lundi 28 février 2022

Requête "Poutine"

 La requête  " Poutine " sur mon blog m'a donné les résultats suivants avant 2022 :

6 janvier 2013

Après avoir rencontré Saint Augustin, Depardieu rencontra Poutine et se fit russe, s'ajoutant une qualité supplémentaire, lui qui était déjà alcoolique, émigrant belge de proximité de frontière en terrain plat et conducteur de scooter. On ne sait pas où ce diable d'homme va s'arrêter. Il y a de quoi être jaloux (...) La Russie c'est un pays sans Gay Pride, sans Pacs, sans mariage pour tous, où les homos sont discriminés, un pays idéal pour la mère Boutin. Je viens de la voir à la télé et elle a l'air de dire qu'elle est fort malheureuse en France avec toutes les misères que Hollande lui fait subir. Il faut qu'elle partage la joie du Gégé à qui on vient d'offrir un poste de ministre là-bas. Je veux la voir heureuse sur terre...La mère Boutin, comme tout le monde, a droit au bonheur. A-t-elle les moyens de s'offrir le billet pour Moscou, ou au pire y aurait-il quelqu'un pour le lui offrir, ou encore, autre solution, cotisons nous... Oui, c'est cela cotisons nous. Je lance une souscription "Pour son bonheur et le nôtre, offrons le billet Paris-Moscou à la mère Boutin."


Et l'autre, François Fillon du Manoir qui continue ses dérapages en allant critiquer la politique extérieure de la France chez Poutine lui-même... Le petit caniche de Poutine c'est qui ?...


La situation en Ukraine m'inquiète. Toutes les conditions sont réunies pour que cette grave crise locale, alimentée par la Russie de Poutine, ne déborde sur une crise plus générale. J'ai été soulagé d'apprendre que notre approvisionnement en gaz ne dépendait qu'à hauteur de 6% du gaz russe car je crains que l'escalade des sanctions, mesures de rétorsion, etc.. ne vienne perturber une situation économique déjà fort mauvaise pour les uns et les autres. Poutine joue avec le feu et il risque fort de foutre le feu à l'Europe, ce qui est peut-être son objectif à moyen terme avec cette crise..


J'ai suivi, hier après midi, une grande partie de la retransmission des cérémonies commémoratives du D-Day. Ça avait de la gueule.(...)Je fus également ravi qu'Angela Merkel participe à ces commémorations et qu'elle ait été applaudie à son arrivée. Poutine, lui, a fait l'effort de parler quelques instants au président ukrainien. On ne peut pas à la fois commémorer la fin du nazisme et se conduire comme Hitler quand il a purement et simplement annexé l'Autriche...


Un accord de cessez le feu pour dimanche 15 février vient d'être signé en Ukraine. C'est le deuxième ou troisième du genre et on ne peut que souhaiter que ce soit le dernier. Poutine sort évidemment victorieux de ce conflit régional et il n'est pas dit qu'il n'allumera pas de nouvelle mèche à un autre endroit de son vaste empire... Hollande et Merckel essaient d'enrayer une mécanique de guerre et de malheurs programmés. Ils sont cependant sans excessive illusion. François Hollande a évoqué un "espoir sérieux même si tout n'est pas encore accompli" après l'accord sur un cessez-le-feu. Espérons... 


Je parlais hier du grand chambardement et je m'aperçois que j'étais en dessous de ce qui se prépare. Hamon laminé, le PS en loques, Mélenchon impérator de la gauchitude aux chevilles surdimensionnées, juste là pour faire chier le monde, La Marine à toute vapeur, mais incapable de se servir d'une boussole et demandant à Poutine de la diriger, Fion avalant des plaquettes entières de Temesta pour tenir debout dans sa folle campagne et finissant par voir des spectres et des fantômes partout, surtout celui du Général de Gaulle d'ailleurs qui le hante beaucoup ces derniers temps, et nous avons là une petite idée d'un pauvre paysage politique français qui semble s'effondrer sur lui-même, secoué par tous les tremblements de l'inévitable et tonique irruption du centre incarnée par Macron...


Dans les bonnes nouvelles il y a les 13,2 % du Front National qui perd 4,5 millions de voix par rapport au premier tour de la Présidentielle. L'effet Trump, l'effet Poutine, l'effet bleu Marine, la couleur qui tache... ? Autre bonne nouvelle la chute des Insoumis qui se contractent à 11%. J'espère que le dégagisme dégagera le bolivarien Mélenchon à Marseille... Dégager Ciotti, ça serait aussi pas mal.... Attendons dimanche prochain..


Autres nouvelles que j'ai glanées là: la première pierre vient d'être posée pour une gigantesque mosquée à 4 minarets, une des plus vastes d'Europe, m'a-t-on affirmé, style mosquée bleue, une fleur faite à Erdogan et à la communauté turque qui poursuit son implantation rampante en terre alsacienne, et aussi, l'achèvement de la cathédrale orthodoxe que j'avais vue en construction, fleur faite à Poutine j'imagine, qui brille maintenant de tous ses marbres et de tous ses ors dans notre belle "capitale de l'Europe", cathédrale d'ailleurs construite très près du Parlement européen....


Ça a néanmoins déclenché un festival de critiques de la part d'opposants qui ont trouvé là matière à exister un peu, des Ciotti, des Morano, des Retailleau qui n'intéressent quasiment plus personne à part #CNEWS, déjà prêts à rejoindre le clan Le Pen qui leur fait des appels du pied pour former son futur ministère quand la Marine sera enfin présidente l'année prochaine et qu'elle renverra la balle à Poutine en sortant la France de l'Otan, en abrogeant les traités européens, en organisant le Flexit et en lui donnant un droit de regard sur sa politique. Une manière comme une autre de rembourser sa dette au dictateur de Russie, son banquier passé, présent et à venir...


