voulaient acheter de quoi se faire un joint. Je les ai suivi place Kléber pour voir. Il était presque minuit. On s'est assis et on a attendu. Dix minutes plus tard un ado de treize ans au plus est arrivé vers nous et a conclu la transaction.

J'étais dans le tram et j'entendais les conversations autour de moi. Un jeune beur d'une dizaine d'années se vantait auprès de grands d'avoir renversé une poubelle au milieu de la rue dans son quartier. Cet exploit était censé, semble-t-il, le valoriser...

Une autre fois, quand j'habitais en banlieue, j'entrais dans un immeuble dont l'entrée, boites à lettres, peintures, portes, murs, sol, plafond venaient d'être entièrement remis à neuf. Non seulement des vitres étaient déjà cassées, mais une petite gamine de trois, quatre ans écrivait sur les murs avec une grosse craie....

Voilà. On écrit sur les murs à quatre ans, on renverses des poubelles à dix ans, on vend de la drogue à treize ans et on brûle une jeune femme à seize ans. Et à vingt ans qu'est-ce qu'on fait ? On pilote un avion ?

Les souffrances sont telles, chez les grands brûlés, qu'on les met en coma artificiel pendant deux à trois semaines....

Je déplore, en plus, que l'association TAPAGE ( trans, pédé, gouines ) de Strasbourg se lance, à travers un communiqué de presse, à soutenir cette jeunesse qui "peut parfois s'égarer" :" il n'en reste pas moins que, TransPédéGouines de Strasbourg, nous sommes plus proches d'une jeunesse qui peut parfois s'égarer que d'un certain militantisme LGBT qui se satisfait de l'état des choses, de son ordonnancement."

Ben voyons.... Je regrette que Régis Sada ( voir le lien: "marions les" ) serve de relais à ces gens là avec l'introduction suivante : "il y a 1 an…les banlieues : TAPAGES tacle la classe politique coupable de sa médiocrité et de ses mensonges"

Qu'ils aillent donc à Marseille demander à cette jeune femme, si elle survit, ce qu'elle pense des " égarements de la jeunesse".

samedi 28 octobre 2006

Jamais?

Jean-Pierre Raffarin. "Quand Giscard raisonne, c'est sur dix ans, Chirac raisonne sur l'humanité", s'est enthousiasmé l'ancien Premier ministre, lèche cul... Et quand Raffarin résonne, on entend quoi? Il sonne creux Raffarin....

Tout ça parce que Chirac est allé voir ( je suis jaloux ! ) quelques 81 fosses de huit mètres de profondeur par 12 de large en moyenne qui ont été découvertes autour du tombeau de l'empereur Liu Qi (188-141 avant JC), qui, lui, n'a pas encore été ouvert par les archéologues.

L'ensemble de la nécropole, qui comprend les tombes de l'empereur et de son impératrice et quelque 190 fosses selon les estimations des archéologues, couvre une surface de 20 kilomètres carrés. Ce sont quelque 30.000 objets funéraires qui ont été exhumés pour l'heure. Et "ça, ce n'est rien à côté de ce qu'il y a dans les tombeaux eux-mêmes", a assuré le chef de l'Etat.

Oui, le tombeau même de l'empereur, d'après les légendes, est censé reproduire en miniature le monde connu à l'époque, terre, ciel et mer. C'est fait avec les matériaux les plus précieux du temps: les étoiles du ciel sont des diamants...

Mais "on n'ouvre pas les tombeaux". Car "ce serait un désastre", a expliqué J. Chirac. Leur ouverture suppose en effet "des moyens très importants et ce serait imprudent" sans cela.

La mer en particulier pose problème car, toujours d'après les légendes, elle est reproduite avec du mercure, métal polluant, dangereux, qui a dû depuis tous ces siècles contaminer le tertre.

Voilà donc un endroit que j'aimerais visiter. Je l'ajoute à ma liste en cours des endroit que j'aimerais connaître : le Machu Pichu, le musée de l'Ermitage, la terre Adélie. J'entreprendrai ces expéditions quand j'aurai à mes côtés un compagnon de voyage...Ca sera peut-être jamais...

Jamais?

Jean-Pierre Raffarin. "Quand Giscard raisonne, c'est sur dix ans, Chirac raisonne sur l'humanité", s'est enthousiasmé l'ancien Premier ministre, lèche cul... Et quand Raffarin résonne, on entend quoi? Il sonne creux Raffarin....

Tout ça parce que Chirac est allé voir ( je suis jaloux ! ) quelques 81 fosses de huit mètres de profondeur par 12 de large en moyenne qui ont été découvertes autour du tombeau de l'empereur Liu Qi (188-141 avant JC), qui, lui, n'a pas encore été ouvert par les archéologues.

L'ensemble de la nécropole, qui comprend les tombes de l'empereur et de son impératrice et quelque 190 fosses selon les estimations des archéologues, couvre une surface de 20 kilomètres carrés. Ce sont quelque 30.000 objets funéraires qui ont été exhumés pour l'heure. Et "ça, ce n'est rien à côté de ce qu'il y a dans les tombeaux eux-mêmes", a assuré le chef de l'Etat.

