mardi 28 février 2006

Convergence

En 1983...

" (...) Mes activités radiophoniques se complétaient enfin par une émission hebdomadaire de deux heures le mercredi soir entre 20 heures et 22 heures à un moment où, vu la concurrence de la télé, personne n’écoutait la radio. Elle s’intitulait « libre échange » et, dans son concept devait permettre l’expression de tous les courants de pensée et d’opinion dans notre radio. Cette émission me laisse un formidable souvenir, encore maintenant, non pas par ce qu’elle fut, que je n’ai pu entendre, non pas parce que c’était en direct, mais par les gens que j’ai eu l’occasion de croiser.

En fait toutes ces rencontres, dialogues, monologues m’ont payé de mon bénévolat. J’étais dans ce contexte dans la position d’un acteur, mais aussi d’un observateur, occupant une toute petite niche dans l’écosystème social, et cette petite place était pour moi comme une dunette, une échauguette ou un oriel qui me permettait de bien regarder le monde et toutes les choses de la vie.

Ce soir là, je recevais les responsables de la « convergence autogestionnaire ». L’émission se déroulait, faute de moyens, dans le petit local technique, situé sous la grande salle de la radio qui était en fait un ancien garage et sa cave. J’assumais seul la régie, c’est à dire que je réglais le volume des différents micros, et menais les interviews que j’entrecoupais de temps à autre de disques. Je ne sais pas si le résultat était bon du côté des auditeurs, mais c’est ainsi qu’on procédait faute de moyens humains et matériels.

Les responsables de la convergence autogestionnaire, reçus dans ces conditions, se sentirent chez eux, car j’imagine bien que ce groupuscule, invité au titre de la pluralité des opinions, n’avait vraiment pas plus de moyens matériels d’existence que nous n’en avions. Ils furent ravis de s’exprimer sur notre antenne et les deux heures qui m’étaient imparties, comme on dit, se déroulèrent du mieux du monde, bien que je doute fort que leurs idées, au demeurant fort généreuses, aient quelque chance de se voir appliquer un jour.

En effet, je me demande bien quels habitants de quelles villes se porteraient volontaires pour autogérer leurs rues, leurs quartiers, se concerteraient en d’interminables réunions pour décider qui du trottoir à refaire, qui du lampadaire à remplacer, qui du montant des impôts à payer. Les gens, de tout temps, ont toujours trouvé plus facile de se décharger de toutes ces contraintes gestionnaires sur leurs élus, ou sur leurs chefs, quitte ensuite à se plaindre amèrement de toutes les injustices dont ils étaient les victimes. Ainsi va le monde. Mais, quelqu'ait été le côté utopique des propos des convergents autogestionnaires, je les ai laissés s’exprimer en toute liberté, ce qu’il firent avec une gentillesse reconnaissante.

Qu’importe d’ailleurs les intentions, idées, qualités ; qui écoutait cette émission ? Leurs amis sans doute qui ne manquèrent pas de se manifester en intervenant en direct en posant plusieurs questions. Mais la très grande majorité des auditeurs potentiels était forcément ailleurs et j’étais sans illusion sur mon taux d’écoute. Quoiqu’il en soit, ils étaient adorables dans leur candeur et leur donner la parole fut un agréable plaisir. (...)"

lundi 27 février 2006

Babel

J'ai toujours pensé, et je l'ai déjà dit ici, que le pire épisode de la Bible était celui où Dieu ( cette chose à l'amour que d'aucuns croient infini ) avait puni les hommes, qui avaient commencé la construction d'une tour à Babel, en les empêchant de se comprendre entre eux...En matière d'amour infini il y a certainement mieux à faire...

Tout ça pour dire que j'ai installé sur mon blog un traducteur automatique en anglais et en allemand. Je vais voir si je trouve d'autres langues. Ce traducteur semble bien fonctionner. Cliquez sur le petit drapeau situé sous le tableau de Klimt. Il prend quelques secondes et vous donne le résultat. Il traduit aussi les sites en liens au fur et à mesure que vous les ouvrez... Amusant de voir ses textes dans une autre langue....

L'avenir ça va être ça : une petite boîte avec un écouteur que vous allez vous coincer dans l'oreille. Vous tendrez le micro vers votre interlocuteur et la petite boîte vous fera entendre avec une voix synthétique ce qu'il dit en javanais traduit dans votre langue presque instantanément ( orthographe: 1 seul N scrogneugneu...! ). C'est pour dans dix ans, je pense, ou bien avant. J'attends ce moment avec impatience...

dimanche 26 février 2006

Dessous

Pas trop cassé finalement...

La soirée carnaval espagnole a tenu toutes ses promesses. Le corsaire au torse poilu s'est fort porté hier soir. D' immenses infirmières chaussées en 46 fillette et toute une équipe chirurgicale veillait sur notre santé... Quelques pharaons sortis de leurs pyramides croisaient des lions pacifiques, des centurions romains, des gretchens pulpeuses... La musique emmenait tout ce monde dans des danses frénétiques.

Un curé lubrique en soutane rouge, surplis, encensoir mais sans mozette ( le port de la mozette se perd de nos jours...) nous a montré ses belles petites fesses sans retenue réglant ainsi une question que je me posais depuis mon enfance : " mais qu'ont -ils en dessous? Rien ! ". J'ai pu le vérifier en y mettant la main. Voilà un mystère définitivement éclairci...

samedi 25 février 2006

Dunes

En février 2000...

" (...) Jeudi. C’est étonnant comme le temps passe vite. Si nous n’avions pris qu’une semaine de vacances, nous en serions à déjà préparer notre retour, à faire les derniers achats, à penser à nouveau au boulot et à mille choses de là bas. Mais nous avons encore quelque temps pour traîner dans les dunes de Maspalomas. Je suis en train de créer un site pour internet . Ca ne se fait pas en cinq minutes. C’est quand même du travail . Bien que les logiciels aident à la programmation, il faut manipuler toutes ces photos et ne pas se tromper . Ce site nécessite des heures d'ordinateur sans compter le temps des prises de vue.