J'ai vu la déclaration de candidature crépusculaire zemmourienne, j'ai regardé un peu de son meeting consacré à la haine, haine des femmes, haine de l'islam, haine des gays, haine des juges, haine des médias, haine des élites, haine de Macron, et je pense que cet homme est capable de déclencher le pire dans le pays. Incapable de gérer l'ordre dans son propre meeting, il veut remettre de l'ordre en France à base de réforme de la Constitution, de référendum, de lois d'exception, de sortie de l'Europe, de soumission à Poutine...

vendredi 25 février 2022

Perspectives

Je suis très abattu par cette guerre en Ukraine qui ne fait que réveiller de vieux souvenirs quand un autre fou furieux était à la tête de l'Allemagne.

Mais la situation est fondamentalement différente, il n'y avait pas alors la bombe atomique et ça change tout. Je n'ose pas imaginer le cataclysme nucléaire et la Terre devenue invivable, et pourtant Poutine, dans sa folie l'a évoqué. Il a largement de quoi faire. Une bombe suffirait à raser Paris, quelques bombes lancées sur nos centrales nucléaires rendraient la France inhabitable pour des siècles.

Et donc pour que ça n'arrive pas avec les ripostes des USA, de la France, du Royaume Uni, autres nations nucléarisées qui détruiraient la Russie en réplique, on va le laisser envahir l'Ukraine en espérant qu'il s'arrêtera là et on va entreprendre une guerre larvée de sanctions qui ne sera pas sans conséquences sur notre vie ici, des restrictions à prévoir etc,  tout en essayant de négocier avec ce paranoïaque.... Et il faudra accueillir des milliers de réfugiés qui ne vont pas manquer de déferler dans l'Europe de l'Ouest..  Mais franchement, je ne vois pas d'autre solution raisonnable.

Il est certain que les alliés ont mis en alerte toutes leurs défenses nucléaires, que les sous-marins sont en train de se repositionner au cas où, etc...

Tristes prédictions.  Je soutiens bien sûr notre Président qui doit gérer la pire crise qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale..  J'espère qu'on s'en sortira le mieux possible..

jeudi 24 février 2022

Mon Dieu !


“La Russie a lancé un bombardement intensif de nos unités à l'est, missiles et bombes sur les aérodromes de Boryspil, Ozerne, Kulbakino, Chuhuiv, Kramatorsk, Chornobaivka, ainsi que sur l'infrastructure militaire des forces ukrainiennes”, affirme le commandant en chef ukrainien.
C'est une guerre qui vient de commencer, menée par un dictateur paranoïaque, déconnecté du monde réel, et, malheureusement détenteur de l'arme nucléaire. Glaçant, invraisemblable, inquiétant, terrifiant.
Nos extrémistes Zemmour, Le Pen, Mélenchon ont soutenu ce malade. Beaucoup ont dénigré les efforts de Macron pour éviter ce drame. Macron savait, il avait compris !
Maintenant nous sommes en plein dedans car, sans vouloir trop dramatiser, et en espérant que cette crise ne s'envenimera pas et ne durera pas, nous sommes largement à la portée des fusées russes..

mercredi 23 février 2022

Petites choses

De la chance aujourd'hui en achetant cette coupelle "masque de femme" alors que tout le monde était passé dessus sans la voir. Un objet qui m'a attiré par sa beauté et sa qualité  et dont le prix m'a étonné quand j'ai trouvé ce que c'était. Me voilà obligé maintenant d'y faire très attention.
Une autre petite trouvaille, cet étui porte boîte d'allumettes siglé ORTF, ce qui ne peut que rappeler une époque révolue.
Il est en métal argenté et poinçonné par Argit, une maison qui a l'air d'avoir disparu. Une photo très agrandie du poinçon qui ne mesure qu'un millimètre. On peut deviner une abeille et écrit dessous  ARGIT.
 


mardi 22 février 2022

Retour

Retour au Sanctuaire.

Un tweeteur bidon engendré par l'offensive Zemmour pour envahir les réseaux sociaux m'a traité ce matin de "gauchiasse". On voit tout de suite le niveau et la subtilité de la Zemmourie, cet archipel qui a envie de nous enfermer dans son Goulag de la bien pensance bolloresque. 

Zemmour, petit télégraphiste de Poutine soutient son offensive contre l'Ukraine. On se demande s'il est encore Français. Il fout la trouille Zemmour. Où sont ses valeurs chrétiennes éternelles dont il nous  ressasse tant, en particulier l'amour des autres ?

Les Allemands ont suspendu le nouveau gazoduc immergé en mer en fin de construction..  La fourniture d'énergie à l'Europe par la Russie va devenir un enjeu très politique. Les prix vont forcément augmenter..

Le Pen et  Mélenchon soutiennent-ils  toujours le dictateur russe ?  J'attendrai vainement leurs fortes paroles à ce sujet...

Ma fille et son compagnon rentrent dans la cinquantaine cette année. Ca ne me rajeunit pas..

Cadeau de ma fille pour son anniversaire : Don Giovanni à l'opéra Bastille ce soir. C'est la classe... 

samedi 19 février 2022

News


Voilà. Les principaux personnages de "l'histoire de la famille" sont en place. Il me reste à retravailler ce texte pas très long de 45200 mots actuellement et ensuite à le proposer pour une édition éventuelle. Deux des modèles dont je me suis inspiré sont déjà morts et dans le fond mon principal plaisir sera de les faire revivre. Ils le méritent bien. Le temps passe et je vais essayer qu'il n'efface pas tout...

J'ai été étonné, avant-hier, de voir un petit tas de pierres sur la  tombe de mes parents. C'est une coutume juive, les visiteurs marquent ainsi la trace de leur  passage et leur attachement aux défunts. J'ai trouvé que c'était une bonne idée et j'ai ramassé un caillou que j'ai ajouté au petit tas. J'ai demandé à mon frère de le laisser...

J'ai  remplacé mon ordinateur ici. Visite chez l'ophtalmo. Echec au contrôle technique de ma voiture. A refaire à mon prochain voyage.

Pas pu manger avec P. hier. L'autoroute vers l'Espagne était coupée suite à un accident, d'où un beau bordel sur la nationale avec des bouchons d'enfer.. J'ai préféré abandonner un trajet qui m'aurait fait passer un temps indéterminé au cul des camions.