Oui, le tombeau même de l'empereur, d'après les légendes, est censé reproduire en miniature le monde connu à l'époque, terre, ciel et mer. C'est fait avec les matériaux les plus précieux du temps: les étoiles du ciel sont des diamants...

Mais "on n'ouvre pas les tombeaux". Car "ce serait un désastre", a expliqué J. Chirac. Leur ouverture suppose en effet "des moyens très importants et ce serait imprudent" sans cela.

La mer en particulier pose problème car, toujours d'après les légendes, elle est reproduite avec du mercure, métal polluant, dangereux, qui a dû depuis tous ces siècles contaminer le tertre.

Voilà donc un endroit que j'aimerais visiter. Je l'ajoute à ma liste en cours des endroit que j'aimerais connaître : le Machu Pichu, le musée de l'Ermitage, la terre Adélie. J'entreprendrai ces expéditions quand j'aurai à mes côtés un compagnon de voyage...Ca sera peut-être jamais...

vendredi 27 octobre 2006

Trains

Les jurys populaires, là je trouve que ça manque de réalisme. C'est du grand guignol. 15 personnes tirées au sort vous disent si elles sont contentes de votre action. Je rêve. D'autant plus qu'on a sans cesse des sondages qui analysent l'état de l'opinion sous toutes les coutures avec tous les détails qu'on veut. Et que dire des contacts que chaque élu est censé avoir en permanence...

Et puis la diffusion à la télé du conseil des ministres. Pourquoi pas une caméra dans la chambre du président pour savoir s'il a bien tiré son coup ou s'il ne vient pas de s'engueuler avec sa femme ? Au conseil des ministres on parle peut-être de choses confidentielles, on gère peut-être des stratégies, on met peut-être au point des politiques qui n'ont pas besoin d'être connues du monde entier en renseignant les autres états ou les terroristes. Je n'ai rien contre un peu de discrétion dans la gestion des affaires et même je trouve qu'il en faut un minimum...

Bon. Ca ne m'empêchera pas de voter pour elle. Ces propositions là, elle s'apercevra vite que c'est du pipeau. En attendant elle les secoue bien les deux autres. Sa suffisance Laurent n'en peut plus et ce bon Dominique est au bord de l'explosion...

Quand à notre Nicolas il en est à sa nième karchérisation des banlieues: beau résultat, c'est les bus qui brûlent maintenant. Bientôt les trains....

Trains

Les jurys populaires, là je trouve que ça manque de réalisme. C'est du grand guignol. 15 personnes tirées au sort vous disent si elles sont contentes de votre action. Je rêve. D'autant plus qu'on a sans cesse des sondages qui analysent l'état de l'opinion sous toutes les coutures avec tous les détails qu'on veut. Et que dire des contacts que chaque élu est censé avoir en permanence...

Et puis la diffusion à la télé du conseil des ministres. Pourquoi pas une caméra dans la chambre du président pour savoir s'il a bien tiré son coup ou s'il ne vient pas de s'engueuler avec sa femme ? Au conseil des ministres on parle peut-être de choses confidentielles, on gère peut-être des stratégies, on met peut-être au point des politiques qui n'ont pas besoin d'être connues du monde entier en renseignant les autres états ou les terroristes. Je n'ai rien contre un peu de discrétion dans la gestion des affaires et même je trouve qu'il en faut un minimum...

Bon. Ca ne m'empêchera pas de voter pour elle. Ces propositions là, elle s'apercevra vite que c'est du pipeau. En attendant elle les secoue bien les deux autres. Sa suffisance Laurent n'en peut plus et ce bon Dominique est au bord de l'explosion...

Quand à notre Nicolas il en est à sa nième karchérisation des banlieues: beau résultat, c'est les bus qui brûlent maintenant. Bientôt les trains....

jeudi 26 octobre 2006

N.

Revu N. rentrée depuis un mois de son île grecque. Si le séjour là bas fut époustouflant, le retour ici a l'air moins agréable . N. doit quitter son logement qui vient d'être vendu et elle cherche quelque chose à louer. Problème: c'est cher. L'immobilier a flambé et N. s'angoisse. Ce n'est pas simple. Elle gère difficilement son budget. Et puis elle vit, maintenant qu'elle passe des journées seule, les moments difficiles que j'ai connus au début de ma retraite. La retraite, il faut trouver la vie qui va avec...Pas si simple quand l'horizon, pour l'essentiel du temps, se limite aux murs de l'endroit où l'on demeure.

N. est donc, plus ou moins, sur les bords de la déprime. Un couple de ses amis se sépare, une autre connaissance vient de se faire opérer. Tout cela n'est pas bon pour elle. Dure la vie, parfois, même si elle semble simple...