Hier soir, nous avons repris notre rythme habituel et sommes allés au Yumbo Centrum. Pas grand chose de nouveau. Nous avons regardé pour la nième fois le spectacle de travestis de la Belle que nous trouvons moins bien que les années prédédentes. Il faut dire que José qui interprétait avec tant de fougue les danseuses de flamenco est parti. Le spectacle n'est plus réalisé maintenant qu'avec trois mecs dont la Belle qui prend de l’âge et du poids. Mais il y a toujours autant de spectateurs. Donc les affaires marchent.

Ensuite, dans un bar nous avons assisté à un spectacle de strip-tease . Le mec était bien foutu et bien monté. Ce qui a donné lieu à des scènes torrides: il bandait avec une étonnante facilité et s'est fait caresser par quelques spectateurs. Quand nous rentrâmes, L. parla à deux femmes suisses d’âge mur. Elles lui ont dit leur étonnement de ce qu’elles avaient vu dans le Yumbo Centrum et la planète Mecs les surprenait complètement. L. leur causa quelque temps en allemand et quand nous les quittâmes elles retournèrent aussitôt à leurs explorations voyeuses. "Cachez ce sein que je ne saurais voir" c'est toujours d'actualité....

Le temps est toujours magnifique, mais avec un peu de vent. Nous nous sommes installés au milieu des dunes, dans un endroit plus abrité et ce fut nettement plus agréable. L’après midi fut tranquille ainsi qu’à l’ordinaire avec de la musique plein les oreilles grâce aux petites radios que nous avions emportées. Je fis quelques tours dans les fourrés mais surtout par une curiosité de voyeur. Je vis des choses "intéressantes" effectivement. Le retour de la plage fut aussi comme à l’ordinaire avec les arrêts "règlementaires" pour nous acheter des glaces, des cartes postales et de la sangria pour l'apéro.

En fin d'après midi j’ai encore travaillé aux différents sites avec toujours des problèmes avec Nescape Communicator. Difficile à résoudre pour moi. Mais j’y parviendrai.

Les dunes sont toujours aussi impressionnantes, donnant une pleine idée de ce que peut être le Sahara deux cent kilomètres à l'est, et nous avons fait un grand détour pour les traverser en allant à la plage cet après midi..

Nous sortirons tout à l’heure boire notre café traditionnel.

Voilà une journée bien ordinaire. (...)"

News

Préparation d'une transhumance... C'est pour mardi. Lessive, ménage comme d'hab.

Belle journée en devenir...Le soleil apparaîtra bientôt...Douceur garantie cet aprem.

Une bonne nouvelle : la Cour de cassation a autorisé vendredi 24 février qu'un parent homosexuel délègue tout ou partie de son autorité parentale à son partenaire, à condition que leur union soit "stable et continue" et que cette mesure soit "conforme à l'intérêt supérieur de l'enfant". C'est une avancée importante. On se préoccupera légitimement, maintenant, de l'intérêt de l'enfant au lieu de se préoccuper de l'intérêt supérieur de Dieu et de tous ses adorateurs confits.

Une note intéressante aujoud'hui sur le site http://www.u-blog.net/cathogay . Il fait remarquer qu'il ne faut que 3 mois et un jour de séjour en Belgique pour avoir le droit pour les gays de s'y marier. D'ou une véritable ruée actuellement vers la Belgique. L'état français, lié par les conventions internationales, va devoir reconnaître ces couples hexagonaux légalement mariés en Belgique... Je rêve, sans doute...

Ce soir je vais faire un tour en Espagne et demain je serai cassé...

Je vais bientôt me séparer de la petite tortue en verre que m'avait prêtée R.

C'est tout pour les news...

vendredi 24 février 2006

E.

1983...

"(..) E., belle femme brune, qui assurait alors l’émission de voyance hebdomadaire à Sun Radio m’avait fait parvenir une carte postale d'un tableau de Friedrich Meckseper intitulé Sammelsurium et montrant un labyrinthe cassé d’où partait une branche d’arbrisseau, un morceau de cadran d’horloge, une mire, un rocher, un boule rouge, un arc en ciel, la lettre A, une pointe, le tout posé sur une table.

E. avait écrit un commentaire au dos: « Cet assemblage de formes soigneusement étudiées me rappelle quelqu’un. En tous cas ce sera du meilleur effet dans ton coin fouillis. Tu vois que je pense à toi et que tes passions trouvent encore des échos. Un labyrinthe brisé qui donne lieu à cette éclosion feuillue. Beau symbolisme, n’est il pas ? Je t’embrasse fraternellement. E. ».

Qu’elle évoque mes passions me surprenait un peu, qu’elle parle de mon fouillis m’allait très bien, pour le labyrinthe j’étais tout à fait d’accord et pour l’éclosion du rameau c’était en effet très symbolique. Il fallait concrétiser ce symbole. Je suis passé chez elle pour la remercier et nous sommes devenus amants, troublant par nos premiers ébats la vie tranquille de son chat. (..)"

Chronique

En 1983 ...

"(...) Ce matin là la lecture des deux journaux locaux nous mit un peu de baume au cœur : dans le courrier des lecteurs quelqu’un se félicitait de l’existence d’une radio libre à B. qui, ajoutait-il vachement, ne lui coûterait rien sur sa feuille d’impôts. Ce fut le thème tout trouvé de la première chronique que je lus moi-même à l’antenne. Je l’ai intitulée la guerre des radios, faisant le parallèle classique entre l’entreprise individuelle et l’entreprise étatique. En fait dans cet exemple se trouve concentré toute la problématique de la manière qu’on a de gérer un pays et, concernant le délicat problème des médias la question se trouve amplifiée car on touche là à l’un des fondements même de la démocratie. Mais, bien entendu tout n’est pas si simple. Quoiqu’il en soit le contribuable finançait un média d’état et nous, petite radio indépendante nous n’étions pas contents du tout. Et nous le disions. Je terminais cette chronique par un « courage, on les aura ». L’auteur de ces mots, prononcés dans des circonstances bien plus dramatiques, a dû se retourner dans sa tombe….

