vendredi 25 janvier 2008

Noureev

Le FIPA, suite...

Vu "Nureyev: from Russia with love". Noureev avant et pendant son passage à l'ouest. Les années de formation du danseur, ses premières amours, et l'instant (quelques brêves minutes) où son destin bascule. Après sa " trahison", le KGB avait imaginé de lui casser les jambes pour briser sa carrière et le parti communiste français, qui décidément n'en n'a pas raté une seule, a organisé une cabale, lors de sa première prestation au théâtre des Champs Elysées dans la troupe du Marquis de Cuevas, en le sifflant, et en lui lançant des projectiles divers... Bel homme capricieux, travailleur à l'extrême, il fut touché par la grâce... Je crois savoir qu'il est mort, épuisé, du sida. Sa vie, si riche, ne fut finalement qu'un drame. Le film qui nous a été présenté fut un ravissement... J'ai volé (en photographiant l'écran) une image de Noureev à vingt ans...Sublime garçon...

"Roubaix, commissariat central" m'a ramené à d'autres réalités. L'immonde ( le non monde...), pour tout dire. L'assassinat d'une vieille dame pour lui prendre quelques petites économies. Décorticage de l'interrogatoire, aveux. J'ai eu, tout d'un coup, la révélation que le quotidien des policiers était sordide, déprimant, et qu'on était loin, mais très loin des Hercule Poirot et autres Commissaire Maigret.... Pauvres...

J'ai passé ensuite un moment avec Simone de Beauvoir, dont la vie, quelque part, fut toute douce parce qu'elle fut toute libre, et puis, dans la foulée, quelques instants avec les Maeght dont la fondation, à Saint Paul de Vence, rassemble des oeuvres d'art "modernes". La dernière séquence du film, montrant un "artiste" dessinant un lapin, comme sera bientôt capable de le faire ma petite fille âgée de huit mois, m'a convaincu de la vacuité de bien des oeuvres de notre temps qui ne sont considérées que par un effet de mode ou que par d'obscurs intérêts financiers. Plus de la moitié, que dis-je, la presque totalité de ces gribouillages sera oubliée dans cent ans...

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