Mon périple du retour m'a fait passer samedi chez mon fils. Un bref séjour d'une petite journée, car ils partaient en vacances le lendemain matin. Mais comment pourrais-je sauter cette étape de la visite de mes petits enfants? Le cadet a désormais six ans et de garder ses cheveux un peu plus longs lui donne une belle tête de jeune garçon, animée par un regard perspicace et rieur. Sa sœur elle, va avoir huit ans...
Ils sont toujours en mouvement, racontent, contestent, courent, se balancent, lisent, font du vélo, crient, trépignent, découpent, collent, dessinent, imaginent, gribouillent, se salissent, mangent, font aussi des bêtises, ... etc...
Un mot nouveau pour ma petite fille cette fois-ci, "pulvérulant". Nous avons, mon fils et moi, procédé à la réinstallation de la piscine hors sol qui leur fera les beaux jours de l'été. Il fallait aménager une belle forme en sable, bien horizontale, dressée à la règle et au niveau, pour servir d'assise au bassin en toile plastique. Pour fixer le sable, nous avons saupoudré du ciment que nous avons ensuite ratissé pour le mélanger en surface. Puis nous avons roulé l'ensemble pour tasser cette embase qui fut ensuite arrosée.... Naturellement les enfants nous tournaient autour. Au moment du saupoudrage, nous les avons éloignés à cause des poussières de ciment, matériau qui est particulièrement pulvérulent et qui va se coller dans le fond des bronchioles pour peu qu'on en respire. Je me suis moi-même protégé d'un masque...
Autre mission du jour, remettre en service un puits, très profond, doublé d'un autre puits de service creusé juste à côté, destiné à recevoir la pompe et à diminuer la hauteur d'aspiration qui, comme les lois de la physique l'imposent, ne peut être supérieure en théorie à dix mètres en gros, selon, d'ailleurs la pression atmosphérique du jour, mais en pratique à sept ou huit mètres...
Le problème, c'était que l'ancienne dalle en béton, qui formait couvercle, était tombée au fond, pratiquement entière. Nous avions des cordes, de l'imagination et pas grand chose d'autre. J'avais pensé que nous parviendrions, en tirant à deux, à la remonter. Que nenni ! Je suis bien bâti, et mon fils de même, mais le béton pèse lourd, surtout quand il se coince sur les bords...
Finalement après avoir tâtonné et réfléchi à diverses solutions, mon fils, équipé de bouchons d'oreille et d'un casque antibruit ( j'insiste un peu lourdement sur les protections, mais il y a beaucoup plus d’accidents domestiques que d'accidents du travail et les gens, qui hurlent quand un employeur les met en situation de danger, sont les premiers à faire n'importe quoi quand ils bricolent chez eux...), est allé réentailler les bords de cette dalle pour qu'elle ait la place de remonter, fait un trou au travers pour fixer la corde au bon endroit et qu'elle soit ainsi bien orientée, tout cela à l'aide d'un petit burineur. Pas question de masse pour casser cette fichue dalle en morceaux, il n'y a pas du tout de place au fond d'un puits... Nous avons ensuite fabriqué un treuil à l'aide d'un tube suffisamment long et solide pour reposer sur les bords du puits et supporter la charge en son milieu et puis comme bras de manivelle nous nous sommes servi d'une grosse pince à griffes qui a parfaitement fait l'affaire, en bloquant le tube à l'aide des mors d'un marteau arracheur de clous pour l’empêcher de revenir en arrière à chaque fois que je repositionnais la pince à griffes... Arrivée en haut, nous l'avons sortie à l'os.... par un suprême effort. Putain qu'elle était lourde...
Suite logique, installation de la pompe et mise en service... Mon fils est excellent en installation de pompage et en amorçage. Sauf qu'on s'est rebranché sur l'ancien tuyau plongeant de l'ancienne installation et qu'apparemment, suite aux essais infructueux, elle ne possédait pas de clapet anti-retour dont le rôle essentiel, à ce que mon fils m'a expliqué, est d’empêcher la pompe de se désamorcer entre deux utilisations. Il est allé en acheter un. Quelques problèmes réglés d'entrée d'air, de joints, plus tard, l'eau pour remplir la piscine et arroser le jardin a fini par sortir au bout du tuyau vers les six heures du soir, moment particulièrement recommandé par une belle journée de printemps pour boire l'apéro....
Ensuite je suis allé chez mon ex-épouse qui était venu me chercher. Le lendemain matin, brocante. J'ai trouvé
cette médaille commémorative de l'exposition universelle de 1878, certainement en étain argenté, éditée par Massonet, bien conservée dans un cadre sous verre. Le palais du Trocadéro est fantasmé: les deux tours sont beaucoup trop hautes et la statue de l'ange, ou du génie, est beaucoup trop grande, le reste à l'avenant......
En rentrant mon ex m'a demandé un petit service, de lui brancher le karcher qu'on lui avait prêté, afin qu'elle puisse nettoyer sa terrasse. J'ai branché, et karchérisé. Une première, je n'avais jamais karkérisé encore, obtenant ainsi mon diplôme de sarkozyste. Cet engin est étonnamment simple et efficace contre les mousses, lichens et autre salissures, de sorte qu'au bout de deux heures j'avais bien mérité la blanquette de veau qu'elle nous avait cuisinée pour le repas de midi...
Retour vers le Sanctuaire dans l'après midi. Voyage qui aurait pu être ordinaire, sauf qu'un
abruti criminel a tiré sur le train qui s'est arrêté en urgence comme on arrivait à Paris, ce qui a failli me faire rater ma correspondance...