Nous sommes allés à la Rotonde. Ce petit restaurant de quartier s'est embourgeoisé: boiseries aux murs, tableaux, belle vaisselle à filets d'or. Les prix se sont envolés en même temps. La tête de veau a perdu tout son charme: c'était un plat d'une cuisine simple et familiale. C'est devenu un plat décalé par rapport au décor et à la magnificence des assiettes. Une tête de veau, ça n'a aucun sens si ce n'est pas servi avec un pichet de blanc, une nappe à carreaux, des couverts en inox, environné par le brouhaha alsaphonique des habitants du quartier. Ils n'étaient pas là ce soir et je crains fort qu'ils ne viennent plus...

On a pris le café en repassant chez N. Elle m'a montré les photos de Grèce en me racotant les bonheurs et les malheurs des uns et des autres. Sur leur petite île, ils s'organisent bien et passent d'agréables étés.

Restent les hivers. Ben oui, c'est pas très drôle l'hiver...

mercredi 25 octobre 2006

Hasard

Je suis dans un trip bricolage et travaux en ce moment. Là je dois remettre en état un studio qui vient de se libérer. Le plus dur : changer la moquette qui va avoir 15 ans et qui est foutue. Le plus cool : rafraîchir la peinture. Le plus con : réparer le chambranle de la porte d'entrée. Le tout est situé au 5e étage: ça va me faire un épisode bascobaroudeurs: dénivelée 25 mêtres. J'améliore ainsi le galbe de mes fesses. Je suis , je pense, encore mettable....

Regardé la deuxième partie du film sur Chirac hier soir. Dans le débat qui a suivi, Charles Pasqua a dit que, dans le fond, Chirac avait été président de la République par hasard. Je suis tout à fait d'accord avec lui si on considère la manière dont Chirac a géré la maison France.

Ca m'a fait penser à cette célèbre interview de Rocard. Le jeune journaliste lui demande: " Monsieur Rocard, que ferez-vous si vous devenez président de la République par hasard ?

Et Rocard de répondre : on ne devient pas président de la République par hasard ! "

Eh bien si: personne n'y avait pensé, mais Chirac l'a fait.....!

mardi 24 octobre 2006

Vidange

L. hier s'est endormi comme un brave vers 22h30. Je regardais la fin du film sur Chirac et il n'y a pas eu de câlin. Humm! Comme deux soucis se sont arrangés en début d'après midi, je me suis accordé le sauna.

J'ai revu le colonel au sauna. Toujours aussi charmant. Il m'avait raconté que son homosexualité lui avait fait perdre ses étoiles de général. Un jour ses supérieurs l'avaient convoqué et lui avaient montré tout de go des photos de lui en compagnie de son ami. Il n'avait pu qu'acquiécer. Résultat: muté à Tahiti pour assurer la sécurité de Mururoa. La distance a été fatale à sa relation.

Je me souviens aussi que lorsque j'avais été l'amant de P. nous étions allé lui rendre visite à Marseille. P., qui aimait conduire, m'avait ensuite entraîné sur toute la côte languedocienne....

On s'est promis de se téléphoner et de manger ensemble...

Le sauna ici, toujours aussi sexe. C'est une sorte d'anti monde : alors que dans la vie ordinaire chacun utilise des stratégies pour cacher ses organes sexuels, là ce sont, au contraire, des stratégies pour les montrer: des serviettes entr'ouvertes, des cuisses écartées, etc.... Résultat: une coquine ambiance. Vidange, vie d'ange... Cette nuit je saurai pourquoi je dors....

dimanche 22 octobre 2006

Voyage

Bien arrivé. Ma fille un peu lasse de ses allers retours en Pologne et en Tchéquie. Ses semaines en miette : ne pas se retrouver chez soi le soir, c'est un peu frustrant, insupportable à la longue. Je la comprends.

Nous avons causé une bonne partie de la soirée, et puis au lit... Le reste comme d'hab. J'ai bien dormi dans le train. J'ai juste entr'ouvert les yeux pour voir Nancy. Les travaux du TGV Est sont sensibles partout. C'est dans presque six mois que le grand ballet commencera.... Paris Strasbourg en 2h20. Autre gros chantier croisé hier: la reconstruction du pont Eiffel à Bordeaux. Il y a quasiment le même à Bayonne. Il sera certainement, lui aussi, reconstruit un jour.

J'ai retrouvé mon appart comme je l'avais laissé. Bon, ben je vais me faire un petit café maintenant.

Réglé

Ménage: terminé. Douche: à prendre. Valise à remplir. 11h30 départ chez mes parents. 14h.. le train. 19h.. arrivé à Paris. 20h30 repas avec ma fille. Demain 7h.. suite vers l'est. Arrivée midi. Le soir chez L. J'espère qu'il sera en forme.... Je suis en manque...Il assume d'habitude...

La vie est métronomique: Métro, boulot, dodo... Même les vies déréglées sont réglées : " il est toujours bourré à partir de 8 heures du soir", " il ne va pas tarder à arriver, c'est son heure", "il ne se lève jamais avant midi". Changer tout cela demande un très gros effort. J'ai souvent essayé de casser mes rythmes. Difficile.

