mardi 31 janvier 2006

Le vide sidéral

Ca fait quatre ans que je ne fais rien.

Je me suis retrouvé, comme ça, un 31 janvier avec une grande journée toute vide devant moi. J'étais alors au 12eme étage d'un immeuble dans un appartement que j'avais pris en grippe. Je me suis réveillé sans enthousiasme.

J'avais, la veille, quitté mon mon ancienne vie sans faire le moindre rituel de séparation. J'avais encore travaillé et signé des papiers jusqu'à 17 heures. Je suis sorti boire un pot avec un ou deux collègues, suis repassé prendre mes affaires et ai dit au revoir aux derniers que j'ai croisés en sortant.

J'avais pris ces notes à l'époque: " J’ai quitté la Compagnie sur la pointe des pieds, ma dernière journée de travail achevée. L. est venu me rejoindre vers sept heures pour qu’on passe ces premiers instants ensemble, mais ayant programmé de partir en vacances dans la foulée nous dûmes bien constater à l’agence de voyage qu’il n’y avait plus de place et que nous devions, pour l'instant, renoncer à nos projets.

Nous sommes allés manger à la République pour marquer la soirée. Je vivais l’un des événements les plus bouleversant de ma vie et ça se passait plutôt mal. Je partais en retraite et ne savais que faire de tout ce temps qui s’ouvrait devant moi. J’avais passé l’année à vivre très mal dans l’attente de ce funeste moment . L’avenir n’était pas évident et le pire de tout était ce temps libre, ouvert du matin jusqu’au soir dont je ne saurais rien faire d’utile. Les petites occupations et les petits loisirs ne me passionnaient pas et l’arrêt, forcément brutal de mon travail me privait d’une source d’activité qui n’avait jamais été désagréable..

De plus je venais de déménager et je n’arrivais pas à aimer mon nouvel endroit qui était trop haut, trop grand et trop bruyant. Je devais songer à le revendre et à me chercher autre chose de plus adapté à ma personne et à mes moyens que j’avais un peu surestimés.

J’avais aussi, à ce moment envie de cesser de vivre seul et cette vie que j’avais aimé parce qu’elle m’offrait beaucoup de liberté ne m’attirait plus. Je n’avais plus envie de mes rencontres sexuelles et j’étais plutôt demandeur d’une vie plus organisée comme pourrait l’être la vie d’un couple. Au cours du repas à la République j’ai une nouvelle fois proposé à L. de vivre avec lui, question sur laquelle il s’est défaussé une nouvelle fois. Cette vie à deux m’aurait épargné bien des incertitudes. "..."

J’ai crisé tout au long de mes dernières semaines de travail. , mon départ m’étant insupportable. Chacun de mes collaborateurs m’a entouré d’une sorte d’attention affective et ils ont répondu de leur mieux à la sorte de détresse que je manifestais de me retrouver seul face à moi même pour une longue retraite.. Je suis allé manger avec l’un ou l’autre d’entre eux pour les ultimes journées et ce fut tout pour les festivités du départ. Je ne pouvais pas faire moins.

Voilà, nous sommes vendredi matin premier février 2002 et je regarde la télé. J’ai assez bien dormi cette nuit et il est neuf heures dix huit. Je dois apprendre à tout faire plus lentement. Ma journée va être faite de pas grand chose. Je vais faire mes comptes ce matin pour connaître l’état de ma fortune et je vais aller traîner en ville cet après midi ..."

Je commençais deux mois de déprime...

lundi 30 janvier 2006

Pommes

Lundi....

Mon ordi est mou. Je regarde sur le gestionnaire des tâches: l'UC tourne à 100%. Qu'est-ce qui lui prend..? J'ai passé l'antivirus hier et il n'a rien trouvé....Je ferme toutes les applications et il continue de ramer comme un beau diable......Ces petites bêtes là c'est d'un compliqué !! et ça se vexe pour un oui ou un non... Je ne sais pas pourquoi il fait la gueule... Il n'a qu'à continuer....Je lui fait le coup du mépris....

Je ne sais pas comment s'affiche mon blog... J'ai mis un cube qui tournicotte dans le vide. Un des trucs les plus jolis que j'ai pu récupérer sur le Net. Le cube se contrôle avec la souris. On peut cliquer aussi... Les photos du cube sont les miennes....

J'ai devant moi, accroché au mur, le tableau "14 pommes posées sur une chaise". Un de ceux que je préfère. 13 pommes qui se ressemblent et la quatorzième qu'on a mise un peu à l'écart.....La vie en quelque sorte....

Encore une semaine ici et je penserai alors au départ...

dimanche 29 janvier 2006

Ether

Hier soir repas chez N. avec L. Soirée intimiste. Des petits gazouillis entre nous, comme ça, qui durent depuis des années. N. va partir sur son île, dans la mer Egée.. Elle ne pourra pas emporter grand chose. Le grand portrait que j'ai fait d'elle restera ici. Elle me le rend. Je l'emmènerai en l'Ile. Une île pour une autre....Une page va se tourner radicalement pour N... Et pour nous aussi... Il me restera ce portrait que je verrai chaque jour. Je penserai à elle. J'espère que nos pensées se rencontreront là haut quelque part dans l'éther...

samedi 28 janvier 2006

Conte

Il y a quelque temps déjà D. m'avait demandé de lui écrire un conte de fées. Pour faire plus trash il m'avait imposé des contraintes : il devait y avoir obligatoirement la grand-mère du diable, un crapaud vert, une princesse lesbienne, une torture et trois pièces d'or. Voici ce que je lui ai lu quelques jours plus tard, à la lueur d'une chandelle près d'un bon feu de bois....

" C’était à l’automne dernier. Je roulais tranquillement par une pluie fine. Le soir tombait. J’avais déjà allumé mes phares quand soudain un crapaud sauta sur la route devant la voiture. Je n’allais pas faire un seul petit écart pour l’éviter, tant ces animaux gluants et visqueux me répugnent, mais dans mon cerveau ça a soudain fait tilt : c’était un crapaud vert, espèce rare et protégée pour laquelle on construisait même des crapauducs. Et moi, j’allais d’un seul tour de roue en faire disparaître un bel et rare exemplaire : la honte éternelle… !

Au dernier instant j’ai donné un coup de volant pour l’éviter, mais déséquilibrant la voiture, la route étant mouillée, je fis une embardée et faillis aller tout droit au fossé. Je fus sauvé par la présence opportune d’un petit chemin de terre sur ma droite dans lequel je me suis engagé à pleine vitesse, évitant ainsi une belle catastrophe. La jeune femme qui était à mes côtés fut secouée. Elle se cogna dans les montants de la portière, poussa un cri et s’évanouit. Une goutte de sang perla de son front. Je parvins à m’arrêter.

Je me suis penché vers ma compagne, l’ai appelée, l’ai secouée, mais le choc avait dû être trop important et elle ne se réveillait pas. J’ai voulu faire marche arrière, mais la voiture patinait dans ce chemin qui n’était qu’un bourbier et le mouvement des roues qui tournaient dans le vide projeta de la boue qui finit par recouvrir entièrement l'auto, la transformant en une grosse patate grise. J’ai alors pensé au téléphone portable . Mais j’étais dans une zone non couverte. Inutile, je ne parvenais pas à me connecter..