Deux chines aux Emmas sans rien trouver. Acheté des caramels chez Dodin  pour les offrir à mon fils et mon gendre dont ce sont les anniversaires..  Je les verrai successivement au cours de mon trajet de retour vers le Sanctuaire. Départ dans deux heures...

vendredi 18 février 2022

Les enfants

Deux autres personnages de " l'histoire de la famille " 

"...Le samedi onze juin il faisait vraiment très beau. Comment ne pas être comblé par cette plénitude du temps qui vous assaille d’un coup, avec ces odeurs de soir tranquille, ces chants d’oiseaux, ces frémissements dans les herbes, ces cliquetis dans les feuilles au moindre souffle d’air, ce son lointain venant d’un clocher ? 
Les herbes que je n’avais pas eu le courage de couper étaient montées en graines et envahissaient le jardin que j’avais laissé à l’abandon et qui se transformait de la sorte en n’importe quoi. Adieu les belles allées et les semis tirés au cordeau ! 
Ma vie, comparée à ce que fut le potager, était devenue comme ces herbes folles qui envahissaient tout, désordonnées, montant en épis et se reproduisant par la simple chute des graines. 

Cependant mes enfants étaient bien, eux aussi, des parcelles de ce fouillis, et non des moindres . Je les avais récupérés à midi, à la sortie de l’école, pour la première fois depuis la séparation et ils devaient rester avec moi  jusqu’au soir. 
J’avais fait mon papa poule en préparant un « bon repas », mais ils n’ont voulu rien manger, rien du tout. Je n’ai pas cherché à savoir pourquoi, les privant peut-être d’un affrontement qu’ils avaient préparé à l’avance, mais ces moments avec mes enfants seraient désormais trop rares pour que je les gâche avec de quelconques querelles. 
Dès qu‘ils eurent signifié qu'il refusaient l’entrée, puis le plat de résistance, puis le dessert, je les ai libérés pour qu’ils aillent jouer : la séance d’échanges muets avait assez duré. Mon fils est allé dans sa cabane avec son petit copain de la maison d’à côté, tandis que ma fille est allé rejoindre une copine d’une maison plus haut. 
Je me suis retrouvé seul devant mon repas. J’ai décidé alors que je mangerai de bon appétit. Je me devais d’avoir confiance dans l’avenir, de ne pas me décourager, et de ne pas me laisser abattre : les enfants finiraient bien par revenir, le ventre affamé. Je suis allé chercher une bouteille dans la cave, l’ai ouverte et ai commencé le festin, mêlant un peu tout, parce que tout était étalé en abondance sur la table. 
Je me suis ensuite allongé sur la terrasse dans un transat, écoutant Sun Radio et guettant leur retour.
Mais j’avais fait un mauvais calcul. J’ai attendu vainement qu’ils aient faim, et quand ils sont revenu à la fin de leurs jeux, vers le soir, avec la pointe d’un sourire de satisfaction, ils m’ont tout de suite appris qu’ils s’étaient fait nourrir chez les parents de leurs camarades. Je leur ai répondu que j’ espérais qu’ils ne m’avaient pas fait passer pour un père indigne, ce qui les a amusé et a finalement détendu l’atmosphère. 
Ils se sont rendus compte qu’ils étaient peut-être allés un peu loin et sont rentrés dans la cuisine pour réclamer le dessert que je leur ai donné avec plaisir. 
Ils se mirent alors à causer et à me raconter les événements saillants de l’après midi qu’ils venaient de passer. 
L’heure du retour convenu avec Aline approchait. J’avais consacré la plus grande partie de l'après midi à les attendre, et maintenant ils allaient repartir : l’avenir de mes relations avec mes enfants ne s’annonçait pas rose du tout et serait difficile. Mais que faire de mieux que d’être patient ? 
Quand ce fut le moment, je les ai ramenés. Durant le trajet ils n’ont pas arrêté de chahuter. Aline, quand elle les a vu, les a jaugé d’un coup d’œil, et ne constatant ni vêtement déchiré, ni ecchymose, en a conclu que ma garde avait été vigilante et paternelle et a lancé aux enfants avec un sourire: « alors, ça s’est bien passé ? ». Ils ont répondu en chœur « oui Maman ! »"

jeudi 17 février 2022

Mose

 Un  nouveau personnage de "l'histoire de la famille" :