Le texte écrit, il restait à le dire. Nous avions convenu d’un système très simple : j’enregistrais mes immortelles paroles qui seraient diffusées quelques heures plus tard au moment de la tranche informations. Cet enregistrement fut toujours quelque chose d’assez pénible et le résultat ne m’a jamais satisfait : premièrement ma voix n’est pas une voix radiophonique et ne le sera jamais, elle manque de clarté et je suis difficile à comprendre, deuxièmement le ton n’était jamais bon, plutôt terne, triste. A la suite de cette première chronique je fus effrayé de m’entendre, essayant de faire mieux à chaque fois, reprenant pratiquement toujours les enregistrements, essayant d’améliorer ma diction, donnant un ton plus gai. L’exercice est difficile et je suis sûr de n’être jamais parvenu à le maîtriser. Je ne sais pas ce qu’en pensaient les autres : ils ne sont jamais exprimés à ce sujet . Dans la phase balbucinatoire où nous étions chacun d’entre nous avait conscience de ses propres insuffisances et n’osait pas se mêler de celles de son voisin. Cependant les critiques m’auraient été utiles et m’auraient fait certainement progresser. (...)"

jeudi 23 février 2006

Provisoire

Je ne peux pas passer une bonne partie de la journée à regarder la commission d'enquête parlementaire et ne pas être imprégné en ce moment des problèmes que pose le fait de juger.

J'ai bien essayé de regarder Hercule Poirot sur TMC en soirée, que j'aime, non pas en raison des histoires alambiquées dont avait le secret Agatha Christie, mais à cause de la soigneuse reconstitution historique qui est faite à chaque épisode, des décors, des costumes, de l'ambiance du temps, ce qui ne peut que ravir le chineur d'objets que je suis, mais je ne parviens pas à m'éloigner de cette douloureuse affaire.

Sabine Mariette, troisième membre de la chambre de l'instruction entendue, a mis en cause le législateur qui présente le délinquant sexuel comme "un monstre absolu que la justice est sommée de tenir à l'écart le plus longtemps possible". Elle a remarqué qu'"il pèse aujourd'hui sur les magistrats une véritable pression, législative et médiatique, pour incarcérer plutôt que libérer (...) ".

Notre société serait-elle capable de prendre le risque de la liberté provisoire à la place de la rassurante détention provisoire ?

Je crois qu'il y aura d'autres affaires d'Outreau....

Suite...

Petite musique sur la commission d'enquête parlementaire:

Sabine Mariette: " Est-ce que c'est le rôle de la justice de servir de psychothérapie pour les victimes ?", se demande-t-elle au sujet des affaires de pédophilie. Juste question. Son intervention a été d'une haute qualité et riche en remarques pertinentes.

Quand à Mme Lefevre elle a osé dire que " tout s'était bien passé dans l'affaire d'Outreau, puisque finalement la vérité avait éclaté". Ben voyons....!

mercredi 22 février 2006

Outreau

J'ai passé une bonne partie de la journée , hier, à regarder toute l'audition des deux juges chargés de la détention et des libertés, JLD, par la commission d'enquète parlementaire.

L'un était sémantique, technique, distancié, long, lassant, imbu, hallucinant parfois jusqu'à admettre qu'il rédigeait ses motivations écrites par des "copier-coller". Aux prévenus qui se déclaraient innocents ( forcément puisqu'ils l'étaient ! ) ils reprochait un " mauvais système de défense" pour justifier leur mise en détention, au point qu'un député de la commission s'est écrié à un moment, effaré : " Alors? Ca veut dire qu' une affaire d'Outreau est encore possible ! ".

L'autre, Jocelyne Rubantel, dont le nom mérite d'être retenu, a fait passer un moment de grâce, oui de grâce, dans cette enceinte. Elle a parlé de l'humain, que de l'humain. Du sien en tant que juge ( " comme il est difficile de juger...!" ), et par projection de celui des autres, accusé, avocats, collègues... Elle a dit avec une étonnante franchise "Le JLD est "un juge dépourvu de sensations", et a regretté avoir dû prendre toutes ses décisions sans avoir jamais vu aucun des accusés de l'affaire. Elle a a précisé qu'elle avait découvert les accusés au procès de Saint-Omer en 2004 à travers les reportages de la télévision.

La commision d'enquète parlementaire poursuit, jour après jour, la surprenante introspection de notre système judiciaire. Cette mise à plat, ces dits, redonnent de la force et de la légitimité à notre démocratie... Je lui souhaite bon vent....

mardi 21 février 2006

Cris

Un cri ce matin :

"La thèse d'un crime antisémite a été retenue à l'encontre de sept personnes mises en examen lundi soir par la juge d'instruction chargée de l'enquête sur l'enlèvement et le meurtre d'Ilan Halimi". Je ne peux que hurler quand j'apprends des choses comme cela. Quelle barbarie! Quelle honte! Quels tarés! Quels assassins!

Un autre cri :"Superbe victoire d'associations françaises antiamiante et de Greenpeace, ce qui reste du Clemenceau va donc faire route vers Brest." . Ben là je pense que c'est une superbe connerie au lieu d'une superbe victoire. Bien entendu les indiens vont continuer à recevoir des poubelles remplies d'amiante provenant du monde entier pour les désosser.

On avait prévu un transfert de technologie qui n'aura pas lieu. Au lieu de travailler aux normes ISO à l'occasion du traîtement de la carcasse du Clémenceau, d'apprendre et de répandre ces méthodes dans leur pays et bien ils vont continuer à faire n'importe quoi. Et à mourir jeunes....Merci les écolos...!

lundi 20 février 2006

Causer

Début 1983...

"....Dans Le chapitre des rencontres étonnantes qu’on peut faire dans sa vie, cet après midi là deux inspecteurs des renseignements généraux se pointèrent . On peut ressentir des frémissements au seul énoncé de la fonction de ces deux personnes, mais ils arrivèrent, tels Dupont et Dupond, le melon en moins mais l’humour en plus : ils faisaient une visite plutôt amicale à Sun radio, certainement missionnés par leur hiérarchie et préférant quérir les informations à la source : ils avaient sonné, nous avions ouvert, et ils étaient entrés. Quoi de plus naturel en somme ?

Leur collecte de renseignements s’opéra à travers une conversation charmante à bâtons rompus, avec toutes sortes de gentillesses et leur vivacité d’esprit donna rapidement un tour enjoué au dialogue qui finit, je dois bien le dire, par nous captiver J. C. et moi. Dans le fond de nous-même nous éprouvions cependant, à cet instant, les sentiments d’un papillon qui se rapproche d’une source de lumière jusqu’à s’en brûler les ailes.

