mercredi 21 janvier 2009

Contre-plan de relance

Quand Sarkozy parle de ses méthodes ça donne ça :"J'écoute mais je tiens pas compte". C'est tout un programme, mais ce n'est pas ce qu'il avait promis.

Ceci dit le Parti Socialiste annonce aujourd'hui son contre plan de relance de l'économie. La relance par la consommation a des avantages immédiats mais des inconvénients à long terme: je préfère l'endettement pour l'investissement qui laisse des équipements à ceux qui au final vont les payer: nos enfants et nos petits enfants. Si le chèque anti-crise de 500 euros sert à acheter des écrans plats, on a tout faux.. Augmenter le SMIC de 3% n'est peut-être pas, non plus, une mesure pertinente face aux difficultés des entreprises...
La TVA étant un impôt relativement indolore, la baisser d'un point aurait surtout pour inconvénient de diminuer les ressources de l'état de 7 milliards, augmentant d'autant la dette. Par contre, une baisse ciblée sur les produits de première nécessité aurait un impact social plus fort. Pourquoi pas une TVA à 0% sur le sucre, les pâtes, le pain etc...?
Transformer l'aide aux banques en prise de participation me convient parfaitement. Nous sommes le seul pays européens, je crois, à ne pas avoir adopté cette mesure ( toujours, avec Sarkozy, ces petits cadeaux qu'on doit faire aux riches...).
La suppression du paquet fiscal serait une bonne chose: il a favorisé les riches face à l'impôt. Pourquoi avoir redonné de l'argent à ceux qui en avaient déjà beaucoup?

En gros, pour résumer, je peux comprendre qu'on s'endette pour investir, mais pas pour assurer les dépenses courantes qui devraient s'adapter à la réalité des ressources. Je suis très orthodoxe. Depuis 20 ans, à droite comme à gauche on gère comme le faisait LouisXV : " après moi le déluge.." Résultat, 15 ans après sa mort il y eut la révolution. Ce fut effectivement le déluge... Bon, voilà un plan de relance qui sera sujet de débats par des gens plus qualifiés que ma pomme.

Ce qui se passe à l'Assemblée Nationale m'inquiète. L'adoption en force du texte liberticide qui limite le droit à amender signe, encore une fois, la dérive vers ce que certains appellent la "dictature molle": "J'écoute mais je tiens pas compte".

Si le pouvoir de contester quitte l'Assemblée Nationale, il viendra automatiquement dans la rue...

1 commentaire:

  1. J'ai été surpris de constater que je n'étais pas seul: "François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon et partisan de Mme Royal, a estimé que ce document, "condamné malheureusement à rester virtuel", ne présentait "aucune grande idée novatrice", et a proposé un "pacte d'union" Etat-collectivités locales. "Devant l'ampleur de la crise et les difficultés que vivent et que vont vivre les Français, on peut s'interroger sur l'opportunité d'élaborer" un tel "contre-plan", a déclaré l'ancien numéro deux du parti. "Cette démarche va donner lieu, comme d'habitude, à une bataille de chiffres et à des polémiques d'experts, désespérant un peu plus nos concitoyens, en attente de solutions concrètes." – (avec AFP)

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