"...La petite bande de Mulhouse, qui gravitait autour de Fred, vivait quelques petits bouleversements à cause de ma présence. Line et Mose, qui savaient pourtant quel type de relation me liait à Fred, s’étaient mises, l’une et l’autre, à vouloir me séduire. J’étais le tout nouveau dans cette bande, et la fréquentation de Fred m’apportait assez de stabilité et de réconfort pour que je n’aille pas interférer dans les liens forts complexes qui, au fil du temps, s’étaient tissés entre ses différents membres. Comme dans chaque groupe chacun occupait une place particulière. Je ne m’étais vraiment rendu compte de rien, mais des tensions s’étaient faites jour entre les deux femmes. Comme Mose avait plus d’entregent, plus de jeunesse, plus de beauté, ce fut vers elle que j’ai succombé, très agréablement d’ailleurs. Je vivais alors dans une érotisation permanente et cette autre conquête fut la bien venue. 
Fred se moquait allègrement de cette nouvelle aventure dont il n’entendit d’ailleurs que des sons étouffés, car s’il avait développé quelques sentiments à mon égard, ce n’étaient pas ceux de la passion : la pratique du milieu homosexuel lui avait appris depuis longtemps que les amours y sont éphémères et il évitait soigneusement les grandes envolées sentimentales. 
Je ne sais plus très bien quand a débuté ma relation avec Mose, mais je me souviens qu’elle a voulu me ramener en voiture chez moi à Belfort. Il est vrai que ce soir là je n’avais peut être pas tout à fait raté le train du retour sans quelque arrière pensée. La soirée au restaurant avec les habitués de la petite bande avait été comme toujours fort amicale, détendue, intéressante, ludique puisque sur le groupe flottait le vent de la vie sans complication dans le respect des inclinations d’autrui, mais aussi avec la franchise de se montrer, de se raconter sans n’avoir rien à cacher puisque tous étaient au courant de tout. J’étais sorti, grâce à eux, de la vie sociale et forcément menteuse que j’avais à Belfort et, plongeant avec délices dans une sorte de marginalité, j’y trouvais le réconfort du vrai et de l’authentique. Le rôle d’amant de Fred qui était le mien au sein de la petite bande me convenait parfaitement, et de raconter aux uns et aux autres les différentes vies que je menais avec mes différentes maîtresses avait alimenté leur curiosité et l’intérêt qu’on me portait. C’est peut être pour cette raison que je fus rapidement adopté. Mais, après tout, c'était peut-être aussi parce  que je devais être alors quelqu’un de mignon et d’intéressant. 
Sur le chemin du retour Mose me taquina sans cesse comme elle aimait le faire. Elle babillait avec un sourire désarmant, allait parfois au fond des choses, rebondissait sur mes reparties, et, avec finesse, me mettait souvent en contradiction avec moi-même, m’obligeant à aller plus loin dans mes retranchements. Les mots les plus crus, les plus osés ne la rebutaient pas et je me vis contraint de répondre, mais avec une certaine malice de ma part, à des interrogations d’un caractère très intime. Quand nous sommes arrivés nous étions dans un certain état tous les deux, excités comme des puces, et le moins que nous puissions faire était de vérifier si tout ce que nous venions de nous raconter était vrai. 
C’est ce que nous avons conclu sur la moquette du salon. Elle n’avait pas menti et était bien la fille qu’elle disait être, sans complexe et entreprenante, imaginative, un vrai bonheur que j’ai espéré partagé. L’homme se pose toujours ces questions au seuil du lit et j’ai toujours craint de ne pas rendre suffisamment dans ce domaine, et s’agissant d’une fille aussi délurée que Mose, qui avait visiblement déjà bien roulé sa bosse, je n’étais peut-être qu'un coup qu’elle allait comparer avec tous ceux dont elle gardait le souvenir. 
Le coït terminé, elle ne s’attarda pas et rentra chez elle, ce qui n’étais pas un bon signe sur la qualité de mes prestations. Il était tard, je suis monté me coucher. Dans le lit je me suis posé la question du sens de tout ce que je vivais. Mais je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante avant que de m’endormir d’un profond sommeil."

mardi 15 février 2022

la photo du mois

Thème du mois : en noir et blanc


Comment ne pas penser au film " Noir et blanc",  film français  sorti en 1986 et caméra d'or au Festival de Cannes 1986,  réalisé par Claire Devers, qui avait 31 ans à l'époque ?
Un film qui n'est resté que très peu de temps à l'affiche et que je n'ai pu voir  que dans l'unique salle parisienne qui le projetait encore.  Un film sulfureux...

Ont également participé :

lundi 14 février 2022

Gine

 Un autre personnage de "l'histoire de la famille", deuxième partie de "1983" :

"...Gine travaillait comme moi à la Compagnie des Trolleys. C’était une belle et grande femme discrète peut-être parce que timide et, si Elie était toute en rondeurs prometteuses, Gine était plutôt masculine avec des hanches étroites et des petites fesses. Mon divorce en cours était connu de tous et alimentait certainement quelques conversations, surtout dans le  milieu fermé de la Compagnie où les plus petits incidents de terrain étaient gonflés jusqu’à prendre la taille des montagnes, faute de vraies montagnes qui auraient imposé un silence admiratif, et Gine, au lieu de s’alimenter à travers les ragots, m’avait franchement posé la question de ma situation il y avait quelques temps déjà. 
J’avais aimé son approche directe et je lui avais répondu sans détour. De là il s’en était suivi une étonnante relation amicale : nous nous retrouvions de temps à autre pour parler très objectivement et très librement. C’est ainsi qu’elle était au courant des derniers soubresauts de mon divorce, de mon aventure avec Elie et que je lui avais même annoncé que j’allais me rendre chez Fred pour passer une nuit avec lui. Elle fut un peu surprise, mais surtout curieuse, du tour que prenait ma vie, et après quelques instants d'étonnement elle me supplia de lui rapporter comment les choses se passeraient. 
Dès que nous eûmes l’occasion de nous revoir discrètement, comme nous le faisions toujours pour qu’aucune oreille mal intentionnée ne vienne galvauder et ensuite répandre les propos très libres que nous échangions, je lui ai raconté la soirée et la journée avec Fred. Elle me demanda des précisions et par une sorte de perversion je suis entré de plus en plus loin dans le récit de ce qui s’était passé entre nous. Plus je décrivais, plus je sentais qu‘elle attendait que j’ajoute encore plus de détails et, me prenant au jeu, comme le suppliait son regard, j’ai fini par faire un compte-rendu pornographique de ma rencontre avec Fred. 
Ce qui devait arriver arriva : nous sommes parvenus dans un tel état d’excitation qu’il fallut bien que quelque chose se passât. Je ne sais plus qui d’elle ou moi a esquissé le premier geste, mais ce fut quasi instantané, libératoire, évident. Elle avait mouillé comme une fontaine, je bandais comme une bête,  nous avons baisé comme des sauvages. 
Quand nous sommes redescendus sur la terre, ses yeux étaient plein de tendresse et les miens plein de bonheur. Nous avons encore passé quelques temps à nous caresser, à explorer nos corps, ce qui n’avait pas été fait suffisamment auparavant. Elle avait des petits seins tout arrondis et chauds. Mais il était temps de reprendre une attitude plus décente. La coupure de midi s’achevait et nos collègues n’allaient pas tarder à revenir. Nous mîmes de l’ordre dans notre tenue et sur le bureau de Gine et je suis sorti, la laissant seule."