L’un d’entre eux nous surpris en se montrant très assidu auditeur au point qu’il profita de l’occasion de cette visite pour retirer le lot qu’il avait gagné à un jeu. Nous atteignions là une certaine surréalité. Je sentais néanmoins J. C. tendu, car le coup du cadeau dépassait un peu les bornes. La conversation allait et venait, passant d’un sujet à l’autre, sans questionnement en tant que tel, mais dans le flot des plaisanteries, des propos amusés, ces deux fonctionnaires qui ne s’étaient jamais départis de leur amabilité, avaient recueilli des quantités d’informations nous concernant.

Quand ils partirent, faisant avec J. C. le "débriefing" (comme on dit maintenant) de cet étrange moment, nous ne sûmes pas trop quoi en penser : la méthode était adorable, les personnages enjoleurs, mais nous étions sur nos gardes, forcément sur nos gardes. Je me demande si cet entretien a fait l’objet d’un compte-rendu de la part de nos deux inspecteurs et je serais curieux de lire ce qu’ils ont retenu de cette visite...."

Forte

Mer forte hier et grand vent. Personne dehors sauf quelques amateurs de spectacle grandiose. J'ai failli me faire renverser par une bourrasque. Mais qui ne risque rien ne voit rien... La brocante du matin a dû remballer vite fait. C'est étonnant comme le temps change rapidement ici .

dimanche 19 février 2006

Boîte

Petit cadeau: je me suis offert l'intégrale de Mozart à 99 euros qui est en vente dans la grande distribution. 170 CD plus un CD avec les livrets d'opéra. C'est abordable. J'avais entendu dire que ces compacts étaient bons: ils le sont pour ce que j'ai déjà écouté en tant que modeste amateur.

Ce n'est pas la crème de la crème qui a fait ces enregistrements mais ça rend ces interprétations plus humaines, plus aimables, plus proches et finalement la qualité est au rendez-vous.

La course à l'excellence, dans l'édition musicale classique, si elle a permis à certains de se pâmer sur "l'interprétation de telle diva sur le troisième aria du deuxième acte des Noces quand elle l'a chanté à la Fenice le 24 avril 1978", a creusé le gouffre entre eux et nous. Ils veulent du sublime ou rien, tandis que nous aimons les choses plus simples, plus accessibles, plus vraies.

Ces CD nous font partager sans prétention, mais avec conviction, toute la musique de ce compositeur hors du commun. Je pense que j'ai fait un bon achat.

Voilà, j'ai maintenant ma boîte à Mozart...

samedi 18 février 2006

Soumis

Je suis désolé qu'en même temps que s'ouvre ma page, mes lecteurs dussent subir une publicité. Mais bon ! C'est le prix à payer pour que je puisse avoir un compteur qui me renseigne sur plein de choses...

En particulier comment les gens sont-ils arrivés sur mon site? Une connection s'est faite hier à travers le moteur de recherche Google avec les mots " couilles attachées ". Sourire... J'ai essayé de reproduire l'opération mais sans retrouver ma page. Par contre des choses intéressantes : ce site de poésie http://www.journiac.com/presence/poesie/poesie4.html et le blog d'un soumis http://sansejac.mon-blog.org/index.php/2005/10

J'ai toujours été fasciné dans mes rencontres avec des soumis.

Ils sont assez rares, exigeants quand aux pratiques et aux rituels et je dois dire que bien souvent je n'ai pas été à la hauteur de ce qui était souhaité. Ce que j'imagine qui se passe dans leur tête m'a toujours interpellé et n'étant pas un sado dans l'âme, si j'ai pu, parfois, réussir des séances, ça a toujours été de ma part un exercice intellectuel pour accroître ma connaissance de l'autre plutôt qu'un fantasme dans lequel je me serais pleinement épanoui. Il n'en demeure pas moins que j'ai le plus grand respect pour ceux là qui vont au fond d'eux-mêmes, atteignent des extrêmes et par un juste retour des choses me renvoient l'éternelle question " qui suis-je vraiment ? "

vendredi 17 février 2006

Radio

Début 1983 :

"....Sun radio naissait chaque matin et mourait chaque soir. L’antenne posée sur le toit de l’immeuble résistait au vent, le petit émetteur ne refusait pas trop souvent les efforts qu’on lui demandait et chaque matin, à l’ouverture des programmes il se remettait en marche sans difficulté. Quand je dis petit émetteur c’était vraiment quelque chose d’une taille insignifiante comme une boîte à chaussure et encore, dans les petites pointures.

Mais quand il se cabrait, faisait sa mauvaise tête, tout était possible : il dérivait et allait mêler ses harmoniques aux ondes de l’aéroport de Bâle ce qui faillit, nous dit-on, provoquer de belles catastrophes, ou bien c’était les voisins qui ne recevaient plus leur télévision ou encore la préfecture qui ne recevait plus de messages. Nous acquîmes une certaine réputation dans la région et pour les derniers incidents les responsables officiels virent directement chez nous sans chercher plus loin. Il fallut souvent s’arrêter, faire venir le réparateur en catastrophe et perdre en quelques instants tout un tas d’auditeurs, nos trop rares auditeurs, qui s’en allaient écouter ailleurs.

Mais J. C., terrassé sur le moment par chaque nouvel avatar, se reprenait rapidement, cajolait les autorités et la petite boîte se remettait au travail, ondulait les signaux, les envoyait dans l’antenne qui les répandait dans l’espace et la vie renaissait….

Les bénévoles, eux, apprenaient leur métier sur le tas. C’était assez étonnant de voir que dès les premières émissions certains étaient déjà plus professionnels que d’autres. Je me suis frotté à cette expérience après avoir proposé de diffuser un peu de musique classique.

Il peut sembler facile de dire quelques mots sur un ton plutôt neutre entre deux interminables extraits de symphonies, mais la première fois ça stresse, la deuxième fois ça bloque et la troisième ça décourage : " je suis mauvais " . Je fus dépassé dans ce modeste rôle par D. qui faisait tout cela beaucoup mieux que moi, semblait plus naturel, plus chaleureux, plus clair. Bref il n’y eut pas longtemps de lutte possible et je dus laisser la place pour l’animation de cette émission qui avait trouvé un créneau de deux heures le mercredi soir...."

