samedi 26 juillet 2025

Enterrement

De retour d'un court voyage d'une journée pour assister à  l'enterrement d'une tante qui nous a tiré sa révérence à 95 ans. Il ne m'en reste plus qu'une qui va avoir 101 ans d'ici quelques jours.

Elle avait une très nombreuse famille et à part quelques cousins proches de mon âge que je connaissais bien, ce ne fut que des découvertes d'enfants, petits enfants, conjoints, amis, des prénoms et des visages que je ne retiendrai pas, mes facultés cognitives étant de  plus en plus limitées avec le temps qui passe.

Mon frère ainé était venu lui aussi et ce fut l'occasion de passer un moment ensemble, nous étant rejoints  à la gare de Paris Nord pour le dernier tronçon de nos voyages.

Puisque ma tante était très croyante nous eûmes une belle messe à laquelle j'ai assisté en tant qu'incroyant, mais  néanmoins collectionneur de crucifix anciens puisque j'en ai environ soixante-dix... Un de ses petits fils, choriste dans une grande formation lui a dédié un magnifique Ave Maria, celui de Schubert, accompagné à l'orgue. Bref, encensoir, bougies, lectures, chants, aspersions d'eau bénite, tous les rituels ont été accomplis durant ce bel office destiné à entamer le travail de deuil plus ou moins intense que chacun devra faire suite à cette disparition...

Au cimetière j'ai bien aimé ces pétales de roses que chacun a pu lancer sur le cercueil après qu'il fût descendu dans son caveau..

La collation qui a suivi m'a permis d'échanger avec chacun, en particulier avec ce cousin qui fait des recherches sur la vie de notre grand-père, surtout durant la période de la guerre de 14 où il connu plusieurs fronts, fut blessé plusieurs fois et rencontra ma grand-mère. Il  possède quelques lettres qui furent échangées avec sa marraine de guerre, une anglaise, et il envisage de coucher tout cela dans un récit plus ou moins romancé. Je l'ai encouragé et lui ai promis de l'aider si je pouvais lui être utile de quelque manière que ce soit.

Et puis ce fut l'heure du retour. Dans le train mon frère se confia sur la peine et même les tourments qu'il éprouve au sujet de la terrible maladie qui vient de toucher un de ses gendres, cinquantenaire, maladie insoignable qui le diminue de jour en jour et qui va le conduire à une mort certaine dans peut-être moins de deux ans. La vie est une loterie...

Arrivés gare du Nord, nous nous sommes quittés pour retourner à nos existences ordinaires...

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