vendredi 22 février 2013

DSK

Je lirai certainement l'article du Nouvel Obs consacré à DSK, mais franchement je ne sais pas trop ce que ça va m'apporter, à part de savoir jusqu'où ils peuvent aller dans le viol de la vie privée des gens.. DSK sujet de foire ça me gène plutôt et je trouve immonde qu'on livre ainsi le plus  intime de quelqu'un en pâture aux voyeurs. Je n'aimerais pas lire ma vie sexuelle racontées par d'autres et je ne fais que rarement allusion à mes turpitudes sans jamais donner d'indication sur l'identité de mes partenaires. Je pourrais bien sûr en raconter des gratinées et des bien croustillantes, entrer dans des descriptions sulfureuses, décrire des bites et des trous du cul, mais au fond comme tous ceux qui ont une vie sexuelle pourraient s'y livrer s'il le voulaient, et hormis le fait que ça peut aider certains à se sentir  "normaux" dans leurs pratiques, voire à les motiver, raconter ces moments là ne peut qu'être que de la pure trahison de quelqu'un avec qui vous avez vécu des moments de partage et de confiance totale.

DSK a dit son "dégoût" et a fustigé "le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement".  C'est une forme de prostitution a posteriori et cette Marcela Iacub se fait payer après, mais au prix d'une perfidie. Je préfère les vraies putes, celles qui prennent le fric avant. Au moins ces femmes et ces hommes là sont clairs, et d'après les quelques expériences que j'ai eues en la matière, se donnent à fond pour satisfaire leur client. 

J'ai toujours soutenu DSK dans ses péripéties sexuelles, dans le cadre de relations consentantes entre adultes, ce qui semble être le cas jusqu'à preuve du contraire. Je suis, comme lui, "un peu"  accro au sexe, disons que j'aime bien ça et que je ne veux pas perdre une seule occasion de m'envoyer en l'air, ce qui, dans les circonvolutions de mes pensées profondes, me relie à l'art, oui carrément, qui me semble être une manière d'organiser sa survie. Le sexe est aussi le moyen d'organiser sa survie, d'autant que cette organisation là est biologique, génétique et universelle à tout ce qui vit sur terre. Donc, en fait, quoi de plus naturel !

Je trouve cruel qu'on cherche encore à broyer davantage DSK, Anne Sinclair et les proches de leurs entourages. C'est insensé. Le Nouvel Observateur s'associe à un lynchage. L'argument de l'exception de l'écrivain qui sert de justificatif à Laurent Joffrin, "ce livre est un objet littéraire qu'on ne peut pas ignorer", ne vaut rien: Céline est allé en prison, Brasillach a été fusillé, les écrivains, comme les autres, doivent rendre  des comptes à la société. Et comment se justifierait Joffrin si DSK ou Anne Sinclair se suicidait sous la pression médiatique? L'être humain a ses fragilités. N'oublions jamais Roger Salengro....

1 commentaire:

  1. personnellement je ne sais pas si j’aurais survécu à des aventures de type strausskaniennes, même réduites au 1000ème. je me serais flingué très vite je crois. pas pour préserver mon amour propre mis à mal, mais pour protéger ceux que j’aime vraiment de l’infamie. ceux qui ont cru en moi du dégoût. et je n’aurais sans doute pas pris le temps d’étaler la presse sur la table pour expliquer mon geste. le problème des hommes publiques c’est qu’ils sont publiques. le piédestal qui les isole est une illusion. personne n’est seul dans ses actes, eux moins que les autres. qu’il se soit agit d’un grand baiseur ne regarde que lui, et à lui aussi appartenait de gérer sa libido. dans sa position être un grand baiseur irresponsable qui n’hésitait pas à s’indigner et à menacer dès la première allusion à ses pratiques sexuelles, relève plus que du mensonge. c’est de l’abus de pouvoir. à l’identique il a surjoué le bourgeois sévère, responsable et irréprochable. inatteignable aussi. sa liberté de vie n’est pas la nôtre. la sienne appartient à celle de quelques privilégiés, ils ne la partagent pas. c’est une liberté de classe que les autres doivent subir. cette liberté là, c’est à nous qu’ils la prennent. DSK s’est sans doute fait avoir par quelque proche qui a rompu le pacte du silence. quelqu’un qui a pensé a le briser avant qu’il devienne, dans une position très exposée, une bombe à retardement. je n’ai rien de plus contre ce type, par contre j’exècre ce qu’il représente. autant que ces lâches qui, tout danger passé, s’acharnent sur les restes de ce qui fut un grand homme. le succès de son personnage a fait de lui un objet ; alors que le roman s’en empare semble plutôt logique, et que l’auteur soit totalement libre de ses choix me paraît être un minimum. il n’y a rien de dégueulasse dans le fait de créer, et serait-ce parce qu’en l’occurrence il s’agit d’une femme, que tant de gens disent que c’est une pute. et quand bien même ce serait le cas ? tâchons quand à nous de ne pas nous draper dans cette hypocrisie que nous devrions haïr. le sexe demeure un sujet infini. bites et trous du cul, pour ne citer que ceux là, ont inspiré, parfois sublimement, de nombreux artistes. à l’homme politique mort, c’est une gloire posthume enviable que susciter de la bonne littérature.
    cela dit, je trouve ce tableau SUPERBE.

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