vendredi 2 juin 2023

Réglementations


 Cantate de Bach ce matin et vieux blouson en jean que j'ai retrouvé dans la penderie. Ayant tout fait pour garder la même ligne toute ma vie, des vêtements d'il y a trente ou quarante ans me vont toujours et j'adore me déconnecter des modes devenant ainsi intemporel. Avec une casquette en plus, je vais avoir une allure biker années 70...

J'ai aussi ici une vaste cape genre abbé Pierre que j'ai portée parfois pour sortir le soir. Il faudra que j'y songe, mais un soir d'automne car ce vêtement réclame du frais, en espérant que les mites n'y aient pas fait quelques trous inopportuns... Ah les mites...!

Je me suis plongé hier dans de la réglementation concernant les meublés de tourisme. C'est hallucinant ! Des pages et des pages tatillonnes explorant le moindre recoin de liberté qu'on pourrait laisser au pauvre citoyen qui essaie d'entreprendre. Je plains de tout cœur celui qui ouvre une boulangerie, celui qui veut créer une quelconque PME ou même l'inconscient qui veut avoir quelques poules et récolter des œufs. Des volumes et des volumes leur sont consacrées, autant d'occasions de se frotter à des textes qui limitent, interdisent, encadrent, assomment parfois, sans compter les syndicats, les voisins, les écologistes, les fonctionnaires qui guettent toutes les occasions pour décourager celui qui ose vouloir sortir de l'assistanat et essayer de se démerder tout seul...

C'est ainsi que le groupe Le Duff vient de renoncer à son projet d’usine Bridor, à Liffré.  "Ce projet, fortement soutenu par les élus du pays de Liffré et la population, a fait l’objet d’une démarche de concertation approuvée par la commission nationale du débat public, a obtenu toutes les autorisations administratives et environnementales mais est maintenant entravé par un mouvement de contestation qui renie le processus démocratique et légal de décision." Des années de recours juridiques en vue. Le groupe Le Duff construira donc son usine à 500 emplois à l'étranger. 

J'étais en conseil syndical ce matin et quelques-uns regrettaient amèrement les mois, les années qu'il fallait pour prendre certaines décisions, lancer certains travaux, la prudence qui était nécessaire pour tout, sans parler des règlementations qui s'abattent sur le secteur de l'immobilier qui ne font qu'ajouter au pataquès. 

Le mot liberté n'a plus grand sens, notre société hyper organisée et hyper cadenassée la bride de partout. 

J'ai trouvé cette petite cantatrice un peu timide qui va passer un certain temps ici...

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