Je suis alors sorti  pour revenir sur la route. J’ai marché, marché. La nuit était tombée et enveloppait tout d’un brouillard humide et lourd. Je ne voyais plus rien. J’avais l’impression de disparaître dans du coton, et je ne parvenais pas à retrouver cette route. J’étais complètement désorienté. Je fis demi tour et j’ai regagné la voiture. Il faisait froid. Sonia était toujours inconsciente. J’ai mis le moteur en marche et en avant. L'auto heureusement repartit et je me suis enfoncé dans le chemin de terre. Il devait bien déboucher quelque part….

Ce fut un bon quart d’heure après que la voiture tomba en panne et que les phares s’éteignirent. Nous avions été bien secoués dans ce chemin défoncé et j’avais allongé Sonia sur la banquette arrière. Sa tête bougeait suivant les cahots de la chaussée. Elle avait écarté les jambes. Sa jupe en cuir bien moulante laissait deviner, à la faible lueur qui venait de l’extérieur, son paquet dans son string…Très excitante… C’est au moment où j’allais mettre la main sur sa protubérance que je vis cette lampe au dehors… Elle venait juste de s’allumer. Cette lumière me rassura. Je me demandais, la voyant à travers le brouillard, à quoi elle pouvait correspondre quand j’eus une énorme frayeur : un visage terrible est apparu soudain à la vitre de la portière .

Imaginez quelque chose de ridé, de poilu, de ricanant, d’édenté : on aurait dit la grand mère du diable. « Ah ! hoqueta la vieille, on s’est perdu dans le brouillard ! Il y a souvent du brouillard par ici ! » Sa voix chuintait dans une sorte de souffle rauque qui m’a fait penser entendre Satan lui-même. « Nous cherchons du secours, nous sommes perdus et ma passagère est blessée » répondis-je en ouvrant la vitre. Je reçus aussitôt en plein visage les effluves puantes de son haleine fétide qui faillirent me faire vomir. « Venez à la maison, répondit-elle, nous allons vous aider . Ah ! Ah ! Ah ! Ah !». Et elle disparut dans le brouillard dans la direction de la lumière en ricanant.

Quand j’ai ouvert la porte arrière pour sortir Sonia, je vis qu’elle avait ouvert les yeux et qu’elle revenait à elle, comme si les relents infectes de la grand mère du diable avaient agi comme un charme. Sonia me souriait. Je la mis rapidement au courant de la situation : nous étions perdus dans le brouillard, la voiture était en panne, il fallait que nous appelions du secours. Nous nous sommes dirigés vers la lumière et au fur et à mesure que nous approchions nous vîmes se dessiner les formes d’une grosse bâtisse qui avait toutes les apparences d’un château magique enveloppé de nuées mystérieuses. Sur le perron nous attendait une femme ravissante, habillée dans un fourreau de satin, portant, au creux d’un magnifique décolleté, quelques beaux bijoux discrets. Elle nous souriait en signe de bienvenue. On aurait dit une princesse tant son port était altier, distingué, classe. Elle avait à peu près le même âge que Sonia et autant celle-ci était brune, autant cette princesse était blonde.

Elle nous détailla du regard avant de nous dire de rentrer, et nous emmena à travers un long couloir jusqu’à la cuisine. La vielle était aux fourneaux et gloussait tout en préparant ses sauces. Elle se retourna pour nous regarder entrer dans la pièce, émit un grognement puant, puis se remit à son travail. « C’est ma grand mère » nous dit la princesse. « Le repas va être prêt, je vous invite à manger. Nous vous secourrons ensuite. Nous sommes dans un endroit assez isolé et je doute fort qu’on puisse vous dépanner ce soir. Mais vous pourrez passer la nuit ici : la maison est assez grande et nous ne sommes que nous deux à l’occuper : il y a beaucoup de place…. »

Nous nous assîmes d’un côté l’immense table. La princesse se mit en face. Et la vieille commença à nous servir. Autant la grand mère du diable était hideuse, autant sa cuisine était délicieuse. Ce repas fut un extraordinaire enchantement avec ses consommés, ses rôts, ses gelées, ses entremets, ses venaisons, ses truffes, ses gratins, ses crèmes, ses sirops, ses vins et ses liqueurs. J’ai vite remarqué que la princesse s’intéressait énormément à Sonia : ce n’était que sourires, petites attentions, regards énamourés de sa part. Sonia n’y était pas indifférente et elle frétillait d’aise. La vieille suivait toute la conversation assise dans un coin sombre de la pièce et émettait des grognements de temps à autre. Petit à petit, à force de manger et de boire toutes ces choses délicieuses mon esprit s’embrouilla.

Je n’entendais presque plus rien de la conversation qui se poursuivait avec frénésie à côté de moi, et tout se mélangeait dans une sorte de halo. Il me revenait une sorte de ronron tandis que je voyais deux ombres floues se pencher l’une vers l’autre… A la fin du repas, alors que la Princesse et Sonia en étaient à se caresser les jambes par dessous la table la vielle apporta une tisane à chacun d’entre nous. Cette tisane avait une odeur bizarre, je ne la bus pas malgré l’insistance de nos deux hôtesses. La vieille me lança un regard atroce qui me fit froid dans le dos.

Comme je m’y attendais, vu la tournure qu’avaient pris les événements, Sonia alla se coucher avec la princesse, tandis qu’on m’installa dans la chambre d’ami. Je m’endormis instantanément dès que je fus dans le lit. Toutes ces émotions m’avaient épuisé. Je fis un cauchemar. La grand mère du diable m’avait ficelé, puis cuit au four et était en train de me découper en tranches, comme un saucisson, pour servir Sonia et la princesse tendrement enlacées. Les ricanements de la vieille étaient barbares, tant elle prenait de plaisir à me transformer en rondelles et elle hurlait si fort que cela finit par me réveiller. J’eus un moment de flottement : je ne savais plus où j’étais. J’ai fini par me ressaisir : la vieille poussait des cris dans la pièce à côté, là où était Sonia. Je devais intervenir, ce n’était pas normal.

J’ai frappé à la porte puis je suis entré. La scène était terrible. La vieille était assise sur un corps à moitié recouvert d’un drap noir et essayait de l’empêcher de bouger. Le corps, c’était celui de Sonia qui essayait de se débattre. Ses jambes étaient attachées écartées, liées à une sorte de tube. La Princesse, nue, était affairée à manier une sorte de mâchoire en bois qui écrasait les couilles de Sonia. Autant la vielle hurlait, autant la Princesse était concentrée sur cet espèce d’objet entouré de cordelettes. Et le plus extraordinaire c’est que Sonia, dont tout le haut était sous le drap, ne poussait aucun cri.

J’ai foncé dans le tas. La Princesse me vit alors et poussa un hurlement. Ce fut la vieille qui opposa le plus de résistance : elle était dotée d’un force démoniaque. Je les ai eues un moment toutes les deux sur le dos et je cru qu’elles auraient le dessus, mais rassemblant mes dernières forces je parvins à assommer la vielle d’un coup de poing et à lier les mains et les jambes de la princesse.

