samedi 12 décembre 2015

Billet de rien

Dans la série des billets de rien, celui-ci : j'ai réparé ma machine à coudre.
Ça a commencé quand j'étais en l'Île. Pour avoir bon chaud, avec l'âge je suis devenu frileux, je réduis la taille de ma pièce principale par un rideau qui isole un couloir. Ainsi, au bout d'un jour ou deux j'obtiens une température de 22 degrés avec une installation collective prévue pour juste donner 19°, décret de 1973 oblige.
Ce rideau est un lourd rideau d’ameublement qui tient avec des pauvres clous et dont une grande partie, trop longue, traîne par terre. Mais j'ai bon chaud.
Ceci dit, mon frère est venu en l'Île loger chez moi et j'ai eu un peu honte de mon installation. Quand il est reparti je me suis dit que je pourrais très bien faire quelque chose de propre et ajuster la longueur pour  que l'ensemble ait un peu de tenue au niveau de l'image de marque. Comme j'ai trouvé une barre à rideau dans mes stocks, qu'en un coup de scie à métaux j'ai pu en ajuster la longueur, que j'ai la machine à coudre qui me vient de ma mère que j'ai réussi à faire fonctionner tant  bien que mal, j'ai maintenant un rideau  qui repose juste par terre pour assurer une bonne étanchéité et qui est proprement suspendu pour fermer ce couloir... C'est beau...

Au Sanctuaire ce sont deux rideaux aux fenêtres qui sont beaucoup trop longs. Sur la lancée de ma magnifique réalisation dans la Caverne en l'Île, je me suis missionné cet après-midi pour ajuster leur taille. J'ai pour ce faire une vielle machine à coudre Elna de 1966. Une merveille soit dit en passant, toute fabriquée dans de l'aluminium moulé et destinée à fonctionner durant mille ans...
Je la sors donc de son placard. Le hic, c'est qu'elle ne marche pas. Le moteur n'arrive pas à entraîner les mécanismes complexes pourvus d'une quantité de réglages qui permettent de faire mille sortes de points plus beaux les uns que les autres. Bigre.
Achetée 50 francs aux Emmaüs il y a des années, elle n'a plus rien à perdre et  je commence à la démonter pour  voir si je peux la réparer. Le moteur patine et fait clac-clac-clac-clac...
Je démonte le socle. Bof, tout semble en ordre de ce côté là.
Je sors ensuite  le volant qu'on débloque pour remplir les canettes, et là j'aperçois le haut du moteur installé à la verticale et je comprends comment fonctionne la transmission : un galet en caoutchouc dur fixé directement sur l'arbre du moteur appuie à l'aide de ressorts sur le volant et l'entraîne. Le clac-clac-clac vient d'un méplat sur le caoutchouc dû au fait que la machine est restée des années sans tourner...
Un morceau de papier de verre me permet de rendre de la rotondité à ce foutu galet, je remonte le volant, je procède ensuite aux graissages recommandés à l'aide la petite burette qui fait partie du petit outillage fourni et bingo, ça repart. Voilà ça marche de nouveau...
Rideaux raccourcis, mission accomplie....


2 commentaires:

  1. Bravo !
    Une ode à la gloire de Barthélémy Thimonnier.

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  2. Une machine à coudre qui fonctionne dépasse déjà mes compétences, alors une machine qui ne fonctionne pas...lol.

    Il y a quelques semaines, dans un salon consacré aux métiers d'art, je suis passé devant le stand d'un brodeur d'art. C'était tout simplement...éblouissant.

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