Le chevalier de Sarkozy, devenu président , était, depuis quelques jours, amoureux de la fille de la fameuse Tedeschi, dont il a été parlé ici en son temps, qu'elle avait déjà fiancée à de nombreux hommes. Il y avait longtemps que le baron de Guéant, impétueux, sûr de lui, qui était homme à toutes mains du palais, pressait et faisait presser le monarque, de se marier. Son attachement pour Mademoiselle de Bruni le désolait, il en craignait la vile alliance qui par la différence d'âge, plus encore par l'excessive vie ribaude de l'aimée, ne promettant pas d'enfants, qu'il souhaitait passionnément de voir à son roi. Il lui promettait de lui donner tout le bonheur d'un revirement de l'opinion publique plutôt encline à l'irrespect envers son souverain en ces temps de rudesses, par un mariage sortable, et le menaçait de l'en priver, s'il poussait à bout un attachement si disproportionné et apparemment stérile ; mais l'affaire en fut faite dans le plus grand secret pour ne pas révolter l'opinion de ses sujets, et couler ainsi le temps en écartant tous les mariages jusqu'à sa mort, que l'âge et une agitation continuelle laissaient voir peu éloignée. Ce manège dura peu longtemps. Le roi, plus attaché que jamais à celle qu'il avait épousée, ne voulait pas user sa vie dans la contrainte de ce secret. L'épouse aimée l'y poussait dans l'extrême désir du rang et de l'état qui serait la suite nécessaire et immédiate de la déclaration du mariage. On y parvint rapidement, dans la journée même, ce qui étonna les gazettes, lui permit de déclarer son hymen et ne lui fit point de mal.
Il y a 39 minutes
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