Sonia ne bougeait plus sous son drap et je vins à son secours. J’ai desserré l’espèce d’étau qui brisait ses gonades et qui était simplement fait de deux planchettes qui s’écrasaient l’une contre l’autre sous les tours de corde. Sonia fit de grandes contorsions pendant que je la libérais. Ensuite j’ai soulevé le drap. Elle me vit et m’a fait un sourire des yeux. Elle était bâillonnée avec du papier collant et ne pouvait émettre aucun son. Je lui ai délié les mains, ai enlevé son bâillon et elle sortit elle-même de sa bouche un grand mouchoir blanc dans lequel il y avait trois petites pièces d’or et quelques pépins…

Sonia s’est blottie contre moi. Je l’ai laissée reprendre ses esprits avant de lui demander ce qu’il s’était passé. Tout cela était déconcertant.. « Tout allait bien, m’a raconté Sonia, jusqu’à ce qu’elle découvre que je suis une travestie. J’ai fait durer au maximum le moment de me déshabiller, mais il a bien fallu que j’aille plus loin. Quand elle a vu ma bite et mes couilles, elle est entrée dans une colère folle. Je suis surprise que tu n’aies rien entendu. Elle m’a assommée avec une lampe. Quand j’ai repris les esprits, j’étais complètement entravée, et bien serrée, tu peux me croire. La vieille était là. J’avais le bâillon . Je ne pouvais plus crier. J’étais allongée sur le lit, recouverte de cierges qu‘elles avaient collés à ma peau avec de la cire fondue. Ca me brûlait. Les deux folles étaient à genoux et récitaient des choses incompréhensibles. Je n’osais pas bouger de peur de faire couler les bougies. Elles sont restées ainsi longtemps à psalmodier. Et puis, il y a un quart d’heure elles m’ont recouverte d’un drap noir. Et j’ai senti la vieille sur moi. Elle pue, c’est pas croyable ! Et puis après l’autre s’est occupée de mes couilles. J’ai eu mal. Je me tordais sous la douleur et la vieille s’est mise à gueuler de plaisir. Heureusement que tu es arrivé, j’allais tomber dans les pommes »

J’ai regardé ses parties : c’était tout rouge et ça commençait à gonfler. J’ai proposé à Sonia de lui mettre une compresse d’eau froide. « Laisse je supporte maintenant, ça va mieux. On s’en va tout de suite ajouta-t-elle ». Nous nous sommes rhabillés. J’ai dû aider Sonia qui avait trop mal pour y arriver toute seule. Nous sommes sortis de la maison. Le brouillard était tombé. Nous avons regagné la voiture. Optimiste, j’ai actionné le démarreur et le moteur s’est remis en route. Nous avons roulé bien secoués jusqu’à nous retrouver sur une route goudronnée et peu après j’ai reconnu l’endroit où nous étions. Nous sommes rentrés.

Autour d’un bon café et de croissants nous avons encore discuté. Qu’est-ce que signifiaient les trois pièces d’or et les trois pépins dans ce fameux mouchoir? Sonia n’en avait pas la moindre idée. J’ai depuis réfléchi à tout cela. Je n’ai pas de certitudes, mais quand même ! J’ai pensé, et je pense encore que Sonia a échappé à la mort et moi aussi d’ailleurs. Les deux folles qui étaient dans un état de démence quand je suis entré dans la chambre auraient fini par castrer Sonia. Elle se serait vidée de son sang. Les démentes l’auraient ensuite enterrée dans leur jardin. Et c’est pour cela qu ‘elles avaient mis ces pièces d’or dans sa bouche: c’était une sorte de rituel pour rendre à la terre tout ce qu’elles lui avait pris. Et les pépins je pense que c’était pour attendre la réponse de la terre : si des arbres poussent c’est qu’elle est contente la terre…Le charme est alors parfaitement accompli…

Sonia a gardé les pièces d’or : elle les a bien méritées. Moi j’ai gardé les pépins et je les ai plantés. Et j’ai maintenant trois petits rameaux qui sont sortis du sol. La terre s’est manifestée positivement : cette histoire se termine bien. Ce sont trois petits pommiers et un pépiniériste m’a même certifié que c’était des golden. Des pommes d’or… J’ai depuis essayé de retrouver ces deux dingues pour les faire enfermer. Mais curieusement je n’ai jamais réussi à localiser  le chemin ou la maison…Quant à aller voir la police… !

Sonia s’est vite remise. Mais de temps à autre nous nous livrons tous les deux à des jeux bizarres : je l’attache, je la bâillonne, je lui travaille les couilles. Et elle aime ça. Comme quoi à quelque chose, parfois, malheur est bon…. "

vendredi 27 janvier 2006

Bander

Sur un réseau, hier soir, j'ai repris contact avec un de mes anciens amants A. Il est gentil, calin, dans la tranche d'âge que j'aime, et tout et tout, mais beaucoup trop intelligent et cultivé pour moi. C'en était impressionnant. Chaque fois que je parlais de quelque chose, il avait des compléments à ajouter parce qu'il l'avait vu, lu, ou vécu... Professeur de fac, c'est une pointure... Résultat de tout ça : je n'ai jamais pu bander avec lui, ou si mollement..... C'est lui qui jouait la partie...Elle fut, du coup, très brève. C'est chaque fois pareil: si le mec est trop jeune, trop beau, trop gentil, trop intelligent, trop cultivé, eh bien, j'ai du mal à assumer. Ca me prend alors du temps. Avec C. je me souviens que ça m'a pris 15 jours. Après c'était bon...Je vais revoir A. la semaine prochaine. Peut-être que ça marchera cette fois-ci....Etonnant, mais il garde un ( très ? ) bon souvenir de moi...

Tout ça me fait penser à la célèbre courbe de Gauss. Elle décrit, sous la forme d'une petite cloche, la répartition des QI dans la population. Elle serait la même avec les tailles, les poids....

Plus on est à droite, plus on est intelligent, plus on est à gauche, plus on est bête. L'endroit du bonheur c'est le milieu: vous êtes dans la moyenne. Beaucoup de gens vous ressemblent et du coup vous pouvez avoir plein d'amis et de relations. Les extrémités, c'est la solitude assurée. Bien sûr il y en a, mais il faut les trouver....

Blogule: l'élection du Hamas me fait froid dans le dos...

Autre blogule : il faudrait que j'explique à Maé ce que c'est un sauna gay. Mais elle n'a qu'à imaginer tout ce qui peut se passer entre adultes consentants tout nus dans un endroit tout chaud, tout sombre. Elle peut vraiment tout imaginer.....

jeudi 26 janvier 2006

Courage

Ca a l'air de marcher 20six... J'aimerais encore faire quelques petites modifications mais n'y pensons pas pour l'instant.


L'espèce de tête de diable vert en haut de la page, eh bien c'est le diable cornu... Elle vient de l'église St Maclou de Rouen...Vous auriez pû vous en douter...(St Maclou, St Maclou, évidemment...!).


L'autre, comme une tête de lion en bois, vient d'une miséricorde des stalles de l'église abbatiale de Moissac, classée, s'il vous plait, au patrimoine mondial de l'humanité. C'est pas de la gnognotte...