Porte de l'église de la Madeleine à Paris

vendredi 11 février 2022

Fred

 Un nouveau personnage de "l'histoire de la famille" :

"....Deux avril. 
Fred n’était pas là à m’attendre quand je suis arrivé et je me suis demandé un moment s’il viendrait. Je suis resté dans la gare, au sec, à arpenter les couloirs à sa recherche, puis il est apparu dans une tenue blanc cassé avec de nouvelles lunettes dont les verres si petits lui couvraient à peine les yeux. Fred avait la passion des lunettes. Nous décidâmes, sur sa proposition, d’aller en ville pour prendre un café et faire le tour des librairies. Il pleuvait. Le trajet fut assez sportif car nous avons couru entre les gouttes, et de porche en porche, d’arcade en arcade, nous sommes arrivés dans le premier magasin sans être complètement trempés. 
Dans la boutique nous avons papillonné de tas de livres en tas de livres. Je n’étais déjà plus un lecteur à cette époque et je savais que je n’en n’achèterai aucun. Aussi j’en ai eu vite marre de mes explorations des empilages et des rayonnages et je lui ai raconté la venue à Sun Radio, le jeudi précédent, de René Ehni, écrivain alsacien qui habitait le Sundgau et qu’il devait connaître certainement. C’était un superbe parleur et il avait fait de l’entretien, consacré au départ aux aphrodisiaques, une émission religieuse dont le thème fut l’orthodoxie, sujet qui le tenait à cœur à ce moment là, car il venait de se convertir. François l’animateur eut beau essayer de revenir plusieurs fois au thème un peu coquin qui devait servir de trame à la conversation, il ne faisait pas le poids devant cette bête de la parole et du verbe qui l’ avait entraîné dans les derniers recoins de la Grèce, chez les moines du mont Athos ou vers les sommets des Météores, loin des brumes et des frimas du seuil de Bourgogne où l’hiver s’éternisait. Je ne sus pas si Fred le connaissait ou l’avait lu. Il me répondit sèchement que c’était un écrivain de petite importance. Pour l’énerver un peu j’ai ajouté, pour montrer à Fred que je ne partageais pas son avis, que le « maître » avait adopté le prénom de Nicolas depuis qu’il s’était converti et qu’il fallait l’appeler désormais René Nicolas Ehni. Cependant, poursuivant son idée, Fred qui voulait me démontrer qu’Ehni n’était pas connu, me paria qu’on ne trouverait pas de ses livres dans cette librairie. Mais reprenant derechef mes explorations, j’en ai très vite repéré plusieurs bien alignés sur un rayon. Fred voulut se rattraper en me pariant cette fois que je ne le trouverai pas dans le livre de poche. Il avait raison. 
Il se prit finalement plusieurs livres, puis nous sommes allés dans le salon de thé qui se trouvait juste à côté. Il pleuvait toujours des cordes. Je lui ai demandé de me montrer ce qu’il avait acheté, mais Fred n’aimait pas parler de lui, même par le biais d’un choix de lectures. Il posa sur moi son regard bleu métallique, et, tout en mangeant son croissant avec les gestes d’un prêtre lorsqu’il manipule l’hostie au cours de la messe, il me détailla. C’était la première fois que nous nous revoyions depuis notre rencontre à Mawi. Sortis de la pénombre et du cadre particulier dans lequel nous nous étions connus, nous étions cette fois-ci habillés, portant ainsi les signes de notre vie sociale, lesquels n’étaient pas anodins. Chez Fred tout semblait analysé : pantalon, pull et imper assortis, lunettes originales, tandis que je n’étais pas très soigné, surtout depuis que je devais entretenir mon linge à la suite du refus d’Aline de le faire. Je l’ai laissé opérer et me suis consacré à mon croissant, lequel ne demandait qu’à être mangé tant il était bon. Le programme que nous avions convenu au téléphone prévoyait que nous devions passer le week-end ensemble. L’examen  fut sans doute réussi car il m’emmena chez lui. 
Son appartement se trouvait au milieu d’un ancien bois dont on avait gardé certains arbres pour le transformer en parc. Malgré la pluie qui ne cessait de tomber, mais de manière plus fine à ce moment là, un concert de chants d’oiseaux emplissait le silence : c’était le sacre du printemps auquel il ne manquait que le soleil. Fred avait un trois pièces alors que j’habitais une maison dont je ne savais trop ce qu’elle deviendrait après le divorce. Au contraire de mon syndrome d’accumulation, il avait le sens du dépouillé, de l'ordre et du concis. Rien sur les murs, rien qui ne traîne ou qui ne soit parfaitement mis en valeur, rien de trop. Seule sa collection de pulls, qu’il me montra en rangeant soigneusement celui qu’il retirait, était impressionnante et emplissait à elle seule le haut d’un placard. Comme je lui demandais il me dit qu’il pensait en avoir quatre vingt dix, ce qui ne m’étonna pas étant donné l’épaisseur de l’empilage. Nous passâmes dans le salon de son appartement qu’il n’avait pas l’air d’habiter. Je lui ai posé la question et il se mit à rire. « Non, répondit-il avec malice, je vis chez un ami. » Ne voulant pas pousser plus loin mes questions indiscrètes je me mis à parler de moi. 
Nous n’avions pas encore échangé grand chose entre notre rencontre quasi silencieuse dans une cabine du sauna Mawi, quelques mots avant de nous quitter, un coup de téléphone pour nous fixer un rendez-vous et quelques moments passés ensemble chez un libraire et dans un salon de thé. Il m’écouta, attentif, mais distant, pendant que je lui racontais le divorce, les enfants, en me laissant parler comme s’il assistait à un cours magistral dans une quelconque université. Je n’ai pas senti chez lui cette complicité instinctive et généreuse que mettait Elie à me suivre quand je lui disais quelque chose. Fred gardait son air impénétrable et je me suis dit au bout de quelques instants que mes histoires ne l’intéressaient pas. Je me suis arrêté net : 
« ce que je raconte ne te plait pas. 
-Mais si, c’est passionnant. 
-Mais non. Et puis tu as un ami ; je me demande ce que je fais ici » 
Je me demandais en effet ce que j’étais venu faire en cet endroit. La peur d’affronter seul l’absence d’Aline et des enfants était certainement pour beaucoup dans le coup de téléphone que j’avais passé deux jours auparavant où en quelques instants, dans une sorte d’enchaînement inévitable, nous avions convenu de notre rencontre. 
Ses yeux d’acier me dévisagèrent. Il y eut un long moment de silence, puis il sourit en me demandant si je voulais boire quelque chose. Nous revenions dans le schéma classique de l’éternel rituel de l’accueil de l’hôte, ce qui me détendit. Je retrouvais mes codes habituels et j’eus l’impression de redescendre sur la terre. Fred n’avait pas grand chose à offrir, mais il avait des jus de fruits. Il revint au bout de quelques instants de la cuisine avec les verres et le carton qu’il venait d’ouvrir et me dit en me servant : 
« je t’ai menti car je n’ai pas de petit ami, si on peut désigner les choses comme cela. Mais je vois que la question t’intéresse : veux-tu le devenir ? »  
J'ai essayé un rire car c’était la seule réponse que je pouvais faire à cette proposition. Mon rire entraîna le sien. Ses yeux virèrent au bleu. A ce moment nous venions de nous lier pour de longues années. Dès que nous nous sentîmes en confiance l’un et l’autre, et nous étant en quelque sorte jaugés, les choses devinrent simples et naturelles : chacun acceptait l’autre tel qu’il était et basta. Fred resterait toujours un mystère impénétrable pour moi, tandis que pour lui  j’étais le bisexuel débutant. Nos différences nous enrichiraient mutuellement...."