Ma venue ici fait partie de ces tentatives: la région est belle , la vie agréable, mais je n'ai toujours pas d'homme dans mon lit. Mes amants putatifs sont loin.

Même l'aspect répétitif de la sexualité ennuie parfois. Grâce au ciel l'homosexualité offre un grand choix de comportements, parfois étranges, rarement refoulés, qui permettent d'amusantes découvertes et des jeux riches et variés... A condition d'aimer ça...!

samedi 21 octobre 2006

Cycle

L'automne arrive à petits pas. Les feuilles commencent à tomber. Ici on sort toujours en polo. Les nuits sont douces, mais le phare n'a pas eu ma visite depuis bien longtemps.

J'ai l'impression qu'un cycle s'achève. Je vais faire une coupure de trois semaines dans l'est . Une sorte de retour aux sources avant de m'installer dans le relatif hiver d'ici. J'espère mon hiver câlin comme doit l'être la mauvaise saison, blotti dans la douceur des nuits. C'est du rêve, mais ne plus rêver c'est déjà être mort.

Je vais continuer à regarder le monde. L'oeil immense qui me prolonge me donne goût à la vie. Je pose un regard plein de tendresse sur tout ce qui m'entoure. Enfin je l'espère. Un petit texte et une photo par jour, voilà une petite raison d'exister...Il y a au moins celle là...Sans compter quelques autres...

vendredi 20 octobre 2006

Berck Plage

Double meurtre à Berck Plage. Berck Plage. Ceci m'évoque quelques voyages que j'y fis. Quelques rues parallèles à la côte, des maison de briques. Des restaurants face à la mer. L'hôpital maritime. Quelques fauteuils roulants, trois pelés et un tondu dans les rues. L'hiver une forme d'ennui poli. L'immense plage parcourue à toute vitesse par des chars à voile. Une plage infinie...Du vent, bien sûr. Il y a toujours du vent en bord de mer...

Il y a des meurtres à Berck, comme partout ailleurs. Chez moi, hier soir, c'était un festival d'horreurs à la télé. J'ai peur que ces programmes, censés faire de l'audimat, ne banalisent l'insupportable: le meurtre est rentré dans notre quotidien, s'y est installé sournoisement et fait partie, maintenant, des choses de la vie. Il nous distrait...

J'ai cherché une photo des chars à voile. Ben, elles ne sont dans cet ordinateur. C'était des photos papier que je faisais à l'époque. Pas le choix. Un coucher de soleil à la place. Le jour le plus long de l'année. Il était 21h52. Et c'est sûr, je n'étais pas devant la télé à ce moment là....

jeudi 19 octobre 2006

Barbu

Un pays où il fait bon vivre :

"TEHERAN (Reuters) - Les fournisseurs d'accès internet (FAI) iraniens ont commencé à réduire la vitesse d'internet chez les particuliers et dans les cybercafés en conformité avec une directive gouvernementale imposant un débit limité.

Un responsable a précisé la semaine dernière que le ministère des Télécommunications avait "interdit" aux FAI de proposer des connexions internet de plus de 128 kilooctets par seconde (128 Kbps), rapporte l'agence de presse officielle Irna, sans précision sur les raisons de cette interdiction.(...)

Les paraboles sont également interdites parce que, selon les autorités, elles transmettent dans les foyers iraniens les valeurs "corrompues" du monde occidental."

Dans nos démocraties nous faisons la course aux méga octets. Chez les barbus on ralenti la cadence....

Faut noter en passant que leurs barbus ayatolesques sont les hommes les plus riches de leur pays: beaucoup ont fait des grosses fortunes. Les religieux ne sont pas si désintéressés que cela...

Tout cela dégrade forcément l'image du barbu: je vais devoir me raser si ça continue....Une barbe que je porte depuis au moins trente ans...! Palsambleu...!

mercredi 18 octobre 2006

Cinéma

Un James Bond vu et revu tourne dans la télé. L'île du film va exploser. A la fin d'un James Bond, ça explose toujours. Le héros va bien, merci.. L'héroïne, elle ne s'est même pas cassé un ongle. C'est du cinéma.

Ségolène a été bonne pour son premier débat. Là c'est pas du cinéma. C'est sérieux. Notre avenir se dessine là. Et ça ne va pas exploser à la fin: on votera tout simplement. C'est ça la démocratie... Ségolène s'est-elle cassé un ongle ce soir? Non, tout va bien...

Ils sont 300 millions d'américains à partir d'aujourd'hui. Avec ce qu'ils consomment, pour que tout le monde vive à leur niveau, il faudrait l'équivalent de six Terres. C'est dire que ce n'est pas pour demain qu'il n'y aura plus de pauvreté ni de misère sur notre petite planète. C'est la triste réalité. Mais là ça risque d'exploser grave...