Pour le reste c'est la gadoue dans un froid tout à fait banal ici...


Deux bonnes heures au sauna cet aprem: je suis en plein rut en ce moment...LOL....

Nouveau

Du nouveau donc. Je viens d'inaugurer. Il y a pas mal de réglages à faire. Mais bon... Les photos n'ont pas disparu....Pour le fond noir et les lettres blanches, je crois que ce n'est pas encore possible...Du moment que je peux m'exprimer c'est l'essentiel...

Je suis dans l'est now. Il y a de la neige dehors, tombée cette nuit. Je suis emmitouflé dans une couverture. Toujours un peu (beaucoup, passionnément...) de déprime à l'arrivée. Le lendemain ça va mieux.. Mais, il n'y a pas à dire, le vide sidéral est sidérant....

Une image pour faire la transition. Ce n'est pas de la neige, mais de l'écume de mer...

mardi 24 janvier 2006

Bouger...

Comme d'hab, suivant la check list ( indispensable pour ne rien oublier), les transferts de fichiers informatiques ( mes enfants m'ont offert, à Noël, un méga disque dur de 20 gigas pour mes transhumances et mes voyages ), le ménage. Nettoyer le frigo, l'évier, la salle de bain, les wc. Passer l'aspi... J'aime bien arriver dans un appart propre et rangé. Quand je débarque je suis stressé. Je viens de quitter un monde pour me replonger dans un autre et j'ai deux jours de voyage derrière moi. J'ouvre la porte, je mets le courant, l'eau, et tout doit démarrer. J'ai lancé des emails pour prévenir de mon arrivée. Je connecte l'ordi, je retrouve un décor...Une autre vie va recommencer...


Je quitte une peau pour une autre. Suis-je le même, ici et là ? Certainement. Je l'espère. Je le crois...


Il va faire froid dans l'est. J'aurais dû décaler mon voyage, mais ma fille, revenant de Suisse, va passer à S. et nous allons être un moment ensemble . Ensuite elle fait une sortie raquette dans les Vosges et repart à Varsovie où c'est froid de chez froid. Elle est sans arrêt dans les avions et les trains. Elle parle et utilise couramment quatre langues. Elle apprend le mandarin en ce moment avec tous les idéogrammes. Quelques voyages en Chine à son actif déjà...


Mes transhumances c'est de la gnognotte à côté des siennes....



lundi 23 janvier 2006

en 2000

Il y a six ans...


"Grâce à Front page , au gros livre que j’ai acheté et à beaucoup de patience je suis venu à bout de mon site de la manière dont je voulais l’obtenir. Pas évident, mais Front Page est un superbe et utile moyen d’arriver à quelque chose d’à peu près correct. J’ai également, après de très bons conseils reccueillis ce matin, réussi à relier les deux ordinateurs entre eux pour tous les échanges de fichiers et pour terminer , j’ai reçu le CD d’inscription à Free qui m’a permis de connecter mon petit portable aux champs immenses d’Internet, ce qui fait que je pourrai toujours intervenir n’importe où en France. C’est donc une grosse journée informatique avec des succès techniques pour une fois.

Le travail, encore aujourd’hui fut assez calme, mais je m’attends à la déferlante des travaux quand les comptes de 1999 seront faits et qu’on connaîtra le budget, et donc les travaux de l’an 2000. Je ne vois pas grand monde. Les gens finissent de déménager et de s’installer et à part les réunion du mercredi matin nous n’avons pas beaucoup de raisons de nous voir.

J’ai téléphoné à D. qui plonge tranquillement vers un désastre pour ses vieux jours. Elle a déjà mangé plus de la moitié de l’héritage de ses parents, elle est au chômage, vit des Assedic, ne se donne pas trop de peine pour trouver autre chose, entretient trois chats et un chien dans son petit appartement. Elle est malheureuse/heureuse de son sort et dans trois ans elle n’aura plus un seul centime devant elle. Je suis toujours navré quand je lui téléphone. Elle m'a fait le récit des visites chez ses trois voyantes, dont l’une lui a même proposé un désenvoûtement pour dix mille francs, ce qu’elle a eu quand même le bon sens de refuser, mais elle n’a pu résister au plaisir de croire aux prédictions heureuses que toutes les trois lui font d’un bonheur dans un délai d’un à deux ans. Il y a "concordance", m’a t elle dit, ce qui à ses yeux, vu les autorités médiumniques qui s’exprimaient, veut dire qu’il y a " une absolue certitude" qu’elle n’aura plus du tout de soucis d’ici peu. Je pense que D. fera régulièrement le tour des pythonisses pour se rassurer de leur encouragements convergents... à continuer à venir les consulter moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.... Les nouvelles de D. m’affligent à chaque fois que j’en reçois. Je suis navré de ce qu’elle fait et de ce qu’elle ne fait pas, et ma présente prédiction d’une pauvreté annoncée, et de tous les malheurs qui vont lui fondre dessus au fur et à mesure qu’elle s’appauvrira, me blesse dans le fait que ces événements me semblent inéluctables. D., qui a touché environ un million de francs , n’aura bientôt plus un sou.

Pour couper ma soirée informatique qui allait se poursuivre tard dans la nuit, je suis allé au sauna vers les huit heures. F. était seul et il avait encore envie de me parler sur le thème d’hier et de l’incroyable vie que nous menons. Je l’ai écouté un moment puis je suis allé traîner dans le fond où j’ai fait quelques jeux de mains avec un brun moustachu. Je suis rentré aussitôt après. "

Mozart

Le 27 janvier il y aura 250 ans que Mozart est né.. J'ai passé beaucoup de temps en sa compagnie. Ecouté tous ses grands opéras. Finalement un homme important dans ma vie. Quand j'étais avec C. nous avons eu notre période Mozart: l'occasion de lire sa correspondance avec ses tendances scato...Un pur régal. J'aime quand les gens se lâchent et sont eux-mêmes. Mozart l'a été pratiquement tout le temps. Pas une seule rature dans ses manuscrits : il écrivait tout du premier jet. Ca sortait comme ça de sa tête. Pour Don Giovanni, qu'il a créé et monté en 15 jours, il a écrit les partitions de chaque partie l'une après l'autre. Les répétitions ont commencé. Et il a terminé par la partition du chef d'orchestre. Tout collait à la mesure près.

Da Ponte, lui, a émigré en Amérique et a fini sa vie en professeur d'italien à New York...Comme quoi le monde était déjà monde...

Pour redescendre un peu sur terre, aujourd'hui ménage. Lessive, vaisselle, rangement et tutti quanti...Je pars dans le froid demain... Du pur masochisme...

dimanche 22 janvier 2006

Rando

Vu hier soir le film Brokeback Mountain: superbement émouvant..


Aujourd'hui, rando avec les BASCOBAROUDEURS. Quelques fois nous marchions dans les nuages... C'est si bon parfois de se sentir un peu dans le ciel...


Toujours pleines de bonheurs ces journées. Les randonneurs sont des gens habitués aux efforts et respectueux des autres. Une solidarité s'installe au fur et à mesure des heures de fatigue dans les sentiers caillouteux. Nous parlons beaucoup en marchant. Le repas dans une auberge espagnole fut chaleureux à souhait...


