Je finirai, comme beaucoup, par attraper le coronavirus. Ça sera dans un peu plus d'un mois, au moment où l'épidémie franchira son premier million de malades selon les chiffres estimés. Mon médecin encore un peu faible, mais guéri du sien, me rendra visite à domicile, masqué et ganté de latex. Il fera quelques palpations, me posera quelques questions, me dira que je l'ai sans aucun doute, que ce n'est pas nécessaire de faire de prélèvement, que les laboratoires sont saturés, et me conseillera de ne pas sortir pendant quinze jours. Mon état ne lui inspirera pas trop d'inquiétude. Il vérifiera que j'ai bien un thermomètre, m'imposera de prendre ma température trois fois par jour et si possible de tenir un graphique, vérifiera mon stock de Paracétamol, me donnera des masques et me souhaitera un peu de patience en me promettant de repasser deux jours plus tard.
Puis, avant de refermer la porte il conclura :" n'hésitez pas à m'appeler si ça va plus mal. Vous avez aussi le 15, mais ils sont débordés ! "
Puis, avant de refermer la porte il conclura :" n'hésitez pas à m'appeler si ça va plus mal. Vous avez aussi le 15, mais ils sont débordés ! "
Dès son départ j'appellerai un ami pour qu'il assure mes approvisionnements. Pas encore infecté, je conviendrai avec lui qu'il dépose les courses devant la porte et je n'ouvrirai qu'après son départ.
Pas très rassuré, tout de même ,je commencerai mon "hibernation" en attendant la suite.
L'économie sera en très grand ralentissement. Pour éviter la propagation du virus beaucoup de rassemblements, de manifestations, de réunions seront annulés. Le métro à Paris sera déserté et les transports en commun fuis. Ne parlons pas des restaurants et des cinémas.. Quelques entreprises fermeront leurs portes.... Et nous compterons les morts : 16000....