Testostérone

Beau temps ce matin avec des jolis nuages en petites pelotes dans le ciel. Et déjà 14° dehors. Ces douceurs là ça vous colle des bouffées d'hormones... Je suis sûr que mon taux de testostérone a fait un bond. J'ai senti ça dans mes tréfonds...Des vibrations toutes printanières qu'il va falloir assumer. D'où le programme du jour : se faire du bien... Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi on voudrait se faire du mal.

J'ai pratiquement terminé le programme de ma liste. J'ai droit au bon point. Ca tombe bien...

Voilà, ça va donc être une vie contemplative en journée et active en soirée... Je suis plutôt un animal nocturne...

jeudi 16 février 2006

Photo

J'ai eu les honneurs d'Artkaos hier. Une photo choisie comme photo du jour. C'était celle de la petite église où avait eu lieu l'enterrement de mon parent. Je n'ai pas fait de photo pendant la cérémonie: ça me semblait totalement indécent.

A la fin de l'office, quand tout le monde était sorti, je suis revenu dans l'église. Le curé causait avec quelques vieilles paroissiennes. J'ai posé l'appareil sur le haut d'un banc pour ne pas qu'il bouge, car il y avait peu de lumière, j'ai appuyé et voilà le résultat...

Plein de nostalgie et beaucoup de douceur émanent de cette photo: elle raconte un monde qui s'en va, qui est déjà parti, qui n'est plus....

Ca ne peut qu'interpeller chacun d'entre nous...

mercredi 15 février 2006

Mutations

Là, maintenant, on est bon comme la romaine. Il y a apparemment des millions d'oiseaux morts de la grippe aviaire au Nigéria. Et voilà que les oiseaux migrateurs vont ramener ça chez nous. C'est inévitable. C'est pour le printemps... Les conséquences, je ne vous dis pas...Le moindre pigeon va devenir suspect. Chaque oiseau mort va nous effrayer et le marché des volailles va totalement s'effondrer... Tant que le virus ne mute pas à l'homme c'est bien...

Je viens de revoir le film "La mouche". Très réussi. Effrayant lui aussi. Peut-être un avant goût des conséquences des OGM, peut-être pas... On saura tout cela dans cent ans. Je nous vois avec des têtes de mouches. Ca sera d'un goût !... A Tchernobyl il nait beaucoup plus d'animaux anormaux maintenant. Les humains ne sont pas épargnés non plus... Les mutations génétiques sont en cours...En plus des têtes de mouches on va avoir des cuisses de sauterelles, ça sera tendance dans trois cents ans...

Pour illustrer mon propos, une photo des mutations génétiques d'un dessert aux fraises... Quel monde on se prépare...! LOL !

mardi 14 février 2006

Engagement

J'ai eu une très longue conversation dans un petit restaurant parisien il y a quelques jours. Je ne sais plus à quel propos, mais le patron s'est mis à causer avec nous. C'était un jeune beur, diplômé d'histoire et d'autres choses j'imagine, qui s'était reconverti ( forcé ?) dans cette activité.

Nous avons eu droit au rappel de toutes les avanies de la République envers sa communauté, du passé colonial, de la traîte des noirs etc..., et, comme il était archi diplômé et très intelligent, je me suis fait enfoncer dès les premiers échanges...

Mais finalement j'ai repris le dessus. " Ben oui, le passé est le passé, le présent c'est le présent, mais l'avenir...! C'est vous qui allez faire l'avenir: il vous appartient. La République a besoin de gens comme vous, intelligent, plein d'idées. Il y a beaucoup de choses à gérer: les routes, les hôpitaux, les écoles, les communes, les départements, le pays, et il faut que des citoyens s'en occupent... Au lieu de ruminer sur le passé et le présent, osez l'avenir ! Présentez-vous aux élections. Engagez- vous, même comme simple conseiller municipal... J'ai déjà donné, lui répondis-je. Au moins, j'ai le sentiment d'avoir fait quelque chose pour moi et pour les autres..."

lundi 13 février 2006

Février 1983

Ma rencontre avec F. en 1983:

"Trois jours après je suis retourné au sauna à B. Retrouver le chemin dans le dédale des rues de cette grande ville suisse fut une chose assez aisée et peu après j'arborais la tenue réglementaire du lieu: nu avec une simple serviette autour de la taille . J’étais déjà un vieil habitué si je puis dire : faire les choses n' est difficile que la première fois, la deuxième fois c’est déjà de l’habitude. Je suis tout de suite allé transpirer, ce qui était un fort agréable moment. Dans la grosse chaleur, allongé à ne rien faire, je me suis plongé dans pensées. J’avais déjà raconté mes précédents émois homosexuels à E. qui s’en était bien amusée en me prédisant « que je ne m’arrêterai pas en si bon chemin », me déculpabilisant d’un coup, de sorte que grâce à elle, j’étais très serein cette fois-là en cet endroit là...

Je commençais à regarder véritablement les hommes qui étaient autour de moi. Certains étaient plus jeunes, d’autres plus petits, d’autres plus bruns que moi. Il y avait là un panel de ce qui peut se voir dans les rues, des gens tout à fait ordinaires finalement...

En sortant du sauna chaud, après avoir bien transpiré, j’ai pris la décision de draguer un mec . C’est ainsi que je me suis mis en chasse. J’étais venu assez tôt pour avoir une grande soirée devant moi et j’ai arpenté les couloirs de l’établissement pour trouver un partenaire qui me plairait. Le choix d’un autre est toujours une affaire de compromis . J’ai vite compris aussi que mes goûts n’étaient pas souvent réciproques et, enfin, comment faire savoir à l’inconnu que l’on croise qu’on a envie de s’isoler avec lui.

J’ai passé quelques temps à voir de beaux spécimens de garçons s’en aller avec d’autres et je fus souvent sur le point de choisir la solution de m'enfermer dans le sauna humide avec ses hordes frénétiques, ce qui me garantissait presque à coup sûr la félicité d’un orgasme sauvage, mais à force de tourner, et de faire la grue presque comme une pute au bord du trottoir, je finis par intéresser quelqu’un et je suis rentré avec lui dans une cabine.