Pris 225 photos, parti à 8 et rentré à 19 heures..


samedi 21 janvier 2006

Lui

Je viens tout juste d'apprendre que le dépositaire de mon tableau BLEU BLANC ROUGE vient de se suicider. Son ami l'avait quitté il y a peu...Il semblait bien aller et bien supporter cette séparation...Mais nous sommes si fragiles parfois...

URL

Voilà.. Changé l'URL comme annoncé hier... Mes photos sont restées. Je vais perdre quelques lecteurs qui reviendront peut-être...


J'ai aussi réparé ma chiotte ce matin. Mon père réparait sa durite pendant ce temps...Le père, le fils et le.....(devinez la suite...)


Découché cette nuit... C'est la deuxième fois ici en trois ans. C'est aussi mon deuxième lit de cette année. J'ai fait 15 lits l'an passé. Record à battre...


Il fait beau. Je prépare une transhumance : une lessive est en route. Qui va pouvoir me dire comment on fait pour avoir une nappe de couleur, impeccable, sans taches.. Je n'y arrive pas. Ma nappe bleue en est à sa deuxième lessive et j'ai vaporisé du K2R avant de la relaver.. Mais bon, le résultat n'est pas garanti...


Que de graves préoccupations en ce moment comme vous le voyez... La terre tourne-t-elle toujours ??? Sans moi, en tout cas...


vendredi 20 janvier 2006

Blogs

DAVID-C vient de supprimer des mots...Je regrette de ne pas les avoir enregistrés...Les moteurs de recherches n'en restituent que des bribes... Mais, par bonheur, il écrit ailleurs et continue de "caresser les mots "...Comment va-t-il ce garçon ?


Grâce à DESABUSE j'ai pu apprendre que les séraphins avaient trois paires d'ailes. Les chérubins, classés juste en dessous n'en n'ont que deux paires, ce qui est logique. C'est à des détails comme cela qu'on se dit qu'il faut être givré pour croire à ce que tous les gens racontent sur Dieu et à toute la sainte clique de son saint esprit, de son fils, de sa mère, de sa grand mère, de son beau frère, de son oncle par alliance, de ses anges, de ses démons ( qui se classent certainement aussi en plusieurs catégories comme les anges. Je ne sais pas, mais je me dis que ça doit bien exister. Si c'est pas le cas il faut le faire sans tarder ), de ses saints, de son paradis, de son purgatoire, de son enfer, etc...etc...(des bibliothèques entières sont pleines de tous les détails : il n'y a qu'à s'y référer). Quand je pense qu'on a brûlé des gens parce qu'ils disaient la même chose que moi, j'en frémis. Heureusement que je ne suis pas né en 1232 par exemple...J'aurais fini grave, peut-être dévoré par les chiens...!


MAE va avec ses questionnements et son regard tranquille sur les choses. La vie lui semble douce...


Je ne cite pas tous les autres qui m'enchantent. La liste est longue...


Je vais essayer de ne pas disparaître dans quatre jours. Je vais allonger le /RPH en /renepaulhenry. Ca sera demain. J'ai aussi fait un site miroir /rphrph. Selon l'expression consacrée, que ceux qui m'aiment me suivent...


jeudi 19 janvier 2006

Chiotte

J'ai eu un accrochage avec ma petite chiotte. Pas grave. Mais je répare moi-même histoire de pouvoir m'en servir encore. Sinon l'assurance va me dire : on vous donne 600 euros et vous me mettez ce débris à la casse. Sauf que mon débris n'a que 70000 km et qu'il peut encore rouler deux ou trois ans...Donc une aile, le parechoc HS. J'en profile pour remplacer le capot, victime d'un abruti qui a dansé dessus lors des fêtes de Bayonne.


C'était amusant hier de refaire la couleur de la carrosserie chez Leroy Merlin. La dame du rayon peintures n'en croyait pas ses yeux. Mais comme le client a toujours raison elle m'a préparé un pot de laque glycéro en grognant... Coût 11 euros. Sûr qu'elle en a parlé le soir avec son mari dans le genre " un dingue ce matin qui m'a fait chier avec sa vieille 4L...." Elle m'a demandé que je lui raconte la suite de mes aventures. Je repasserai pour la tenir au courant...


L'expert a été plus cool. Je pense qu'il avait pitié pour moi." Le pauvre...!" Combien va t il m'accorder à travers l'assurance pour cette réparation?? On verra.


Ensuite achat des pièces dans une casse. Le patron a regardé l'aile jaune et le capot bleu qu'il a dégottés dans ses stocks et il m'a dit:" vous m'en donnez 50 euros". " Bien M'sieur...!"


J'ai entrepris les réparations en suivant. Commencé par la peinture du capot et de l'aile avant de les monter. Grosso modo la couleur ça va. La dame de Leroy Merlin a bien mélangé ses teintes primaires...J'ai peint au pistolet. Belle application.


Pendant ce temps mon père ( 85 ans et demie ) était sur son vieux tracteur qui a pété une durite du coup ( le tracteur, pas mon père ). De l'huile qui gicle partout. Faudra que j'aille chercher la pièce..


Samedi: prochaine étape. La peinture sera sèche. Je vais procéder au montage, remplacer les phares, les clignotants et tout le toutim... Après ça ma voiture sera comme moins cabossée. Je vais pouvoir frimer auprès des jeunes mecs... LOL.....!


Blogule : un proviseur vient d'être révoqué de l'éducation nationale suite à son blog "Le blog à Garfieldd"


Autre blogule : j'ai regardé hier une partie d'une séance publique de la commission d'enquète parlementaire sur l'affaire d'Outreau. Affligeant ! Comment les enquéteurs ont -ils pû croire que la "boulangère" avait pu sodomiser un petit enfant avec une baguette de pain et manger ensuite la baguette...J'hallucine....Déjà avec une carotte c'est pas facile dans les jeux entre adultes, alors avec une baguette!!!


mercredi 18 janvier 2006

Bar

Parmi les films que je préfère il y a "Les gens de Dublin" et "Le déclin de l'empire américain". Ces films racontent des repas et ils essaient de décrire la complexité des convives, la complexité des liens qui unissent les uns aux autres, la complexité des existences. Ces films reprennent la grande contrainte de la dramaturgie classique: un seul lieu, un seul temps. C'est pratiquement du plan séquence...Tout l'art, c'est de laisser flotter, par dessus les images et les sons, l'aura, l'éther, l'essence, la quintessence des choses de la vie... Bergmann c'est frotté lui aussi à ce sujet avec bonheur...


J'étais dans l'Ile hier soir. Le "Chrome" était très animé pour un mardi soir. Je commence à bien connaître les habitués. S'agissant d'un bar gay je parviens à saisir quelquefois les liens qui relient mes commensaux d'un soir. C'est complexe, subtil : l'un a été l'amant d'un autre, d'autres ont eu une relation sexuelle furtive, celui-ci a envie de celui-là, untel est malade, etc...etc...La soirée s'écoule, mouvante, au grè des groupes qui se font et se défont, des petits conciliabules, de la géographie des lieux, de la musique qui passe, de l'imbibation progressive de certains, des entrées, des sorties etc.......


