Du vide...

 

Le printemps arrive.  Tant attendu, il va m'aider à sortir de mon marasme hivernal, cette sorte d'état proche de la pétrification qui m'a figé ces deux premiers mois de l'année, comme englouti par le vide sidéral qui nous entoure, ce vide dans lequel nous nous déplaçons cependant à la vitesse effarante de 30 km à la seconde rien que pour faire le tour du soleil en un an, soit 300 km parcourus le temps de lire ces premières lignes, plongés dans une solitude évidente dans laquelle nous vivons sans bien nous en rendre compte car réfugiés sur notre petite planète hospitalière sur laquelle personnellement je pense donc je suis sans jamais être parvenu à trouver quelque  sens à ma présence.

L'évolution a créé la vie et nous a transformé petit à petit en extraordinaires machines à fabriquer de la pensée, mais fondamentalement s'il n'y avait pas d'habitants  sur terre, ça ne changerait rien au destin de l'univers.. Mes agitations vaines et perdues dans la succession des temps n'ont aucun intérêt. A quoi bon empiler des livres d'histoire... Pire, on sait que le soleil deviendra une géante rouge, qu'il absorbera la terre où la température sera alors de plus de 3000 degrés et où alors toute forme de vie disparaitra...

Ce qui me navre c'est la manière dont les humains occupent leur havre de survie en se battant, en détruisant, en saccageant. La moindre des choses serait de tenir compte des étonnants hasards qui ont fait que nous sommes là, de nous préserver et de préserver au mieux l'unique endroit où l'on peut exister..  Il n'en est rien. Poutine menace même de tout détruire..

Trois paragraphes c'est assez pour gémir avec mes sempiternelles questions qui n'ont pas de réponse et n'en auront jamais. Cependant je me dis que dans la suite ininterrompue de mes ancêtres ou, je l'espère, dans celle de mes descendants, il y a eu ou il y aura certains d'entre-eux qui on trouvé ou trouveront du sens à leur vie, ce qui, en définitive, en donne un peu à la mienne. 

Le printemps arrive..

Rose des sables