samedi 29 février 2020

Covid-19


Je finirai, comme beaucoup, par attraper le coronavirus. Ça sera dans un peu plus d'un mois, au moment où l'épidémie franchira son premier million de malades selon les chiffres estimés. Mon médecin encore un peu faible,  mais guéri du sien,  me rendra visite à domicile, masqué et ganté de latex. Il fera quelques palpations, me posera quelques questions, me dira que je l'ai sans aucun doute, que ce n'est pas nécessaire de faire de prélèvement, que les laboratoires sont saturés, et me conseillera de ne pas sortir pendant quinze jours. Mon état ne lui inspirera pas trop d'inquiétude. Il vérifiera que j'ai bien un thermomètre, m'imposera de prendre ma température trois fois par jour et si possible de tenir un graphique, vérifiera mon stock de Paracétamol, me donnera des masques et me souhaitera un peu de patience en me promettant de repasser deux jours plus tard.
Puis, avant de refermer la porte il conclura :" n'hésitez pas à m'appeler si ça va plus mal. Vous avez aussi le 15, mais ils sont débordés ! "

Dès son départ j'appellerai un ami pour qu'il assure mes approvisionnements. Pas encore infecté, je conviendrai avec lui  qu'il dépose les courses devant la porte et je n'ouvrirai qu'après son départ.

Pas très rassuré, tout de même ,je commencerai mon "hibernation" en attendant la suite.

L'économie sera en très grand ralentissement. Pour éviter la propagation du virus beaucoup de rassemblements, de manifestations, de réunions seront annulés. Le métro à Paris sera déserté et les transports en commun fuis. Ne parlons pas des restaurants et des cinémas.. Quelques entreprises fermeront leurs portes....  Et nous compterons les morts : 16000....


dimanche 23 février 2020

Des diapositives..

Curieusement, c'est le décès de Jean Daniel qui a déclenché mon  envie de rechercher et finalement de revoir toutes mes diapositives stockées dans les boîtes ad-hoc, mais qu'il faut regarder avec un projecteur que j'ai retrouvé recouvert de poussière et que j'ai dû nettoyer à l'aspirateur.
Jean Daniel je l'ai croisé par hasard sur le petit aérodrome de Cap Skirring au tout début des années 80.  Nous allions rentrer, mon ex et moi, sur Dakar à bord de notre tout petit avion, loué à un prix intéressant avec le pilote amateur qui devait remplir rapidement son minimum d'heures de vol  pour pouvoir conserver sa licence, quand un petit jet d'affaire atterrit.  En descendit Jean Daniel accompagné d'une charmante femme.
Nous nous sommes approchés et avons échangé quelques mots. Comme nous allions repartir dans notre coucou, Jean Daniel nous a offert gentiment de profiter de son appareil  dont les pilotes devaient  retourner à Dakar pour attendre Michel Rocard qui arrivait le lendemain ainsi qu'il nous l'a expliqué.
Ce qui fut fait. Mon premier et unique voyage en jet.  Six ou huit fauteuils en cuir, bonbons, chocolats, whisky, deux pilotes en costume, vitesse, luxe et volupté, un retour trois fois plus rapide que l'aller...

Je voulais savoir si je conservais des photos de cette escapade à Cap Skirring. Sans aucun classement j'ai dû en revoir beaucoup d'autres avant de tomber sur celles de ce voyage au Sénégal où nous étions invités par un coopérant. Cependant rien qui rappelât cet événement particulier de notre séjour.

Mais ce retour dans mon passé m'a fait revoir mes enfants, bébés, petits, plus grands. Un vrai bonheur d'avoir ces traces et de recroiser des petits instants de cette vie qui a passé et que j'ai vécue de mon mieux, comme chacun d'entre-nous essaie de le faire... Un peu ému à la vue de certaines photos...

Eh oui, le temps s'enfuit...!



lundi 17 février 2020

De l'affaire...

Quelques mots de l'affaire Griveaux.
Si j'ai pu le dézinguer comme candidat à la mairie de Paris, visant, en particulier, sa proposition de déplacer la gare de l'Est pour en faire un Central Park, je suis complètement effaré avec cette publication d'une vidéo intime par un activiste russe, réfugié en France.
Ne parlons pas de l'effet destructeur de ce film auprès des siens, de ses enfants, de sa famille, de ses proches. J'espère qu'ils sauront surmonter ce traumatisme et ils ont toute ma sympathie..

J'ai réagi en direct par Twitter tout au long de la journée de vendredi pour soutenir Griveaux, notre droit au fantasme, à la pornographie, à l'érotisme, à la vie comme elle mérite d'être vécue dans la paillardise si l'on veut, en bons Gaulois que nous sommes...