Je suis acteur et observateur... Un délice...Je regarde, je suis les regards, je cause, j'écoute..


Je me suis extrait un moment de l'endroit et je me suis étonné qu'aucun cinéaste n'ait tenté de raconter un bar: c'est un lieu magnifique rempli d'humanité. L'instant d'après je me suis dit que je n'aurai jamais besoin d'aller voir ce film parce que j'étais en plein dedans...


mardi 17 janvier 2006

Nuages

En hiver, quelques fois, le vent emmène tout,
Nous transperce de froid et nous glace partout.
Dans le ciel, énervé, il pousse les nuages,
Nous invite à rêver, à partir en voyage....



lundi 16 janvier 2006

Banc

Ah, comme le temps passe et va résolument !
Rien d'ici ne nous lasse et quelque soit le temps
Nous regardons la mer assis sur notre banc.
Bientôt six pieds sous terre, on ne sait pas pour quand...



dimanche 15 janvier 2006

Guéthary

C'est toujours avec une certaine émotion que je vais sur la plage à Guéthary. Combien de souvenirs d'enfance sont éparpillés là parmi les grains de sable, battus à chaque marée, triturés, disloqués et finissent par disparaître, dévorés par le temps...Le nom d'un copain de quand j'avais huit ans remonte encore à la surface : Alain Barbier... Qu'est-il devenu???


Je suis passé voir ma vieille cousine qui m'a sorti quelques photos. Dont celle de mon arrière-grand père, pécheur de Guéthary, qu'on peut voir sur son petit bateau...



Le temps était splendide pour mon petit pélerinage. Une mer bleue, des enfants jouant sur la plage, des surfeurs jouant avec les vagues...Je sais pourquoi je suis venu ici....


samedi 14 janvier 2006

Retour

Retour six ans en arrière en l'an 2000...


"Le vendredi 14 janvier fut assez tranquille. Le boulot suivait son petit bonhomme de chemin, et mis à part les dégâts des toits suite à la tempête, nous étions dans une période d’accalmie, d’autant qu'on devait attendre pour faire les réparations , faute de couvreur disponible.


Au sauna, où je fis mon traditionnel passage, j’eus une assez longue conversation avec C. V. , peintre réputé, inscrit au Bénézit depuis bien longtemps et qui venait là pour récolter quelque plaisir. Le voyant s’avancer vers moi je l’ai salué d’un « bonjour maître » auquel il répondit par un « bonjour maître ». J’ai trouvé qu’il était fort aimable de me donner ainsi du maître car , comme j’exposais très peu et très rarement il était pratiquement impossible qu’il connût ma peinture. Il me demanda ensuite si je peignais en ce moment et je dus bien avouer que je n’avais rient fait depuis bien avant Noël. Mon dernier tableau était un portrait de L., dont l’esquisse trônait toujours sur le chevalet dans l’attente de coups de pinceau supplémentaires. Cette toile allait certainement rester en l’état car, comme le portrait de Mozart par son beau-frère, ou bien le portrait inachevé de Bonaparte par David, cette esquisse que j’avais enlevée en quelques minutes s’approchait suffisamment de la vérité du personnage, telle que je la ressentais, pour que j’en reste là.


Pour développer le chapitre des portraits, je dis à C. V. que j’avais beaucoup de difficultés à trouver des modèles et que pour la toile que j’envisageais de faire maintenant ils m’en fallait deux en même temps. J’avais d’ailleurs entrepris des négociations avec F. et P., mais qui n’aboutissaient pas, car il fallait trouver le moment de les réunir chez moi en même temps, de régler la scène comme je l’entendais avec la lumière qui convenait et de prendre autant de clichés photographiques que nécessaire pour qu’ils n’aient pas à revenir une autre fois. C. V me dit qu’on trouvait toujours des modèles. Mais je lui répondis que mon champ de contraintes imposait que mes modèles soient gratuits. « Ah !, me répondit il, dans ce cas ! ». Il se tut quelques instants et me dit : « il n’y a qu’à peindre de mémoire ». Je dus lui avouer que j’étais incapable de peindre de mémoire et je devais voir le sujet que je couchais sur la toile, même si pour pallier les séances de pose répétitives je travaillais souvent d’après des photographies. Pour le taquiner, je lui fis remarquer qu’il n’avait pas ce genre de problème étant un peintre totalement abstrait. Il me répondit qu’il était un peintre de la sensibilité et de l’instinct, traduisant en toute sincérité ses impressions du moment . Ses peintures subtiles et sensuelles , quelquefois finement ciselées en petites touches presque méticuleuses traduisaient le soin et la tranquillité qu’il mettait à faire partager la complexité et la délicatesse de ses sentiments. J’en avais vu quelques-uns unes chez lui lors d’une porte ouverte et chez un ami qui avait pu s’en offrir . C. V. replongea dans ses pensées, et me dit qu’il était dans les vapes. Je lui répondis que c’était bien naturel car on l’était toujours un peu en sortant du sauna. « Non, me fit il remarquer, je me suis trompé de médicament . J’ai confondu les boîtes, et, ajouta t il avec le sourire, il n’y a plus rien à faire : je dois somnoler…. » . Il me fournit ensuite toutes les explications sur son accident, le mal de dos qui en résultait et les soucis que ça lui engendrait . Je ne pus que répondre que la seule solution qui s’offrait à lui c’était de maigrir pour décharger sa colonne vertébrale de tout poids inutile. Son goût pour les pâtisseries et les petits gâteaux que lui faisaient connaître toutes les délicieuse étapes des meilleurs salons de thé qu’il ne manquait pas de visiter au cours de ses longues promenades à pied l’empêcha de se plaindre davantage et il me répondit : « oui, bon ! je n'ai pas si mal que ça ! ».


Le soir, comme il l’avait annoncé, F2 passa me voir. Nous eûmes une longue conversation animée au restaurant autour d’un tarte flambée avec plein de choses à nous dire car notre dernière rencontre remontait bien, bien avant Noël....".."



Nous rentrâmes après nous être chamaillés sur le sujet des percings : était-ce supportable, devait on admettre cette nouvelle mode, pouvait-on confier des responsabilités à une personne qui était trouée de toute part en n’importe quel endroit ? Sa rigidité, toute alsacienne et protestante, se braquait sur ces pratiques qu’il ne tolérait pas, comme il ne se tolérait pas à lui-même le moindre échec, le moindre renoncement aux idéaux de son enfance, le moindre renoncement à l’image qu’il se faisait de lui-même. J'étais toujours étonné qu’il ait glissé si aisément vers l’homosexualité, en acceptant petit à petit toutes ces pratiques si hors du commun, les appréciant même si j’en crois les moments qui suivirent le repas. Il repartit vers le nord de l’Alsace, où il habitait, après que la messe fût dite…."



Tête


Vu cette enseigne de magasin ce matin. Amusant...Est-ce une antiquité, une plaisanterie, un fantasme ? La femme a-t-elle une tête ? Il y en a peut-être encore qui se posent la question. Il y a bien eu une époque où on ne savait si elle avait une âme. Et il n'y a pas si longemps on se demandait si elle avait une pensée politique...En tout cas elle n'avait pas le droit de voter, et dans le code Napoléon elle était entièrement à la merci de son mari, de son père ou de son tuteur...