22 familles d'immigrés clandestins venant de l'est de l'Europe ont dormi dehors, place du Capitole à Toulouse. Ils étaient logés dans des hôtels. L'état ne veut plus payer . Problème insoluble. Pauvres gens. Explosion.

Le cinéma c'est bien. On n'a pas fini de se raconter des histoires....

mardi 17 octobre 2006

Question

Mon Bach du jour pris au hasard dans les 158 CD. J'ai l'impression de déjà connaître. Oui je connais. C'est le Stabat Mater de Pergolese. Je lis la pochette: Tilge, Höschster, meine Sünden BWV 1083. C'est quasiment à la note près: le Stabat Matter de Pergolese, je l'ai écouté au moins 500 fois. Bach l'a recopié et y a changé trois notes. Il a voulu transmettre cette oeuvre magnifique qu'il a enrichie de sa propre conclusion. C'est humble. De nos jours il aurait été traîné en justice...

Dans la transmission d'oeuvres, Mozart, lui, nous a sauvé le Miserere d'Allegri que les papes se gardaient jalousement. Il va l'entendre quand il passe à Rome et le retranscrit de mémoire. Pas de magnétophone à l'époque...

Et puis tout cela me fait penser à ce tableau, mal photographié, que j'ai trouvé sur une brocante. Le dater est un exploit. 18e, 17e, 16e ? Je pense fin 16e. C'est un pasteur protestant. Un beau rouquin pensif. La mode était aux cheveux mi longs. Je l'ai accroché près d'une fenêtre: il regarde dehors. C'était qui ce mec ?

lundi 16 octobre 2006

Constitution

Jour de glande. Arriver à glander quand on ne fait rien, ça peut sembler être un exploit.

Mais non ! Glander, c'est ne rien faire avec plaisir. Donc, ce n'est pas un exploit... Je prends plaisir à ce que je fais, comme, parfois, j'arrive à prendre plaisir ( et aujourd'hui c'est le cas...) à ce que je ne fais pas...

Je regarde la télé: on analyse les chances des uns et des autres pour être le futur président de la République. J'ai donné mes prévisions là dessus il y a presque un an déjà ( Voir le lien Demain ). Pour l'instant ça se met en place comme je l'avais prévu. Attendons la suite et rendez-vous dans quelques mois pour voir si les chiffres que j'ai avancés sont approchants du résultat final... Ca serait le pied si j'avais vu juste...Enfin un pied relatif tout de même, car je voterai pour Ségolène, et, naturellement, j'aimerais m'être trompé...

A la télé, toujours. Il ne se passe pas un jour sans que quelqu'un réclame une 6e République. Ben moi, j'aime bien la 5e et j'aimerais que, sous réserve de toilettages périodiques, ce régime dure encore longtemps. Il nous a assuré la stabilité depuis presque 50 ans et il permet aux élus de pouvoir vraiment gouverner. C'est bien là l'essentiel. N'oublions pas que la constitution des Etats-Unis a bien plus de 200 ans et que c'est le pays le plus puissant du monde. Ce n'est donc pas parce qu'une constitution est vieille qu'elle est mauvaise. Mon seul souhait : qu'on se débarasse du Sénat, cette chambre qui ne sert à rien. C'est une sorte de maison de retraite...

dimanche 15 octobre 2006

Île

J'habite en l'Île, et si je ne sors pas forcément chaque jour de mon trou, je sais que près de moi il y a des choses sublimes pleines de vie.

Ainsi le petit port de l'Île. Un concentré de beauté. Une falaise qui plonge à pic, des jetées, quelques bateaux, une placette, des restaurants, des toutes petites maisonnettes de pécheurs, des hortensias, et beaucoup de vie là dedans. C'est une carte postale dans laquelle on peut faire de la plongée, ou bien simplement flaner.

Ce petit port est le vestige d'un projet de Napoléon III qu'il n'a pas pu mener à bien à cause de la rudesse de la mer.

En poursuivant la promenade, vos pas vous amèneront au rocher de la Vierge, éperon fiché en éclaireur dans l'océan, où par gros temps les vagues sont impressionnantes. L'Île est multiple, l'Île est belle...

samedi 14 octobre 2006

Miam ....!

Cinéma hier soir: "L'Homme de sa vie" par Zabou Breitman. Avec Bernard Campan, Charles Berling, Léa Drucker. Film français. Genre : Comédie dramatique. Durée : 1h 54min.

Nous étions cinq. B. n'a pas supporté. L'histoire est simple: un homme marié tombe amoureux d'un homme. Contemplation, lenteur, esthétisme, fragilité, redondances... La critique n'a pas bien supporté non plus, sauf J P Grousset dans le Canard Enchaîné. Moi j'ai aimé. Cette histoire c'est finalement l'un des pires drame qui puisse arriver à un couple hétéro. C'est raconté tout en douceur, c'est une sorte de glissement inéluctable avec le point de vue, parfois, de suggérer les choses en montrant des détails qui racontent tout le reste: il n'y a rien et il y a tout. C'est agaçant pour ceux qui veulent que les circonstances soient bien et clairement décrites. Mais justement, dans ces cas là, les choses ne sont jamais dites: les protagonistes, dans la réalité, en sont toujours réduits à épier, interpréter, analyser pour comprendre. Une main s'égare, c'est un signe, une jambe s'ouvre c'est une inquiétude, un lapsus s'échappe, c'est une certitude...