Quelques tweets :
"Je soutiens Griveaux. Marre des pincės du cul et autres hypocrites. Ce qu'on lui fait est immonde...
Je suis "Benjamin Griveaux".
Oui, c'est triste, les érections et les élections ne font pas bon ménage.
Oui, perdu pour perdu, il aurait dû s'accrocher... Le sexe et l'érotisme font partie de la vie...
Si c'est la vidéo que j'ai vue, il a une belle bite et pourquoi ne pas le faire savoir. A 42 ans ou même à 70, on a le droit de fantasmer. Je ne m'en prive pas en ce qui me concerne. Et ça n'a rien à voir avec le pouvoir...
Renvoyons cette merde dans son pays....
Oui, comme cela seuls seront élus des pincés du cul, éloignés de la vraie vie. Insupportable !
J'espère que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur à ce délinquant..."

A l'opposition qui a commencé son bashing pitoyable sur Agnès Buzin, ma réponse :
"Il n’empêche que quand on est beau joueur, on souhaite bonne chance à son adversaire, surtout si elle est de qualité. Une manière de lui dire qu'on ne craint rien d'elle..."

Restent les zones d'ombre de cette affaire, comme de savoir quel rôle a joué l'avocat d'extrême gauche complètement allumé  Juan Branco, de savoir s'il n'y a pas d'interconnexions avec quelques Insoumis, ce qui ne m'étonnerait pas, de savoir si le pseudo artiste n'est pas noyauté par Moscou, de savoir si cette jeune femme, membre du conseil parisien de la jeunesse, n'a pas tendu un piège à Griveaux, de savoir de quoi vivent le pseudo artiste et sa compagne, ....

J'attends les premiers sondages pour me faire une idée des chances d'Agnès Buzyn. Il est sûr que la transformation de Paris en "ville du tiers monde et en ville sale à rats" par Anne Hidalgo déplait à nombre d'habitants de la capitale....
On verra...


mercredi 12 février 2020

Adieu..


Eglise quasiment pleine, tous les chants en basque repris en chœur par l'assistance...

Inhumation et collation ensuite, un adieu comme elle le méritait...


mardi 11 février 2020

Les allumettes

Hier après midi, discussions entre cousins, cousines autour du corps de la défunte,  nouvelles des uns et des autres, anecdotes familiales.
Mon frère nous a raconté celle-ci que je ne connaissais pas.

Quand ma grand-mère est morte, il y a déjà plus de 50 ans, mon grand-père est allé vivre chez ses enfants et a vendu sa maison.
Ma mère et mon frère ce jour là l'aidaient à débarrasser son grenier et ils sont tombés sur un carton contenant une vingtaine de boîtes d'allumettes déjà utilisées.
-Alors Papa, on les jette..!
-Mais ça peut toujours servir..
-Des allumettes brûlées ?  Mais qu'est-ce que tu veux faire d'allumettes brûlées? Pourquoi tu veux garder ça ?
-Ça peut toujours servir.
-Ecoute Papa, nous avons déménagé 14 fois avec toi, et à chaque fois nous avons traîné ces boîtes d'allumettes. Explique-nous pourquoi tu veux garder ces allumettes foutues..
-M...
-Si, si, je veux maintenant savoir pourquoi. Aller, explique  nous.
-Eh bien, pendant la guerre nous avions des godillots cloutés. Les semelles étaient en cuir. Et le cuir venait à se dessécher, ce qui fait que les clous tombaient. Et pour les faire tenir, on les coinçait avec des allumettes...

Mon frère de conclure qu'il n'avait jamais réussi à se séparer d'un tel souvenir qui le raccrochait à une période tragique et épouvantable de ses vingt ans.. Et d'insister sur l'authenticité de son récit : " j'étais là quand ça  s'est passé  ! "




lundi 10 février 2020

De l'Île...


Petit séjour en l'Île. J'avais un RDV avec Free pour qu'on m'installe la fibre optique. Voilà qui est fait. Je suis maintenant à la pointe de la modernité.

Comme lors d'un voyage précédent, une cousine vient de mourir. D'un cancer du pancréas. Demain j'assisterai à ses obsèques. Mon frère de Paris sera là lui aussi et je dois le récupérer  à la gare ce soir à 22 heures.

En attendant je mange chez mon autre frère ce midi et nous irons ensuite nous recueillir au funérarium devant sa dépouille. J'espère que le cercueil sera fermé.

J'ai fait mon petit programme habituel et mangé avec P. en Espagne. Je prends le même menu à chaque fois, tant je suis homme à ne pas me compliquer la vie, tant , également,  les chipirons sont parfaits et le tiramisu sympatique...
En repassant chez lui au retour, j'ai vu ce tableau en cours d’exécution que j'ai trouvé d'un érotisme achevé et auquel je ne toucherais plus si c'était un des miens... Il m'a donné envie de retourner voir les corps des hommes pour essayer d'en tirer la quintessence...