Traversons simplement la Méditerranée.. Que voit-on ? Des horreurs....Le monde bouge-t-il ? Où est le progrès dans les esprits. Je le cherche sans relache... Que cache le mot "morale" finalement dans la bouche de ceux qui l'utilisent si souvent...?

vendredi 13 janvier 2006

Pub

J'ouvre une enveloppe avec une pub dedans. Sans illusion. Nos boîtes à lettres sont pleines de ces trucs là qu'on jette sans les regarder. C'est devenu un automatisme. Mais là, bon, je prends le temps de lire. Le titre " le câble, doublez les plaisirs". Tout ce qui est "plaisir" ça me botte. et "doublez", ça me botte deux fois plus...


Le paragraphe d'après: "Imaginez". Qu'est-ce que je peux imaginer??? Hummm!!!


"Vous voulez regarder 100 films par jour? Vous pouvez."


Ben non connard, je ne peux pas ! Personne ne peut regarder 100 films par jour. Une journée ça ne fait que 24 heures. Il faudrait à peu près 6 jours sans dormir du tout pour regarder 100 films...


Il me répond le connard qu'il ne s'agit que d'imaginer. Ben oui, mais du coup j'imagine que tout le reste du prospectus est du même acabit et qu'il veulent me baiser la gueule avec tous les avantages qu'ils me proposent... Hum... Les monstres avec leur pub....Poubelle, il n'y a que ça de vrai...!


News: ma poubelle, justement, s'est fait rentrer dedans hier sur un parking. Plus d'aile avant droite. Sans elle je vais avoir des problèmes d'envol...Pour le reste il fait froid avec beau soleil...


jeudi 12 janvier 2006

Catho

J'avais un collègue G., catho, pratiquant, fidèle aux messes et autres célébrations, bon père de famille et tout et tout. Un homme comme on n'en fait plus guère...


Nous étions en train de boire un pot à trois, G., C. et moi- même, un vendredi soir dans un bar à proximité de notre boulot, quand, commençant de parler un peu et très gentillement de cul, nous nous sommes regardés C. et moi, et nous nous sommes aussitôt compris. Dans nos regards nous avons échangé la question " jusqu'à quel point G. pourrait-il supporter notre conversation ?" et dans nos sourires nous nous sommes suggérés " on va essayer pour voir..."


Et nous nous sommes déchaînés C et moi. Des histoires de plus en plus hard, de plus en plus irréelles, des mots de plus en plus crus, des situations impossibles, irréalisables, des turpitudes comme on ne peut pas en inventer de pires...Ca devenait grotesque tant c'était exagéré!


Nous pensions que G. allait hurler, sauter de sa chaise, partir à toute vitesse, réagir avec vigueur...


Mais non, il est resté bien tranquillement à nous écouter sans rien dire, se pourléchant peut-être de nos histoires scabreuses...


Nous n'en sommes pas revenu C. et moi. Conclusion ce jour là "sous chaque homme il y a un cochon qui sommeille...."



Question temps ici c'est toujours beau.. C'est injuste, n'est-ce-pas...!!


mercredi 11 janvier 2006

Emilienne

Emilienne vient de mourir. C'était une copine d'enfance de ma mère qui , toute fragile maintenant, nous a raconté cette anecdote hier à table.


Elles habitaient à A., village du nord de la France. Les règles sociales d'alors imposaient de saluer chaque personne rencontrée dans la rue. Ceux qui ne s'y conformaient pas, les enfants en particulier, étaient toujours rappelés à l'ordre.


Ma mère, avec sa copine Emilienne, avaient trouvé que c'était trop de devoir saluer sans cesse toute le monde et elles s'étaient fixé un quota de "bonjour" pour la journée.


Naturellement, quand elles ont croisé la personne la plus acariâtre du village, madame Couture, leur stock était épuisé.


"Alors les petites pimbêches, on ne dit plus bonjour ?


-Non , madame, il n'y a plus de bonjour dans la bouche pour aujourd'hui..!"


Et elles partirent hilares....


Ma mère, songeuse, nous répéta plusieurs fois " plus de bonjour dans la bouche pour aujourd'hui". Puis elle parla d'autre chose....


Voilà. Ici grand soleil et température douce. Le printemps continue...


mardi 10 janvier 2006

Sandwich

Réalisé hier soir au sauna, avec deux bears, un fantasme qui me trottait dans la tête depuis longtemps: celui du sandwich. Super jouissif, total...Un must... Il y a sa version bi dans la dernière scène du film Emmanuelle, je crois...


Avec toutes les endorphines que j'ai secrétées alors, j'ai passé la suite dans un flottement doux à transpirer, bien au chaud...Mes suites d'orgasmes sont toujours des moments de plénitude ...


Dans le même endroit, j'ai croisé, il y a quelques jours, un autre bear qui était en train d'utiliser une poire anale ( godemiché ) gonflable, dont il réglait le volume et la pression à sa convenance. Il m'a dit qu'il enchaînait ainsi une trentaine d'orgasmes à la suite. Quand je l'ai vu il était en plein dedans...Je lui ai donné un petit coup de main ( euphémisme...! ).


J'ai peut-être trouvé là un nouveau fantasme à réaliser....


La vie des mouches continue...



lundi 9 janvier 2006

Ours

Bon, l'ours n'a pas plu à B. Il lui faut un ours musclé... J'en essaie un autre... On verra...


Rien de bien nouveau sous le soleil ( pas de soleil en fait...) aujourd'hui. C'est le calme plat à bord. Du coup je ne suis même pas sorti pour faire les courses. Des nouilles ce soir par conséquent. C'est la vie des mouches...


dimanche 8 janvier 2006

F.

F. est arrivé dans l'Ile il y a un an et il s'est échoué là. Une des nombreuses conséquences de l'attraction que l'Ile exerce sur tout un chacun. Hier soir il n'allait pas très bien. Il s'était rasé les cheveux et les sourcils. J'ai tout de suite pensé, en le voyant rentrer dans le bar, à "l'homme à l'oreille coupée"...Ca lui faisait une tête étrange avec une barbe de quelques jours... Tout cela me faisait craindre de l'auto mutilation. Il a tourné, un peu hagard, au milieu des buveurs. Je lui ai demandé comment ça allait, s'il mangeait à sa faim... Il est maigre à inquiéter...Il passe des journées prostré devant sa télé sans sortir... Il cherche un boulot, ou un stage de formation. Pas facile. Le retour dans sa famille, en cas d'échec, l'inquiète... L'Ile, surtout l'hiver, c'est un monde implacable...


J'ai dessiné un ours pour les Bascobaroudeurs. Je l'ai fait bien couillu d'un petit trait de crayon. C'est là une forme de pouvoir qu'on a sur les choses....Je ne sais pas si B. va le valider pour le mettre sur le site....


Ah, si je pouvais améliorer le sort de F. d'un petit coup de crayon...!


samedi 7 janvier 2006

Samedi

Samedi des temps ordinaires... Lever à dix heures. Pot avec réfection du monde avec mon voisin. Il fait 8 degrès dehors . Temps bouché. Alimentation à midi. Rien de prévu cet aprem. Sortie en l'Ile ce soir.