Voilà une histoire finement et bellement racontée. Ce film fera son chemin, tranquille...

Samedi. Plus rien à manger. Courses obligatoires...J'ai trouvé cette photo sur le Net. C'est une idée de repas... Bien grillée accompagnée d'un petit blanc sec, ça ne doit pas être mauvais...Miam...!

vendredi 13 octobre 2006

Clic

Fait un petit tour à la mer. Beau temps calme et ensoleillé. C'est comme l'été: même splendeur. Des gens assis aux terrasses à contempler les vagues, à siroter je ne sais quoi, et à attendre que le temps s'écoule tranquillement. Ils en prennent plein les yeux. Ils stockent pour l'hiver...

Mon petit train train quotidien. Ce soir sortie cinéma. J'ai mailé à qui mieux mieux pour ameuter les amateurs, affleurer les appâteurs et appeurer les affameurs. Qui viendra? Combien seront nous ? Internet c'est le pied. On contacte cent personnes dans la seconde, d'un simple clic. " On organise une sortie cinéma pour aller voir tel film à telle heure. On ira boire un pot après ". Clic, c'est parti.

Voilà. Jours tranquilles en l'Île. Jours un peu trop tranquilles, cependant. J'aimerais bien que quelqu'un vienne perturber mes jours, et surtout mes nuits...

jeudi 12 octobre 2006

Papier d'Arménie

Rentré. Travaux terminés. J'ai eu l'aide de mon fils mardi. Quelques petits ratés, inhérents à ce genre d'activité, mais dans l'ensemble c'est bien. Plan de travail en chêne, éviers , pieds et poignées en inox, meubles blancs. Voilà. Au prochain...

Quelques mots sur le vote de cet après midi : la loi peut-elle imposer la lecture de l'histoire? Ca fait un peu pays totalitaire cette manière de nous imposer ce qu'on doit croire ou ne pas croire. Je suis d'accord, le génocide arménien a bien eut lieu. Ce fut horrible...C'est lamentable de le nier. Mais de là à légiférer là dessus. On revient aux pires moments de l'Inquisition. A l'époque il fallait croire en Dieu...

Et puis à la clé les sanctions de la Turquie : des Airbus, un tunnel sous le Bosphore, un métro etc.. qui vont ëtre construits par d'autres. Il y a de quoi réfléchir...

Pour terminer, une heure et demie à attendre une correspondance à Bordeaux. J'ai traîné dans les rues aux abords de la gare. C'est justement là que se trouvent les sex shops. J'ai fait une remise à jour. Il y a de tout maintenant. Du scato, du zoophile en photos couleurs avec tous les détails et tous les gros plans... Un vrai régal pour les rares amateurs. Je me demande ce qu'on va encore inventer. Un génocide, comme si vous y étiez?...

Croisé le regard d'un mec dans cet endroit. Il venait tuer le temps comme moi...

lundi 9 octobre 2006

Bricoler

Je pars tout à l'heure chez mon ex épouse pour installer sa cuisine. J'ai prévu que ça prendrait trois jours : il n'y a que l'installation à faire et je ne devrais pas avoir trop de surprises. Mes humbles talents de bricoleur sont mis à contribution...

Chez nous, entraîné par l'exemple de mon père qui a construit entièrement sa grosse maison avec ma mère ( pas très drôle quand on venait car ils avaient toujours besoin d'un coup de main....) on fait beaucoup nous même.. Ma fille s'y est mise : elle a déjà posé du parquet toute seule et n'a pas peur du tournevis et du marteau. Mon fils va s'y mettre. Pouvoir bricoler c'est une force : on ne dépend pas beaucoup des autres et on entretient correctement ses biens... Quand aux gains, il faut diviser par 5 environ le coût de chaque réalisation....

Je pars donc jusqu'à vendredi. Comme mon ex n'a pas Internet, je vais devoir marquer une pose. A bientôt.

dimanche 8 octobre 2006

Baroudeurs

On avait un WE programmé sur deux jours. Hier rando dans les bois avec cueillette de champignons. On a ramassé pas mal de cèpes, de quoi se faire une bonne petite fricassée au repas du soir, ainsi que des rosés des prés qui ont attiré beaucoup de méfiance sur eux après que quelqu'un eût dit qu'ils risquaient d'être confondus avec l'amanite phalloïde, et des coulemelles qu'on a jetées finalement faute d'avoir un grill sur place pour les cuire. J'ai mangé des rosés que j'avais cueillis. Toujours de ce monde..
Après le repas, la veillée et un jeu qui a beaucoup amusé : on vous colle un post it sur le front. Le nom d'une personne ou d'un personnage est inscrit dessus. C'est vous ! Essayez de savoir qui vous êtes. Tous les joueurs ont subi le même traitement.. Chacun sait qui est l'autre, mais ignore qui il est. On pose des questions. Les autres répondent par oui ou par non. En cas de non le joueur passe son tour. C'est le rire assuré...

