Pourquoi ne pas aborder un sujet difficile aujourd'hui?
"Alors qu'aucune statistique nationale n'existe sur les victimes d'inceste, une association brise le silence en publiant une enquête sur ces abus sexuels. D'après cette dernière*, 3 % des Français déclarent avoir été victimes d'inceste, soit près de 2 millions de personnes. Et un Français sur quatre connaît au moins une personne qui a été touchée par un inceste dans son entourage..."(Lepoint.fr).
Ceci m'amène deux réflexions: l'une c'est que la famille ce n'est pas l'idéal que d'aucun veulent nous faire croire et l'autre, c'est qu'on ne va pas pouvoir mettre deux millions de personnes en prison.... Le coût moyen de la condamnation d'un crime ( enquête, instruction, procès, avocats, juges, experts, locaux, prison, etc...) devant être de 60 000 euros ( j'estime ça au pif, mais je ne dois pas être bien loin de la vérité), si on le multiplie par 2 millions, ça va coûter120 milliards. C'est pas rien...
"C'est justement pour "mieux prévenir et mieux sanctionner l'inceste" que la députée UMP Marie-Louise Fort plaide pour son inscription dans le code pénal...Les solutions prévues dans le rapport souhaitent, selon la députée, "répondre à deux interrogations majeures et parallèles : comment lutter contre l'inceste ? (évolution du code pénal, prévention et détection) et comment mieux accompagner les victimes et faciliter leur résilience ? (simplifier et améliorer le parcours judiciaire, faciliter l'accès à l'offre de soins)"( Lepoint.fr)..
L'inceste étant l'une des pires choses qui puisse arriver à un enfant, je la soutiens, évidemment, mais ce que j'ai écrit plus haut marque bien les limites de l'action publique. L'accent devrait d'abord être mis sur la prévention: un inceste qui n'a pas eu lieu est toujours préférable à un inceste qui a été puni. Je pense que ce type d'action est à notre portée ( on a réussi à réduire la consommation d'alcool, de tabac, les accidents sur les routes...), à condition d'écorner le caractère totalement idyllique de la famille ( ce qui ne sera pas du goût des religions, des traditionnalistes... J'entends déjà Vanneste claironner contre une telle campagne..).
Quand à la répression, elle ajoute parfois un malheur à un autre. La loi devrait établir le pouvoir d'appréciation des juges et des victimes car, à mon sens, c'est à la victime d'estimer la hauteur du préjudice subi et des réparations désirées, dans un contexte où les liens affectifs sont complexes. Peut-être serait-il intéressant de réunir un conseil de famille pour recueillir son avis? Cette façon de voir les choses pose d'autres problèmes. Rien n'est simple en matière d'incestes. Le mieux, vraiment, c'est de les éviter...
"Alors qu'aucune statistique nationale n'existe sur les victimes d'inceste, une association brise le silence en publiant une enquête sur ces abus sexuels. D'après cette dernière*, 3 % des Français déclarent avoir été victimes d'inceste, soit près de 2 millions de personnes. Et un Français sur quatre connaît au moins une personne qui a été touchée par un inceste dans son entourage..."(Lepoint.fr).
Ceci m'amène deux réflexions: l'une c'est que la famille ce n'est pas l'idéal que d'aucun veulent nous faire croire et l'autre, c'est qu'on ne va pas pouvoir mettre deux millions de personnes en prison.... Le coût moyen de la condamnation d'un crime ( enquête, instruction, procès, avocats, juges, experts, locaux, prison, etc...) devant être de 60 000 euros ( j'estime ça au pif, mais je ne dois pas être bien loin de la vérité), si on le multiplie par 2 millions, ça va coûter120 milliards. C'est pas rien...
"C'est justement pour "mieux prévenir et mieux sanctionner l'inceste" que la députée UMP Marie-Louise Fort plaide pour son inscription dans le code pénal...Les solutions prévues dans le rapport souhaitent, selon la députée, "répondre à deux interrogations majeures et parallèles : comment lutter contre l'inceste ? (évolution du code pénal, prévention et détection) et comment mieux accompagner les victimes et faciliter leur résilience ? (simplifier et améliorer le parcours judiciaire, faciliter l'accès à l'offre de soins)"( Lepoint.fr)..
L'inceste étant l'une des pires choses qui puisse arriver à un enfant, je la soutiens, évidemment, mais ce que j'ai écrit plus haut marque bien les limites de l'action publique. L'accent devrait d'abord être mis sur la prévention: un inceste qui n'a pas eu lieu est toujours préférable à un inceste qui a été puni. Je pense que ce type d'action est à notre portée ( on a réussi à réduire la consommation d'alcool, de tabac, les accidents sur les routes...), à condition d'écorner le caractère totalement idyllique de la famille ( ce qui ne sera pas du goût des religions, des traditionnalistes... J'entends déjà Vanneste claironner contre une telle campagne..).
Quand à la répression, elle ajoute parfois un malheur à un autre. La loi devrait établir le pouvoir d'appréciation des juges et des victimes car, à mon sens, c'est à la victime d'estimer la hauteur du préjudice subi et des réparations désirées, dans un contexte où les liens affectifs sont complexes. Peut-être serait-il intéressant de réunir un conseil de famille pour recueillir son avis? Cette façon de voir les choses pose d'autres problèmes. Rien n'est simple en matière d'incestes. Le mieux, vraiment, c'est de les éviter...
Merci beaucoup de relayer cette information importante.
RépondreSupprimerSatine
satine.carmi@orange.fr