jeudi 10 février 2022

Le bla bla continue...

J'ai beaucoup de mal avec cette campagne électorale qui  m'intéresse vraiment  peu. Nous sommes dans  la phase des surenchères avec distribution gratuite à tous les étages, les candidats semblant ignorer qu'on n'a pas de pétrole, pas de gaz, pas d'uranium,  pas de terres rares, pas de café, pas de coton, etc.. en France. Tout cela on doit l'acheter et on est alors en concurrence avec les autres pays et considérer la France comme un espace clos où on peut faire  tout ce que l'on veut est une funeste erreur.

Donc cette période où demain on rase gratis me gonfle. Pour ne prendre que cet exemple, les écolos au pouvoir à Strasbourg on décidé de rendre les transports en commun gratuits pour les jeunes jusqu'à 18 ans. Résultat les impôts fonciers vont augmenter pour payer cette largesse, taxant  plus fortement les entreprises et les ménages. 

Notre dette est abyssale et continue de s'accroître année après année. Mais, comme le peuple ne veut croire qu'à la manne céleste, à ses allocations, à son dû, à ses droits, et comme les candidats, que je trouve intellectuellement très médiocres dans leur ensemble, ont toutes les envies de se faire élire, les promesses vont bon train et ne sont pas sur le point de s'arrêter. Pas un seul n'osera dire que réussir à maintenir les dépenses actuelles sans en rajouter d'autres serait déjà un objectif impossible à atteindre sans continuer de s'endetter. Pas un seul n'osera dire qu'il faut produire des richesses avant de les redistribuer.. 

Il reste que l'avenir est plein de défis, avec en particulier la fin des  énergies fossiles qui ne vont cesser de se renchérir au fur et à mesure de leur raréfaction. La mutation  vers l'énergie électrique pour tout ou presque tout, nécessitera des investissements considérables, des renouvellements  colossaux de véhicules, des constructions de moyens de productions d'énergie renouvelable ou nucléaire, et il faudra bien que les gens acceptent la vue des éoliennes ou des tours de refroidissement s'ils veulent avoir de l'électricité chez eux. 

Et donc parmi ces politiques qui n'ont aucune formation scientifique, aucune culture mathématique, aucun sens du concret et des réalités, seul Macron émerge du lot et j'espère qu'il sera élu. N'importe quel autre ne ferait que de la gestion pitoyable en s'enfonçant dans des choix inféconds. L'heure est à l'effort et non aux distributions  gratuites. Si je me présentais avec un tel programme, je n'aurais  aucune chance de me faire élire. C'est pourtant le seul programme qui vaille...

mercredi 9 février 2022

Doudou

Un autre extrait de l'histoire de la famille, deuxième partie de "1983"... 

"...Le lendemain soir Elie est encore une fois de plus venue à mon secours. Elle savait reconnaître dans le son de ma voix les messages subliminaux qui s’y dissimulaient. Elle arriva toute pimpante, bien maquillée, pétulante même et me dit en arrivant, montrant son visage pomponné  : «  j’ai fait ça pour toi mon doudou ». Je n’avais jamais été le « doudou » de quelqu'un et je ne l’avais jamais vue aussi fardée, mais d’un seul coup comme par enchantement elle évacua une partie des nuages qui obscurcissaient mon horizon. Je ne pouvais que lui faire un accueil à la hauteur de la geisha qu ‘elle était devenue et nous avons passé une soirée aux petits soins l’un pour l’autre. Me mettant en frais je suis descendu à la cave chercher une, puis une deuxième des dernières bouteilles rescapée du naufrage et, petit à petit, au rythme des verres remplis puis vidés, nous sommes passés d’une joie affective à une euphorie débridée. 
Elie voulut, comme à l’habitude, me tirer les cartes qui, se mettant au diapason de la soirée ne m’annoncèrent que des choses positives : j’étais en passe de devenir milliardaire ce jour là ! 
Se déshabiller dans cette ambiance, entre deux fous rires, tint du grand art : je n’ai pas su dégrafer son soutien gorge, vêtement plein de malice, et elle ne parvint à enlever mes chaussettes, accessoires cabochards. Deux verres plus loin je lui ai déchiré sa petite culotte en l’arrachant avec les dents tandis qu’elle s’esclaffait devant mes difficultés. Puis, quelques rasades après, nous avons arrosés nos sexe respectifs avec le fond de la dernière bouteille nous donnant comme objectif mutuel de ne pas en laisser perdre une goutte : nous étions devenus poivrots , ribauds et vicelards, mais tellement heureux à ce moment là... 
Ma bandaison ne fut pas sublime, tout juste suffisante pour qu’elle sente quelque chose mais, à vrai dire, je n’en fus pas bien sûr : elle poussa quelques petits cris pas très convaincants et j’eus un orgasme qui passa presque inaperçu. Quand tout fut terminé et que nos tensions furent apaisées, avec ce qui nous restait de lucidité nous avons un peu causé : Elie n’avait plus un rond sur son compte et moi je ne valais guère plus. A nous deux ça ne faisait pas grand chose. Je l’ai regardée : la jolie poupée avait perdu de sa classe, le maquillage avait perdu de sa superbe, et moi je ne devais plus ressembler à rien. Quand nos regards se sont croisés, nos yeux se sont rallumés et elle éclata dans un formidable rire : «  mon doudou ! ». "

lundi 7 février 2022

Elie..