Nuit tranquille dans un dortoir et aujourd'hui grosse fatigue : une randonnée d'un bon niveau avec une descente qui traversait des à pics qui m'ont fait rebrousser chemin tant le vertige me fait perdre tout mes moyens. J'ai dû faire marche arrière, remonter avant de pouvoir redescendre. B., avec beaucoup de gentillesse, m'a accompagné dans ce périple à l'envers qui nous a fort heureusement conduit à bon port. Je randonne pour le plaisir et la prise de risques n'est pas mon fort. Connaître ses limites, c'est le début de la sagesse...

samedi 7 octobre 2006

Réveil

Réveillé a 10h30. Je pars en rando. Rien de prêt. RDV à 11h30. Je suis à la bourre. Bisous....

vendredi 6 octobre 2006

Pipe hole

Je viens de m'engueuler avec un mec que je ne connais pas, qui fantasme sur MSN et m'a encore envoyé un SMS ce matin pour me dire qu'il se masturbait... Un autre, d' Inde ou d'ailleurs, se montre en train d'opérer. Je pourrais faire une copie d'écran et montrer l'image, mais tout le monde voit bien de quoi il s'agit. Je veux couper. Il revient, s'impose sur mon écran. Je le chasse définitivement..

Ce matin je suis gavé de tout ça. Mais bon, s'il n'y avait pas Internet, je serais déjà mort. Mort d'ennui. Le vide m'aurait aspiré comme un trou noir et m'aurait englouti.

MSN continue. S. se connecte, mais en fait c'est sa copine qui est au bout. Elle me le dit d'emblée. On fait connaissance. Banalités. S. lui a parlé de moi. On se verra un jour...

Un autre me contacte. Il n'est pas au bout de la terre mais habite ici. Ca fait trois ans au moins qu'il m'envoie des messages qu'il ne concrétise jamais: du vent. Il fait son petit tour et puis s'en va...

Je fais une virée sur les blogs. De liens en liens j'en découvre d'excellents . C'est révolutionnaire le blog : les gens ont la parole et racontent mieux que dans les romans. J'avais perdu le goût de lire des romans, mais j'ai beaucoup de plaisir à parcourir la blogosphère. Je laisse quelques commentaires..

Plus personne sur MSN. C'est l'heure du repas. Internet me dévore. Faut que je m'en débarasse. La désintoxication devient necéssaire...Mais bon...C'est pas si grave...Ca se soigne, docteur?

Le Nautilus

L'oiseau avion

jeudi 5 octobre 2006

Pluie

Petit tour en l'Île hier. Il pleuvait avec force vent. J'avais emporté l'appareil photo ce qui est toujours risqué par ce type de temps : cette petite machine, qui coûte aussi cher qu'un ordinateur, est bourrée de circuits électriques qui n'aiment pas du tout l'eau. Mais bon, je ne l'ai pas regretté: j'ai réalisé une bonne série de photos.

Au cours de ma petite promenade je suis tombé sur la boutique du maquettiste qui réalise des objets qui sont de la pure poésie : un bel avion oiseau avec ses grandes ailes qui battent, le sous marin de Jules Verne en éclaté pour qu'on voie bien l'intérieur, l'Ile volante, l'expérience de Foucault au Panthéon, un poisson mécanique avec de grand yeux lanterne etc...., tous ces objets revisités, fouillés dans les détails, dignes de figurer dans les meilleures expositions du genre et de terminer leur vie dans un musée...Je mettrai quelques photos demain.

Comme je termine la rédaction de ce post, je reçois un SMS :" Je me masturbe bébé". C'est toujours agréable de savoir que certains se donnent du bonheur en se branlant dans les WC de leur entreprise...

mercredi 4 octobre 2006

Marie Besnard

Au sujet de Marie Besnard il me revient un souvenir qui me fait encore rire. Je devais avoir dix ans et j'étais en sixième. Nous avions repéré que notre vieux prof d'histoire s'intéressait de près à cette affaire et un matin nous sommes arrivés en classe avec un scoop:

" M'sieur, m'sieur il y a du nouveau dans l'affaire Marie Besnard !

- Ah bon ? Dites moi..

- Ils ont réussi à déterrer un mort à côté de la tombe de l'époux de Marie Besnard pour voir s'il a aussi de l'arsenic dans les cheveux.

- Ah, ça c'est très intéressant! Vous faites bien de m'en parler !

- Oui, mais ils n'ont pas eu de chance M'sieur.

- Ah bon, et pourquoi?

Et nous, ravis:

- Ben, il était chauve, M'sieur..!"