Je n'ai pas trouvé grand chose aux Emmas. Une brocante aussi  hier matin où j'ai fait remarquer à des babacools qu'il était interdit d'exposer et de vendre des croix gammées. On m'a répondu que ces trois objets neufs en bronze poli étaient des svastikas, symbole vieux de 4000 ans, etc...  Ce qui ne change rien au problème, les petits nazis du coin étant trop contents de les acheter pour enrichir leurs collections nauséabondes.  J'ai réitéré mes remarques, voulu prendre une photo et en retour je me suis fait copieusement insulter....




vendredi 7 février 2020

Des gaufrettes..

Je me demande parfois si c'est moi qui ne vais pas bien, si je le fais exprès, ou bien si c'est le monde qui m'entoure qui est dans le n'importe quoi, l'illogisme, la connerie fracassante.
Ainsi cet exemple.
J'achète des biscuits bretons chez Lidl. Je les trouve bons. Dans l'optique de surveiller mon poids je me demande combien je peux raisonnablement en manger par jour. J'ai pris deux kilos pendant les fêtes de Noël et j'aimerais les perdre..
Rien de plus simple, il n'y a qu'à consulter la déclaration nutritionnelle



Donc, combien de kcal par biscuit, sachant que le soir, avec tout ce que j'ai mangé, je ne dois pas dépasser les 1800 kcal si je veux perdre un peu de poids ?
Eh bien ce n'est pas aussi facile qu'on imagine !
Au début j'ai cru lire que le biscuit pesait 23,4 grammes, et couvrait 6% de mes besoins quotidiens.
Que nenni ! 
La portion de 23,4 g contient en fait trois biscuits, le paquet en "contenant environ 5 portions" soit "environ" 15 biscuits, et donc, après avoir sorti la calculette, un biscuit pèse 7,6 grammes et contient 38,6 kcalories.

Petite vérification :



Le paquet contient exactement 16 galettes bretonnes qui pèsent net 125 grammes comme c'est indiqué sur l'emballage. Pourquoi parle-t-on "d'environ 5 portions de 3 biscuits" ? Mystère et boule de gomme.. Combien pèse et nourrit un biscuit ? 125 grammes  divisé par 16 égale 7,81 gramme et nourrit de 38,75 kcal.  Les chiffres annoncés sont cohérents. On arrondit à 40 pour calculer dans sa tête et contrôler son poids et c'est bon...

Voilà. Pourquoi ne pas indiquer la valeur nutritionnelle par biscuit ?  Mystère..

Ces "déclarations nutritionnelles" sont faites en dépit du bon sens.

Lidl s'engage dans sa charte à proposer des produits responsables. Responsables de quoi ? Je m'interroge...

lundi 3 février 2020

Municipales, suite.

Benjamin Griveaux est en pleine forme. Il vient  de suggérer la création d'un nouveau métier à Paris : manager de rue. "Chacun aura en charge un pâté de maison de cinq ou six rues et aidera à régler les problèmes de l'espace public" Création de 500 emplois inutiles dans la foulée...

Plus fort encore, il vient de proposer que la ville de Paris offre 100 000 euros à 20000 citoyens gagnant entre 5000 et 6000 euros par mois, pour les aider à acheter leur logement dans Paris. Voilà une mesure qui va automatiquement contribuer à faire augmenter le prix du m2 dans la capitale, effet inverse du but recherché. Je ne parle même pas des milliards que ça va coûter aux contribuables et des fonctionnaires qu'il va falloir embaucher pour administrer cette nouvelle manne céleste..

Chez Anne Hidalgo et son adjoint bobo-communiste Ian Brossat, on propose de dissocier la propriété entre le foncier et le bâti et 500 logements vont être construits sur des terrains appartenant à la ville pour être revendus, à des acheteurs sélectionnés, à 5000 euros le m2 dans une sorte de bail emphytéotique ce qui n'empêchera pas l'acquéreur de devoir payer un loyer de 2 euros par mois pour l'occupation du sol... Propriétaire à durée limitée je ne sais pas si ça va plaire...

Il y a ces deux candidats, qui manifestement sont très créatifs, et puis il y a le marché qui régule la valeur des 1 million 300 000 logements de Paris à la hausse, comme c'est le cas en ce moment, ou à la baisse comme il y a quelques années. Le marché fluctue, comme tous les marchés.
Les 10 000 logements de Griveaux, comme les 500 logements d'Hidalgo sont des propositions opportunistes dont le but est de faire croire à l'électeur moyen que l'on peut tout maîtriser  dans une ville à la vocation internationale. Sauf à établir une dictature en France, ça me semble difficile.

Je préférerais que ces efforts soient consacrés à améliorer les transports collectifs, à créer des lignes de tramway, à créer des piste cyclables, à modérer  le droit de grève dans les transports publics pour que les Parisiens cessent d'être pris régulièrement en otage par quelques syndiqués manipulés.

Décidément on va de surprise en surprise dans cette campagne pour les municipales...