En mettant un peu d'ordre, juste un peu, dans les documents divers et variés que j'ai transférés sur le nouvel ordinateur, j'ai retrouvé deux ébauches bien avancées de livres que j'ai écrits dans les années 90.  Les titres en sont "la chronique solaire" et sa suite "l'histoire de la famille" dont le pivot central est une radio libre du début des années 80 dont le narrateur, alors dans la  splendeur de sa trentaine, faisait  partie.

Des textes qui mériteraient peut-être que je m'y attarde. Par exemple voici un petit extrait de l'histoire  de la famille:

"... J’avais cependant quelques raisons d’être positif : c’était Elie. Elle était infiniment drôle et libérée. Je me suis coulé dans cette relation avec un grand bonheur car ce fut tout de suite bien. Elle était dotée de l’attirail matrimonial réglementaire avec un mari chômeur, une fille aimante, une mère possessive, un chat lymphatique, et un ou plusieurs amants. Je n’ai jamais su combien car je ne lui ai pas demandé, à chacun sa merde, mais elle recourrait parfois à leur existence, hypothétique ou réelle, pour essayer de me rendre jaloux, ou pour raviver mes ardeurs sexuelles quand je faiblissais à la tâche. Grande praticienne, donc, de la publicité comparative qu’elle exerçait souvent à mes dépends, elle aimait bien faire l’amour. C’était une redoutable maîtresse, longue au déduit, ce  qui exigeait de moi des érections interminables et un coup de rein infatigable. Nous nous voyions à la radio où elle venait faire son émission dont la fréquence avait doublé étant donné son succès et nous prenions alors nos dispositions pour nos rencontres plus intimes. Elles avaient lieu dans un petit hôtel dont une chambre qui n’était pas trop onéreuse accueillait nos ébats. Nous arrivions vers huit ou neuf heures du soir pour repartir vers minuit la chose faite. J’aimais ces soirées car nous avions l’un et l’autre plein de choses à nous raconter. Elie, qui faisait vivre sa famille en exerçant la profession de voyante patentée, avait toujours une histoire extraordinaire sur le feu qu’elle me servait sitôt que nous étions installés sur le lit. C’était les vies de misère de l’une ou l’autre de ses dernières clientes, les derniers succès de ses dernières prédictions qui étaient autant extraites de ses multiples méthodes divinatoires que de son bon sens, les dernières frasques de son mari qu’elle aimait tendrement, des commentaires sur l’actualité, ou des considérations sur des sujets les plus divers, étant moi-même un sujet considéré. Je me suis en effet bien raconté à Elie. A cette époque j’avais un intense besoin de parole et l’oreille amusée et professionnelle d’Elie, qui ne savait jamais rien dramatiser et connaissait à fond l’art et la manière de doper les esprits, a recueilli les tréfonds de mon âme. Je la tenais au courant de tout ce qui m’arrivait au fur et à mesure des jours et souvent elle mettait en branle son jeu de tarots ou son jeu de trente deux cartes, voire le cinquante six cartes dans les grandes occasions, pour me raconter la suite de ma vie avant que je ne l’aie vécue : c’est ainsi que, selon ses prédictions, je fus assuré de vivre plein d’aventures étonnantes tout au long de mes jours. C’était infiniment drôle car je n’ai jamais su si elle croyait à ce qu’elle racontait, mais j’ai quelque fois plongé corps et âme dans les paroles réconfortantes qu’elle m’adressait par le vecteur de ses mystérieuses pratiques. 
Quand nous avions suffisamment causé, alors que petit à petit, tout au long de la soirée, nous avions enlevé un à un nos habits, elle se retrouvait avec son string ficelle rouge grenat, simple triangle de tissu, fragile chose qui couvrait encore sa partie la plus intime, alors que mes mains lui avaient depuis longtemps caressé les seins qu’elle avait en forme de poire et le corps qu’elle avait tendre et chaud. Ces longs préparatifs, entrecoupés par la parole, m’amenaient à retirer enfin le dernier accessoire, et je me retrouvais en elle pour un autre dialogue silencieux celui-là, mais quelque part sauvage, qui nous amenait au bout de nous-mêmes. C’était long et difficile de la faire jouir, mais je suis sûr d’y être parvenu quelques fois quand ses cris emplissaient tout à coup le silence de l’hôtel, râles gigantesques et incontrôlés qui me permettaient enfin de me lâcher en elle. Nous restions alors un certain temps dans les bras l’un de l’autre, exténués mais heureux, prolongeant dans le silence de notre abattement, la qualité des moments extrêmes que nous venions de passer. Je n’ai jamais eu l’après orgasme triste, mais simplement fatigué, langoureux, serein, plein, tranquille, chaud, confortable avec toujours l’envie folle de recommencer. Elie vivait ces instants avec la même tendresse que celle qui m’envahissait et le temps aurait alors dû s’arrêter. Mais on ne peut pas refaire la nature : la petite boule sur laquelle nous sommes tous installés continuait sa course imperturbable autour du soleil : l’affaire accomplie il fallait rentrer chacun de son côté."

dimanche 6 février 2022

Affaire conclue..

Bon, ça ne s'est pas passé si mal que cela avec l'ordinateur de bureau Dell 7010 SFF - Core i5-3470 @ 3,2 GHz - 8Go RAM - 240Go SSD - DVD - Windows 10 Pro (Reconditionné) à 180 euros tout livré. Il n'existait plus de pilote pour ma vieille imprimante toujours vaillante pour le peu que je lui demande, mais un forum m'a appris que le driver  pour la HP  Deskjet 5600 était compatible avec ma HP Photosmart 7660, ce qui s'est révélé vrai. Brancher la cam n'a pas posé de problème. Je chargerai mes fichiers divers, photos, etc... demain, tranquillement. Côté mots de passe, les sites en ont prévu l'oubli et ont organisé leur récupération. Ce nouvel appareil est beaucoup plus véloce ce qui est un confort et il est plus que suffisant pour ce que j'en fais..