Mon compromis était fort honorable, car à part des lunettes qu’il ne pouvait pas quitter en raison d’une myopie assez prononcée, c’était un beau mec. A cette époque j’étais moi aussi pas mal, brun, longiligne, barbu , avec de grands yeux . Nous avions, en gros, un corps qui se ressemblait, mais il était juste un peu plus petit que moi. En raison de je ne sais quoi, peut être de l’hésitation qu’il manifesta avant de venir dans la cabine comme s’il allait lui en coûter de pêcher en ma compagnie, de la manière dont il enleva ses lunettes en repérant bien l’endroit où il les posait, du silence qu’il garda, de la timidité de ses gestes alors que j’attendais à ce qu’il aille droit au but et qu’il me prenne le sexe entre les mains, j’ai pensé, je ne sais pas trop pourquoi, que j'étais avec un curé. Nous avons cependant poursuivi notre affaire et, lui dans ses pensées, et moi dans les miennes, nous sommes arrivés à jouir tous les deux.

Après les quelques instants d'apaisement qui suivirent l’orgasme il me parla en allemand. Je dus lui répondre en français que je ne comprenais pas cette langue et il continua en me disant, en riant, qu’il m’avait pris pour un suisse, s’excusant d’ailleurs de ne pas tout à fait bien parler le dialecte propre à la ville où nous étions. Je lui ai répondu que, s'il m'avait pris pour un suisse, je l’avais pris pour un curé, ce qui le fit rire davantage. J’ai poursuivi en lui disant que je ne n'aurais pas sû dire pourquoi. Ma réponse lui fit remettre ses lunettes et il me regarda attentivement dans la mesure où la lumière très atténuée de l’endroit pouvait le lui permettre.

"Peut être à cause des lunettes, poursuivis-je ! "

C’était des lunettes métalliques à verres absolument ronds, modèle qu’on ne voyait plus depuis les années quarante. Comme je lui fis remarquer l'archaïsme de ses montures, il me répondit qu’il était lui même anachronique. Je lui ai répliqué que j’étais ravi de rencontrer quelqu’un d’anachronique puisque ma vie l’était fondamentalement devenue . De là nous avons poursuivi notre conversation pendant un moment. Pour terminer, avant de sortir de la cabine il me dit qu’il aimerait bien me revoir. C’était un désir partagé et au moment de se quitter il me laissa son numéro de téléphone et m’apprit son prénom : F. "

Liste

Petite liste de choses à faire, maintenant que je viens d'arriver dans le sud. C'est pour lutter contre la paresse. Et cette technique de la "petite liste des choses à faire" est très motivante. Je l'utilise depuis des années, particulièrement à l'époque où je travaillais et où je ne devais surtout ne rien oublier... L'écrit, dans ce cas est irremplaçable: il matérialise les pensées, soulage la mémoire, permet de faire le point et organise l'action...

Quand j'ai fait une chose, je barre sur la liste et je passe à une autre. Et quand tout est barré je suis content...J'ai le droit à un bon point. Le bon point c'est un petit plaisir que je m'accorde. La liste des petits plaisirs est vaste. Je vous laisse imaginer....

dimanche 12 février 2006

Géographie

Arrivé près de L'Ile. Il fait doux et il y a du soleil.. Les couleurs sont vives.

J'ai montré les photos de la famille, prises au cour du petit repas après l'enterrement, à mes parents qui n'avaient pas pu se déplacer. Des têtes qu'ils n'ont pas reconnues et des têtes qu'ils n'avaient jamais vues. Ainsi va l'éloignement... On se voit, on ne se voit plus, on se revoit. La géographie grave l'histoire....

Je suis rentré dans mon petit appart de B. Remis en route l'électricité et l'eau. L'ordi est reparti comme un grand. Tout baigne....

Voilà. Il me reste à éditer les photos d'hier sur internet, comme cela mes cousins pourront les voir facilement de chez eux. Je ferai cela tout à l'heure. En attendant, un petit tour au sauna pour me remettre de tous ces voyages...

samedi 11 février 2006

Enterrement

De retour...

C'était dans une toute petite église de village, toute brinquebalante, avec un vieux curé, de vieilles chanteuses, une assistance toute triste, et ma famille, des cousins et cousines et leurs enfants et petits enfants que je n'avais jamais vu...Trente ans d'éloignement...

Celui qu'on enterrait était bon et bien et n'avait aucun préjugé. Il avait sû en convaincre son entourage: une de mes cousine a épousé un noir et j'ai une petite cousine métisse maintenant...

Beaucoup de larmes pendant les obsèques et quand il a fallu le quitter pour de bon, lorsque la dalle s'est refermée, elles ont redoublé...Ses petits enfant l'adoraient..

La famille ensuite s'est retrouvée autour d'un repas... Après les larmes et les adieux, les retrouvailles... La vie continue...Il faut bien...

Fin des voyages demain après midi ...

vendredi 10 février 2006

Abeilles

Bref aller-retour dans le sud. Je dois assister à l'enterrement d'un parent demain près de la frontière belge, ce qui m'empêche de terminer ma transhumance.

Il fait plus chaud en bas.. Quelques degrès qui comptent, surtout en ce moment.

Repas en famille hier soir. Mon fils ostéo, sa copine kiné, mon ex-épouse et moi plutôt du genre hypocondriaques à des degrès divers.... Belle conversation sur les douleurs du moment, anciennes, latentes, nouvelles, futures, sur les dernières techniques pour y faire face, sur les qualités d'untel, les défauts d'un autre etc, etc... J'ai pensé, au milieu de cette discussion que je suivais mollement, à la méthode de mon père qui ne jure que par la mithridatisation par les abeilles. Il se fait piquer quasiment tous les jours et prétend que ça le guérit de tout, ce qui fait qu'il n'est malade de rien. C'est vrai, que pour son âge, il est dans une forme éblouissante.... Je vais prendre sa succession un jour et m'occuper de ses vingt ruches...

Au retour ce matin, en remontant, j'ai vu les doux paysages de la France, ses routes, ses autoroutes, ses maisons, ses fermes, ses champs, ses forêts, ses usines, ses équipements, et même un champs d'éoliennes...Tout ça semble bien récent, bien entretenu, bien utilisé... On n'a pas l'impression d'un déclin, d'un pays qui va à vau l'eau, mais au contraire tout est bien construit, bien maîtrisé et bien serein....