Hier soir sauna avec communion sous les deux espèces dans un intervale de deux heures... Heureusement que ça m'arrive de temps en temps...


vendredi 6 janvier 2006

Religion

Epoustouflant. C'est chez nous... "Le tribunal correctionnel de Valence doit se prononcer vendredi matin sur le cas d'un Marocain de 45 ans, poursuivi pour soustraction à l'obligation légale d'éducation pour avoir, au nom de l'islam, maintenu recluses ses quatre filles....L'homme, de nationalité marocaine, a récusé son avocat commis d'office. Le matin de l'audience, il s'était présenté au tribunal, avant de repartir dès qu'il s'est rendu compte que le juge, le procureur et le greffier étaient des femmes...Depuis des années, il maintenait recluses sa femme et ses quatre filles, âgées de 4, 10, 13 et 14 ans, les cantonnant au ménage et au crochet entre les quatre murs de leur appartement de Romans-sur-Isère (Drôme). Les enfants ne sont jamais allées à l'école. Elles n'ont appris que les rudiments de lecture et d'écriture que leur mère a pu leur enseigner en cachette. Elles n'ont jamais eu d'autre livre que le Coran....Cet homme qui refusait les obligations de la République en acceptait cependant les avantages, puisqu'il touchait, avec le RMI et diverses allocations, plus de 1.400 euros par mois, sans oublier l'allocation de rentrée scolaire."

Il a récolté 10 mois de prison avec sursis... Moi je lui aurai collé 10 ans d'asile psychiatrique... Voilà pourquoi je déteste les religions: ça aboutit à des choses comme ça...

Je voulais parler de la parade d'amour des deux pigeons que je vois de ma fenêtre mais cet abruti m'a gâché ma journée...


jeudi 5 janvier 2006

Out

Petit tour en Espagne pour profiter du différentiel des taxes dans l'UE sur certains produits . ( Joliment dit pour parler des clopes qui sont moins chères là bas ! ). Il a plu tout le long de la route...

Le soir on entend le murmure de la mer tant elle est grosse. Mais il fait plutôt doux...C'est l'hiver.

Je paresse toujours autant. Heureusement que j'ai mes sorties nocturnes dans l'Ile, sinon je me considèrerai comme mort. Même le sexe marque un pas... A force de laisser dessécher mes glandes je vais finir par éjaculer de la poudre qu'il faudra délayer avec de l'eau pour avoir quelque chose d'utilisable...

J'ai fait une lessive. La dernière tendance pour les jeans c'est d'avoir de fausses taches de cambouis. Moi j'en ai des vraies et j'essaie de les enlever. Je ne suis pas tendance. Out le mec !!!!

Voilà. La vie continue ...

mercredi 4 janvier 2006

Tortue

La photo du jour sur Artkaos ( je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme) me fait penser à un de mes tableaux.



C'était J qui avait servi de modèle et j'avais travaillé d'après une photo. J'avais dans l'idée de faire une série bleu blanc rouge, allusion à nos couleurs et aux libertés qui sont les nôtres (et qui sont cependant toujours à étendre) dans le cadre de notre vie ici bas dans notre beau pays....


Travaillé est un bien grand mot... Mon champ de contrainte pour ce tableau était de n'utiliser que trois couleurs, bleu, blanc et rouge, et, environ dix minutes après avoir commencé, j'ai jugé que je devais arrêter: j'étais arrivé au bout...


J'ai mis la photo de ce tableau, que j'ai nommé naturellement "Bleu, Blanc, Rouge", sur Internet et il vivait sa vie tranquillement accroché à un mur de ma chambre jusqu'à ce que je reçoive un message venant de l'ouest de la France: un admirateur était fasciné et voulait me l'acheter. Quelques échanges de mails plus loin, il a décidé de traverser la France pour venir le regarder ( je lui avait dit que ce n'était pas à vendre ), et il a débarqué un vendredi soir à S.


Nous avons sympathisé...Nous avons dealé sur un échange : je lui ai prêté le tableau qu'il a rapporté chez lui et je suis passé chez lui quelques années plus tard chercher un objet qu'il m'a prêté et que j'ai rapporté chez moi. C'est une petite tortue en verre de chez Daum.


Voilà pourquoi une petite tortue est entrée dans ma vie....


mardi 3 janvier 2006

News

Petit tour en l'Ile hier soir. Un bar va fermer: location des locaux trop chère. JJ prévoit de réouvrir dans un autre endroit pour la saison. Rencontré un jeune breton qui vient d'arriver sur l'Ile et d'ouvrir une boutique de produits bretons. Il rame. Le passage de l'hiver est difficile : l'Ile est quasiment déserte. En février il n'y aura plus personne. Pourvu qu'il résiste jusqu'à la saison...


L2 part rejoindre son daddy en Suisse pour une semaine. B et P ont repris le travail. D a cessé d'écrire dans son blog. L vit ses jours ordinaires et ne chauffe toujours pas à plus de 14° chez lui. N vit ses derniers mois d'activité. F2 attend mon retour pour une virée dans les saunas....


J'ai envoyé et reçu des voeux: tout est en ordre.


Ma mère va mieux et se déplace à petits pas tel un château branlant...Mon père s'est mis à la cuisine...Ce midi ils m'ont raconté des souvenirs. Mes arrières grand-parents se sont mariés en 1896 et ils ont fait une fête en 1956 pour leurs noces de diamant....


Je m'inscris dans toutes ces histoires, tel un maillon d'une immense chaîne sans fin....



lundi 2 janvier 2006

Deux

L'affaire Humbert ( cette mère qui avait euthanasié son fils tétraplégique à sa demande ) va se terminer par un non lieu général... Oufff...C'est bien. Comment juger une affaire où il n'y a que de l'amour ?


J'ai lu " le scaphandre et le papillon"...Tragique, sublime, implacable... pas envie du tout d'être dans un scaphandre... Je fais gaffe, je suis prudent sur la route. Je ne voudrais pas blesser quelqu'un...Envie de rester un papillon...


Quand ça sera le moment, j'espère que je pourrai décider de mon départ et que la loi l'autorisera...En Suisse on peut. En France on n'ose jamais rien. Toujours peur de la réaction de nos conservateurs les plus stupides.... A la lecture des blogs on voit que les gens, comme je l'ai toujours pensé, sont plus progressistes qu'on imagine. Faut y aller....Avançons...!



dimanche 1 janvier 2006

Un

Passé la nuit en Espagne... Beaucoup de musique ou de bruit rythmé comme on veut. Une sorte de mise en transe avec des décibels en veux-tu, en voilà, pour des derviches danseurs. Certains se dopaient au poppers. Neuf cents personnes peut-être. Une organisation hors pair: des mignardises, des toasts, du café, des bars, deux salles de danse, des cotillons, des ballons, des éclairages, des appareils photos jetables pour garder des souvenirs...Quelques torses nus...Une nuit In pour résumer.


J'ai fait mon fou. Premier à gesticuler en haut de l'estrade. Fondu dans les décibels. Les oreilles m'en sifflent encore...Rentré à huit heures. L'année commence bien...