Quelques mots sur l'affaire de Mazan et pour saluer le courage de Gisèle Pélicot. Personnellement j'en viens à penser qu'on est là dans une sorte d'avatar d'un wokisme dégénéré.
Les wokes et les wokettes nous ont tellement habitués à prétendre être n'importe qui ou n'importe quoi, tout leur étant autorisé et légitime, critiquant la moindre manifestation de masculinité, transexualisant à tour de bras, soutenant la moindre cause arabo-islamique, allant dans leurs délires de révolutionner le monde jusqu'à dénaturer notre langue jugée trop patriarcale, qu'ils ont libéré les désirs inavouables et refoulés d'un tas de quidams qui se sont crus autorisés à se laisser entraîner par leurs pulsions les plus sordides prenant exemple sur le wokisme qui revendique une déstructuration de la société et la remise en cause de ses valeurs ancestrales : tout serait permis !
Ces 51 accusés vont répondre pour les viols qu'ils ont commis. Une vingtaine d'autres courent toujours, n'ayant pas été reconnus sur les vidéos. Rapporté à la population française ça fait du monde !
Le camp du bien condamne sans hésitation ces gens ordinaires devenus des monstres tout s'interrogeant : comment se fait-il qu'autant de nos contemporains soient capables de ça ?
Je pense que la réponse est en chacun d'entre nous. J'étais un jeune homme d'une vingtaine d'années quand j'ai lu "la mort est mon métier" de Robert Merle où il raconte la vie de Rudolf Lang qui va devenir commandant du camp d'Auschwitz. "Ce camp, d'abord de concentration, puis d'extermination, devient le lieu de « la lente et tâtonnante mise au point de l'Usine de Mort ». Il y reçoit l'ordre du Reichsführer Himmler de supprimer 500 000 unités par an au lieu des ridicules 80 000 unités de Treblinka. Lang va s'attacher à accomplir la mission qui lui a été assignée : tuer le plus grand nombre de Juifs et éliminer le plus efficacement possible les cadavres."
À un moment je me suis aperçu avec effarement que je m'étais mis dans la peau du personnage et que j'étais en train de réfléchir avec lui des voies et moyens pour faire disparaitre des milliers de cadavres chaque jour. Horreur, j 'ėtais ce monstre !
Quelques temps après le Nouvel Observateur a consacré un long article à l'expérience de Milgram, reprise dans le film "I comme Icare", ce qui n'a fait que confirmer mes craintes quant à la nature de l'homme et la question "qu'y a-t-il au fond de chacun d'entre nous" ne m'a jamais quitté depuis.
Je ne vais pas excuser un seul de ces violeurs mais les juges tiendront compte de certaines circonstances pour individualiser les peines. Plus coupable, moins coupable ? Attendons le verdict.
Je me suis toujours demandé dans quel camp j'aurais été si j'avais été adulte pendant la dernière guerre mondiale, collabo, résistant, pétainiste, gaulliste ? J'espère que je me serais retrouvé du bon côté de l' Histoire.