lundi 31 octobre 2016

Des insectes...

Je ne sais plus si j'ai, un jour, enfant, enfermé un insecte dans un bocal en verre pour le regarder vivre et se cogner sans cesse aux parois, voulant s'échapper de la prison dans laquelle il était cloîtré, mais adulte j'observe avec intérêt le Sarkozy se heurter aux parois de sa surface électorale et je le vois, obstiné, revenir sans cesse à la charge pour gratter des suffrages et essayer de refaire son handicap face à Juppé.
Le Poisson, indiscutablement, lui a pris quelques pour cent à l'extrême droite promettant même, en bon catholique rance qu'il est, de voter Le Pen plutôt que  Hollande, et donc le Sarkozy, ne pouvant pas aller jusque là, sa doctrine était jusqu'alors ni l'un, ni l'autre, il revient un peu vers le centre et, voulant sans doute grignoter des limes juppéennes, il nous a déclaré il y a quelques jours qu'il voterait Hollande, à regret, avec beaucoup de mal, etc, etc, mais voterait quand même Hollande contre Marine Le Pen, provoquant alors un émoi considérable dans son propre camp..
Il m'amuse. Sa passion sondagière, je l'imagine chaque jour scrutant le moindre point d'écart du moindre sondage, lui dicte ses convictions et pour peu que Juppé augmente son avance et que Poisson grignote encore sur l'extrême droite on va le voir carrément revenir vers le centre, rencontrer Bayrou qu'il vomit en ce moment, faire ses génuflexions devant l’archevêque de Paris, caresser un peu le poil des musulmans dans le sens de la Charia et redire qu'il ne remettrait pas en cause la loi Taubira, démontrant par là son extrême souplesse doctrinale pour s'attirer les voix de tout ce qui est en âge de voter et qui représente un certain nombre d'électeurs...
Quel phénomène !

J'ai peu envie de parler des autres. Le spectacle qu'ils offrent n'est pas à ce niveau. Copé s'est sabordé avec ses pains au chocolat, Kosciusko-Morizet, avec ses bafouillages, Le Maire avec son regard glacé et sa rigidité, Fillon avec ses sympathies pour la ranceur bigote, et à gauche je ne parviens pas à trouver du sens à ce que les uns et les autres proposent, ou pas d'ailleurs, si l'on considère le cas Macron, sauf à s'auto-promouvoir pour concourir à un poste qu'ils ne seront jamais capables d'assumer sauf Valls qui me semble taillé pour ça.

Mais il y a Pépère qui n'a pas encore dit son dernier mot, et ma foi, je l'aime bien Pépère... C'est un mec qui ne triche pas et qu'on voit tel qu'il est. Il a fait de bonnes choses. 

Alors donc, j'en reste toujours à ce que j'écrivais  le 3 janvier dernier dans un billet que j'intitulais " au centre, toute " :  "je n'ai pas trop envie de politique. Ces déferlements d'anathèmes des uns contre les autres pour un oui ou un non finissent par  me lasser, d'autant que certains fulminateurs frisent l'hystérie, prennent des positions toujours partisanes sans jeter un œil sur le monde réel qui les entoure. Je vais finir par croire qu'il n'y a de voie utile qu'au centre, au milieu, chez les modérés, loin des extrêmes toujours irréalistes et stériles qui ne font que s'entre déchirer entre-eux."

Bon, une photo maintenant... Puisque je trouve la politique sans dessus-dessous en ce moment, celle-là, d'une oeuvre de Maike Freess.

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