Je pense qu'il serait temps qu'on soit fier de ce qu'on a fait tous ensemble...

jeudi 9 février 2006

Caresses

Vu l'audition du juge Burgaud. Il s'est défendu pied à pied.. Dans la logique d'un système qui en quelques minutes peut faire basculer toute une vie sur de simples ragots...

L'épisode de la boulangère et de sa sodomie à la baguette de pain est revenu sur le tapis: elle a fait trois ans de préventive pour cela... Il a été question aussi d'un tatouage sur un sexe d'homme et de plein d'autres détails aussi zarbes: posséder des godemichés s'est révélé dangereux ...Vu ma ( petite ) collection d'objets divers, à la prochaine affaire Outreau, je vais me retrouver pour dix ans au trou...

Je n'oublie pas , bien sûr, qu'il y a quatre enfants qui ont été les vicitmes d'actes ignobles qui les perturberont pour leur vie entière et qu'il fallait sanctionner.

Mais, toutes ces affaires font que maintenant les instituteurs n'osent plus toucher aucun enfant, qu'on devrait s'interroger avant de se promener nu , en famille, devant les siens, et que, quand je prenais mon bain avec mes enfants tout petits, eh bien, je frolais la catastrophe...

Ils vont finir par nous supprimer les caresses entre humains. Bon, il restera toujours les chiens et les chats.....

mercredi 8 février 2006

Mot, images...

Petit tour sur les moteurs de recherche : renepaulhenry est seul au monde...Sur les milliards de mots stockés sur la Toile !....Etre unique c'est assez bien vu... C'est mon mot... Un jour on dira peut être "espèce de renepaulhenry...!", ou bien " il nous fait une renepaulhenrite....!". Peut-être que René Paul en rit....Va savoir...

Charlie Hebdo publie les caricatures qui ont déjà fait quelques morts ici ou là... Les morts, malheureusement, ce n'est pas fini... L'Islam ne se présente pas sous son meilleur jour. Et les slogans qui sont hurlés par les foules en colère me font froid dans le dos... J'ai essayé d'acheter Charlie Hebdo. Pas possible, il n'y en a plus....

J'ai lu ceci dans le NO: "Abdernnour Bidar, professeur de philosophie et pieu musulman "..."dit : Il faut "déclarer caducs tous les versets du Coran guerriers, incompatibles avec les valeurs des droits de l'homme, discriminatoires contre les femmes, les juifs, les chrétiens, les non croyants et appelant à la violence et au djihad ".

Je suis bien d'accord avec vous M. le professeur...Faites quelque chose...

mardi 7 février 2006

Sexe

Soirée naturiste dans un bar hier soir.... Ce qui va suivre risque de choquer.. S'abstenir en cas...

Revu A. beau mec qui a un corps superbe. Il habite maintenant à Berlin. Sa grand-mère, 96 ans, commence à lui donner des inquiétudes. Il revient tous les deux mois pour la voir...

Il rentrait d'une soirée XXL samedi à Zurich au "The R." Il était là, , avec quelques autres, à poil, à discuter de cette nuit très chaude et se délectait de nouvelles sorties en vue: Pâques va être très hard à Berlin, Barcelonne cet été sera à ne pas manquer....

Quand A. m'a envoyé ses voeux en 2000 ç'était pour me raconter ça:

"Je te remercie pour tes bons vœux et tu accepteras sans doute les miens pour ce nouveau millénaire qui débute. Dis-toi bien que nous avons 1000 ans maintenant pour réaliser tous nos projets, quelle perspective ! Dis-moi, où et comment as-tu commencé l'année ?

J'ai donc passé 1 semaine pour la Saint Sylvestre à Berlin avec P.. et P.. Nous étions évidemment dans la foule des 2 millions de personnes le 31 au soir, autour de la porte de Brandenbourg-Siegelsaüle pour franchir le cap. C'était exceptionnel, et je ne regrette absolument pas d'avoir opté pour la capitale allemande qui me fascine toujours autant et où j'ai de plus en plus envie de m’installer.

Un souvenir de ce séjour : un matin à 7 heures dans un bar kitch de Kreutzberg, le « F.... », avec canapés, boules à facettes au plafond, bar rond etc. Grand Back Room au sous-sol qui tranche complètement avec le haut. J'y ai œuvré quelques heures, 4 coups à mon actif dont 2 superbes jeunes libanais de 20-25 ans. Je monte vanné, un peu raide à cause du cannabis que j'ai fumé en bas et je m'installe au bar pour boire une bière sans alcool face au patron complètement androgyne d'une trentaine d'année qui est un personnage…

A coté de moi écroulé sur le bar, bourré dormait un énorme travesti qui a dû sortir de boîte. Derrière, un minou dormait également sur un canapé. Un autre, aussi blindé racontait sa vie à la «patronne» ce qui me faisait rire ainsi que le mec à côté de moi qui me draguait sans se souvenir qu'il m'avait sucé 1/2 h auparavant au travers d'une paroi percée au sous-sol. 2 autres mecs fêtaient leurs retrouvailles, ils ne s'étaient pas vus depuis trois heures seulement. Selon la «patronne», ils viennent souvent dans ce bar.

Rentrent 2 mecs jeunes qui visiblement veulent se vider avant d'aller au boulot. Et la patronne pour couronner le tout nous passe de la musique des années 30…en nous faisant remarquer (à mon voisin et moi)qu'elle se ferait bien sucer par un des deux !!! Bref! une ambiance complètement hallucinante, presque irréelle, qui a fait que je suis resté au bar jusqu'à 8 heures du matin, simplement parce que j'y étais bien…

Je me demande où tu peux trouver de tels endroits et ambiances ailleurs dans le monde ? J'espère que cela te donnera envie d'aller visiter la capitale allemande en l'an 2000. Je t'embrasse et à bientôt. A."

Hier soir, bien sûr c'était super cul, mais presque familial dans le fond. Nous étions à peine une trentaine... A. a mis au point une technique de comptage : il part avec 15 préservatifs dans les chaussettes et il regarde combien il lui en reste à la fin...

lundi 6 février 2006

Progrès

Préparation d'une transhumance.... Un peu de ménage ce matin. Préparer quelques dossiers à emporter. La check-list, etc....Du banal en quelque sorte... Je vais vers plus doux, mais le froid d'ici est parfaitement supportable, presque agréable tant l'air vif est tonique...La neige tombe et se sublime en quelques jours... Puis elle retombe à nouveau....

