Toujours pas lu la lettre aux 35 questions de Macron, mais j'ai vu cette réunion avec 600 maires qui lui ont fait une standing ovation à la fin de 6h40 de dialogue.
Pour tout dire, j'aime bien les petites phrases de Macron quand il regarde le monde tel qu'il est et qu'il ose le dire. Les dogmatiques s'en emparent aussitôt pour essayer d'exister en créant une polémique de plus et râlent parce que Macron appelle un chat un chat, un tricheur un tricheur, un fainéant un fainéant. Pour ces dogmatiques le monde réel n'existe pas, ils vivent dans un univers fantasmé.
Le plus étrange c'est que les quelques politiques à qui j'ai pu parler en privé sont parfaitement conscients des réalités du terrain, mais jamais ils n'oseront mettre le doigt sur ce qui risque de déranger. Il y a un langage politique qui fait qu'on ne confronte jamais directement le citoyen au monde réel, et tout se passe dans un monde bisounours où pour exister le politique lèche l'électeur moyen en le flattant, en le plaignant et en lui promettant sans cesse. L'électeur est devenu un sujet idéalisé qui n'est jamais confronté aux dures réalités des chiffres. Portant ils sont là.
De ces chiffres on peut extraire des réalités qui peuvent déranger:
Le niveau de vie des 20% des Français les
plus pauvres est augmenté de près de 75 %
grâce à la redistribution. Leur revenu
mensuel moyen passe de 560 € à 960 €
sous l’effet de la redistribution.
L’impôt sur le revenu n’est
payé que par 44 % des ménages et, parmi
ces 44%, ceux qui ont des revenus plus
élevés sont soumis à des taux d’impôts
plus élevés.
Le niveau du coût du travail, notamment
en raison des cotisations sociales, est plus
élevé en France que dans de nombreux
autres pays développés (fin 2018, le coût
moyen de l’heure de travail dans
l’industrie et les services marchands est de
38,3€ en France contre 36,6€ en
Allemagne, 28,1€ en Espagne et 25,6€ au
Royaume-Uni). Cela pèse sur l’emploi en
France et sur la compétitivité des
entreprises, c’est-à-dire sur leur capacité à
gagner des parts de marché et de
nouveaux clients, car le coût d’un salarié
est plus cher qu’ailleurs. De même, la
fiscalité des entreprises françaises est
aujourd’hui supérieure à celle de leurs
concurrentes étrangères.
Les finances publiques de la
France sont marquées par le niveau de
dépense publique le plus élevé des pays
développés lorsqu’il est rapporté au
produit intérieur brut (PIB).
La dépense publique s’est élevée à 56,5 %
du PIB en 2017.
Les dépenses régaliennes de l'Etat, défense, sécurité, justice, ne représentent que 6% du total.
Le coût de la vie démocratique, Sénat, Assemblée nationale, etc.., ne représentent que 0,1 % des dépenses...
Je pense que le grand débat va être utile. Il va obliger les gilets jaunes à se confronter aux chiffres au lieu de faire des propositions idiotes et dénuées de sens. Enfin on peut l'espérer, parce que la bêtise est souvent tenace.. Nous verrons bien...
Je partage ton sentiment et je suis bien conscient de ces chiffres.
RépondreSupprimerCependant une chose me chiffonne, et pas des moindres.
La lutte contre la fraude fiscale et aussi son corollaire, les montants de la spéculation qui ont plus que doublé en dix ans (d'après les grandes agences de change qui opèrent sur la planète). 80 milliards annoncés de fraude fiscale, c'est autant de moins dans les caisses collectives qui sont propriété commune du pays contrairement à ce que certains disent. Un intervenant au premier acte du Grand Débat osant parler de spoliation comme si les mots n'avaient pas de sens.
A tes dires, Macron appelle un chat un chat, un tricheur un tricheur ... et comment appelle-t-il Benalla > mon protégé ? Tu me fais rire, vraiment !
RépondreSupprimerOn saura comment il appelle Benalla en lisant ses mémoires. Nul doute qu'il lui consacrera un chapitre entier....
RépondreSupprimerTu es toujours aussi aigre et je te demande une nouvelle fois de te repandre ailleurs que sur mon blog...