Du coup, comme l'ordinateur de l'Île a de sérieux problèmes de connexion à internet et qu'il est vieux lui aussi, je pensais récupérer mon vieux d'ici et le descendre là-bas, mais ma fille m'a convaincu que je pouvais me permettre la dépense somptuaire d'un autre ordinateur d'autant qu'il s'agira de recycler les bénéfices de ma vente l'année dernière d'un objet à Affaire Conclue, objet que j'avais chiné à 15 euros et qu'on m'a racheté 400. A l'animatrice qui m'avais demandé ce que je comptais faire de cet argent j'avais répondu alors  que cet argent servirait à remplacer mon ordinateur et mieux que ça, je vais changer les deux. Je viens de commander le deuxième que j'ai eu à 175euros. Je suis incorrigible.. Il m'attendra à mon arrivée prochaine en l'Île.

J'en profite  pour dire qu'à l'occasion de cette émission  j'ai pu me regarder de tous les côtés, en mouvement comme les gens me voient, que ça va, me trouvant pas si mal que cela, que j'ai la même voix que mon jeune frère, ce qui est surprenant, que j'ai un tic que j'ignorais, et que je n'ai pas dit trop de conneries, le montage étant assez sympathique... Une expérience que je renouvellerai peut-être en 2022 s'ils acceptent l'objet que je leur proposerai. On verra..

vendredi 4 février 2022

Mañana


Changement d'ordinateur. 
Le vieux datait de belle lurette, était sur Window 7 et j'avais peur qu'il me laisse en rade brutalement, détruisant du même coup des tas de photos souvenirs, de textes, etc... C'est fou ce qu'on fait comme photos et courts films de nos jours, et avec le simple téléphone !

Donc j'ai mal commencé avec ce nouveau Window 10 en anglais partout, et l'anglais ce n'est pas terrible chez moi. Je me souviens d'avoir essayé d'acheter un ticket de métro à New-York et de n'avoir pas réussi à comprendre ce que me disait le guichetier, tandis que se formait une queue derrière moi, laquelle queue est devenue à force un peu agressive, de sorte que j'ai posé un billet assez gros pour être sûr qu'il y avait assez d'argent et que j'ai ramassé sans rien oser dire tout ce que m'a rendu le préposé.
Même chose en gare de Madrid Atocha pour aller à Séville en TGV.  Mais là je ne savais absolument aucun mot d'espagnol et je voulais faire le voyage le lendemain.

Parenthèse, je dois changer le fonctionnement des majuscules sur le clavier parce que ça ne marche pas comme j'aime... Encore un réglage, mais il faut que je trouve comment y parvenir...

Donc, à Atocha, belle séquence  gestuelle et anonnée  de quelques longues minutes, il n'y avait pas  de queue par chance, pour essayer de se faire comprendre de part et d'autre de l'hygiaphone, il était particulièrement sympathique l'espagnol, et j'ai fini par saisir que mañana qu'il répétait sans cesse voulait sûrement dire demain, ce à quoi j'ai répondu oui ! Un mot que je n'ai jamais oublié depuis.
Bon je cherche ce réglage....

Je crois que j'ai trouvé au bout d'une dizaine de minutes. sssSSSSDDDDcccFFFDDDDDDddd. Voilà, c'est comme j'ai l'habitude, comme les claviers des vielles machines à écrire.

Reste à réimporter mes archives et à réinstaller tous mes sites et mes logiciels habituels avec leurs codes. Mon Dieu les codes,  oh la la....!


mercredi 2 février 2022

Des prières pour rien...


Taubira, Taubira ? Taubira pas ?

Ça n’arrête pas, il ne manquait plus qu'elle !  
Quel cirque ! Tous ont des propositions plus irréalistes les unes que les autres.  Zemmour, comme vient de le montrer le Canard Enchaîné, ment aux juges sur ses revenus réels. Mémère va chercher son financement dans la Hongrie d'Orban,  Pécresse  est largement handicapée par tous les casserolés qu'elle traîne dans son camp,  Mélenchon, n'en parlons pas, tandis qu'Hidalgo a sombré.  
Le spectacle est dérisoire, grotesque, surréaliste, woke, déconstruit. Pitié, pité, Stop !  N'en jetez plus !


Pendant ce temps on a une crise majeure en Ukraine avec un Poutine difficilement gérable, une crise avec les putschistes du Mali  qui veulent chasser la France qui est pourtant venue à son secours et une crise du covid qui n'en finit pas, trois crises qu'il faut gérer avec le plus grand sang froid et le plus grand pragmatisme, ce dont se foutent tous les candidats qui réclament que Macron descende au plus vite dans l'arène de leurs petites propositions démagogiques  de campagne. Laissez-le bosser, de grâce ...!


Pour faire un petit retour en  2021 je notais le mardi 23 février :

"Douste-Blazy, ancien maire de Lourdes, m'a donné l'idée de chercher sur internet et j'ai pu vérifier que l' Eglise avait fait son boulot et qu'elle célébrait régulièrement des messes pour lutter contre la pandémie selon un décret pris en ce sens par les autorités compétentes le 30 mars 2020, comme on peut le lire ci-dessous : 
 "En ces jours, où le monde entier est gravement touché par le virus Covid-19, de nombreuses demandes ont été envoyées à ce Dicastère pour pouvoir célébrer une messe spécifique pour implorer de Dieu la fin de cette pandémie. Par conséquent, cette Congrégation, en vertu des facultés accordées par le Souverain Pontife FRANÇOIS, permet que la Messe en temps de pandémie puisse être célébrée tous les jours, sauf aux solennités, aux Dimanche de l’Avent, du Carême et du Temps Pascal, pendant l’octave de Pâques, le 2 novembre, le Mercredi des cendres et pendant la Semaine Sainte (cf. Présentation Générale du Missel Romain n. 374), tant que durera la pandémie. On trouvera en pièce jointe le formulaire de la Messe. 
Nonobstant toute chose contraire. 
De la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 30 mars 2020. 
Robert Card. Sarah Préfet Arthur Roche Archevêque Secrétaire." 

Il nous faudrait en plus une messe pour Poutine et une messe pour le Mali.  En espérant qu'elles fassent  plus d'effet que celles pour le covid !