Je n'ai pas vu tout le monde. Ceux que j'ai rencontrés se portent bien, c'est l'essentiel.

Mon blog va son petit bonhomme de chemin. Une diffusion très confidentielle avec cependant un lecteur de Hong Kong qui a dû se prendre les doigts sur son clavier pour arriver ici....Un autre, avec ces deux mots "jupe", "cuire" est parvenu jusqu'à moi en passant par Google... L'univers du Net est étrange, mais il rétrécit le monde, le révolutionne, le démocratise, l'accélère aussi. Les idées franchissent les océans en une fraction de seconde, peuvent se répandre en un éclair, et retomber dans l'oubli presqu'aussitôt remplacées par l'immense flot continu des données qui affluent sans cesse et se croisent en tous sens à la vitesse de la lumière sur toute la surface de la terre....

Depuis le pénible labeur du graveur de hiéroglyphes dans la pierre jusqu'à l'affolante complexité de notre monde actuel que de progrès accomplis par l'homme...

dimanche 5 février 2006

Tatin

Je suis avec L. et c'est dimanche. C'est l'occasion de faire un petit dessert de saison: une tarte Tatin...

Ma recette, c'est une compilation de recettes avec une astuce qui me vient de ma belle soeur ( mais nous avons toujours des discordances sur la manière d'opérer ). Il faut se dire aussi qu'on travaille à l'envers, la tarte se retournant complètement à la fin...

Voilà: vous prenez une tourtière en fer. Au fond du beurre en fines lamelles et du sucre en poudre. Vous dosez tout ça à votre goût. Le beurre et le sucre sont destinés à faire du caramel.

Ensuite mettez 5 / 6 pommes ( golden ça convient très bien... ) en gros quartiers bien serrés, à l'envers toujours. Et là STOP!

Vous prenez alors votre tourtière et vous la mettez sur le gaz ou sur une plaque électrique et vous faites le caramel. Vous contrôlez la cuisson du caramel en déplaçant la tourtière avec des gants pour ne pas vous brûler.... Faites un caramel d'une belle couleur...N'ayez pas peur....

Quand vous êtes satisfait de la couleur, vous couvrez, hors feu, avec de la pâte feuilletée, en rentrant la pâte sur les bord avec une fourchette.

Ensuite au four à 220°. Comptez 20 minutes de cuisson.

A la sortie du four vous retournez sur un grand plat au dessus d'un évier ( il y a toujours quelques fuites... ) en utilisant des gants pour ne pas vous brûler...

Voilà la photo du résultat. Nous allons la manger tout à l'heure.... Bon dimanche à tous.....

samedi 4 février 2006

Temps

J'avais envie de terminer ce mini cycle sur les trois religions monothéistes en racontant ma partouze avec un curé d'ici ( curé, je ne l'ai appris qu'après...), concordataire, c'est à dire payé par nous, bel homme, qui est arrivé avec sa petite malette remplie de cordes pour qu'on l'attache, mais bon, j'ai devant moi une photo polaroïd que j'ai rapportée, pour la scanner, de chez F. avec qui je suis allé manger mercredi soir.

Cette photo a plus de vingt ans et nous étions alors deux beaux mecs, chacun avec un style différent. J'avais simultanément trois maîtresses et lui. Ils étaient tous au courant. Ca a duré un printemps et un été. "Le" moment de pleinitude dans ma vie...

Par bonheur il reste cette photo et les notes que j'ai prises alors au jour le jour... J'avais, en essayant de retenir le temps, déjà pensé à ma vieillesse...

Oui, comme le temps passe....

vendredi 3 février 2006

Liberté

Bon, quelques mots au sujet des caricatures de Mahomet.

Pour ce qui est du Coran c'est clair : sourate 4 verset 56 d'après le texte officiel publié par l'Islam de France:

" Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. "

Il n'y a rien d'autre à ajouter. Le Coran délivre la haine à chaque page. Les propos racistes envers les chrétiens et les juifs devraient interdire la publication de ce texte sur le sol de la République si on appliquait la loi.

Par contre Allah, qui sait tout, en particulier que Jésus n'est pas mort sur la croix, mais qu'on a mis un sosie à sa place, ne dit rien des bouddhistes, des shiks, des shintoïstes, des confusianistes, et autres religions éloignées du monde moyen oriental. Au moins ceux-là sont tranquilles....

Donc, bien sûr, il est important que nous manifestions notre liberté ici, dans le cadre des lois de la République. Bravo aux journaux qui ont le courage de défendre nos droits .

Je suis triste cependant, parce qu'une fois de plus, des innocents vont se faire assassiner par des enragés....

jeudi 2 février 2006

Vrai

En regardant dans mes papiers (d'où l'utilité de ranger ses papiers parfois...) j'ai retrouvé cette page d'un magazine allemand que j'avais mise de côté il y a quelques années...( z pour magazine et s pour magasin : le français c'est une langue de tarés, on nous prend vraiment pour des cons à l'Académie Française...Comment voulez-vous que les étrangers aiment apprendre notre langue ?? J'ai dû sortir le dictionnaire pour être sûr. Et je ne vous parle pas des accents circonflexes...! )

D'où l'expression : " Elle (il) le tient par les couilles..."

Et comme aurait dit la mère Denis : " ça c'est bien vrai...! "

mercredi 1 février 2006

Etoile jaune

Mangé hier soir avec un ami qui a habité le quartier juif de S. Comme nous rentrions dans sa belle Mercédès, il m'a raconté l'anecdote suivante:

"Une voiture était garée devant sa porte cochère. Il ne pouvait pas sortir de son garage. Il attend un peu et finalement fait venir la fourrière qui enlève l'auto.

Le lendemain ça sonne à sa porte et il ouvre à une commerçante du quartier.

- J'ai appris que c'était vous qui aviez fait mettre ma voiture à la fourrière hier !

-Mais , madame, je ne savais pas qu'il s'agissait de la vôtre, et ça faisait un moment qu'elle gênait...

-C'est pire que la Gestapo avec vous !

-Madame, vous n'avez qu'à mettre une étoile jaune derrière votre parebrise et ça ne se reproduira plus..."

Et il a refermé la porte....