Tuilerie

Je tombe sur un article avec cette photo. Une tuilerie dans les années 50. Il n'y a pas très longtemps...

La photo illustre bien les conditions de travail de l'époque. Le texte raconte :" l'essentiel du travail se faisait à la main.(..) J'étais impressionné par ces hommes et ces femmes sortis d'un autre âge poussant leurs lourds chariots de briques et de tuiles, avec des sacs de jute mouillés enveloppant leur tête et leurs mains pour se protéger de la chaleur. Quand c'était pas la chaleur, c'était la poussière, une poussière fine qui pénétrait dans la moindre alvéole des bronches provoquant de fréquentes maladies respiratoires."

Au sujet de la "caisse de secours" créée en 1920: " cette conception sociale était dictée par la morale, inspirée par le doctrine sociale de l'Eglise, alors très influente auprès des grandes familles de la bourgeoisie industrielle. (...) Le règlement de la "caisse de secours" excluait de ses rang "tout malade pris à consommer dans un débit de boisson", mais aussi "les bagarreurs", ou encore ceux qui participient à "une émeute", pour ne pas dire une grève. L'encadrement du monde ouvrier par les capitaines d'industrie était alors une constante..."

Voilà. Nous avons échappé à ça...

mardi 3 octobre 2006

Douche

Grand vent ce matin. Gémissements, rafales, tourbillons... La nature se plaint...

Inauguré ma douche bi-place hier après midi. Le sujet était en manque: même pas eu le temps de le rincer que c'était déjà fini.

J'ai connu plus bref. J'étais allé un soir à S. chez un gars d'une vingtaine d'années. Quand j'ai commencé à défaire le premier bouton de sa braguette il a joui. Terminé. Je n'ai pas vu la couleur de son slip.

A mon âge, je ne crains pas ce genre de situation. C'est ce qui fait le plaisir de ma sexualité actuelle: ça dure longtemps. Je suis devenu un baiseur de fond par la force des choses. Chaque époque de la vie a ses joies et ses peines...

lundi 2 octobre 2006

Embruns

La mer est forte en ce moment. De belles vagues qui effraient même les surfeurs. Résultat: des embruns tout le long de la côte, constitués de minuscules goutellettes d'eau de mer déchiquetées par la force du déferlement et qui forment comme un léger brouillard. C'est cela qui s'attaque à tout ce qui peut rouiller. J'avais vu le concierge lessiver des parties de l'immeuble et je m'en étonnais. Il m'a répondu : " les embruns..!" On voit des grandes traces de rouille dégouliner sur les façades : les embruns! On suffoque un peu en respirant cet air chargé : les embruns! Embruntus, embruntam, Embruntum....Voilà les grandes tempêtes d'hiver qui s'annoncent...

Quoiqu'il en soit, hier il faisait très beau. J'ai pris le soleil comme beaucoup d'autres. La saison se prolonge.... Après le soleil, l'obcurité. Quelques heures au sauna. Quelques tripotages sans plus...

Ce matin , les travaux étant pratiquement terminés, je me suis attaqué à ma pile de courrier. Des réponses en souffrance. Et puis du ménage ensuite: il y a une fine couche de poussière partout, conséquence du découpage des carrelages à la disqueuse. Voilà pour un lundi...

dimanche 1 octobre 2006

Téloche

Par quels mots les visiteurs sont-ils arrivés sur mon blog ? "Le scaphandre et le papillon". Je veux vérifier sur Google et ça ne marche pas: je ne retrouve pas mon 20six.fr. Par contre j'apprends qu'on est en train de tourner le film. Sortie bientôt. On fait des films de tout de nos jours. Ce livre, qui était un pur joyau arraché du néant, va se répandre sur nos écrans. Un jour il passera à la télé. Quelques instants d'émotion si le film est réussi et après on n'y pensera plus. Les images submergeront les images. Les gens, a force de voir tous les malheurs du monde rentrer chez eux, se sont blindés. Empathie minimum. Ressenti nul. Oubli instantanné. Il faut des misères bien grasses maintenant pout toucher les gens. On s'explose à Bagdag: on voit quelques morceaux de cadavres déchiquetés ( mais peut-on montrer ça se questionnent les déontologues des chaînes ? ), les gens s'en foutent, continuent leur repas, une femme vient de se faire greffer la moitié du visage ( on emmerde cette pauvre femme pour qu'elle nous montre... ), ils en sont au dessert, le fromage est bien descendu, merci, la misère dans les favelas de Rio, c'est le moment du rot. Tout va bien, la digestion va être facile : on a gentillement mangé ensemble. Les enfants se sont tenus tranquilles à table. "Le repas, vous comprenez, c'est un moment important pour la vie de famille. Oui, on laisse tourner la télé: ç'est pour les enfants, ils aiment bien, et des fois on voit des choses intéressantes. Faut bien aussi qu'on se tienne au courant, sinon on régresse. Ah! Vous ne pensez pas ?..."