Le petit blanc américain vient d'élire son héros, quelqu'un qui lui ressemble et ne s'embarrasse pas de grands sentiments. Les minorités ne sont en aucun cas son problème du moment s'il a son espace, sa bière, son flingue, sa femme, sa bagnole, ses matchs à la télé, un vague pasteur et ses potes. L'individualisme est roi. Une société de partage? Que nenni! Des pauvres? Ils n'ont qu'à travailler! Des latinos? Qu'ils retournent chez eux, ils nous piquent du travail! Les gays ? Ce qu'ils font entre eux c'est abject! Les noirs ? Depuis quatre siècles qu'ils sont ici, ils ont eu toutes leurs chances! Les femmes qui veulent se faire avorter? Mais la vie c'est sacré, c'est Dieu qui le dit...
A l'aune de ces raisonnements simplistes on peut s'attendre à tout. Trump va baisser les impôts ? Fort bien, mais on prévoit que la dette américaine, déjà colossale, va augmenter de 30 % durant les quatre prochaines années, Trump va remettre en cause le libre échange ? Intéressant, il va déstabiliser l'économie mondiale et freiner le développement des pays les plus pauvres. Trump va construire un mur de plusieurs milliers de km entre le Mexique et les US ? Amusant, ce mur ne servira à rien....
On risque d'avoir quatre années de délire là bas de l'autre côté de l'Atlantique, d'autant que les deux chambres et la Cour suprême vont être républicaines, lui permettant ainsi d'aller au bout de certaines de ses propositions. On peut déjà prévoir une régression des droits sociétaux, la fin peut-être de l'Obamacare, accentuant ainsi les inégalités dans ce pays où il vaut mieux naître du bon côté et en bonne santé. Pour le reste du monde, on ne sait pas encore trop quelles vont être les conséquences des régressions qu'il va opérer. Le réchauffement climatique ? Il s'en fout ! Les 95 % d'humains qui ne sont pas américains? Il s'en tape..!
J'attends donc des retours en arrière là-bas, des révoltes ethniques, des massacres comme l'Amérique en connait régulièrement, un appauvrissement des pauvres et au dessus de tout cela, nageant dans la béatitude, les allumés, les évangélistes, l'église catholique et les autres, nous seriner que le mal vient du Diable et que le bien vient de Dieu....
Le petit blanc va donc vivre quatre années de bonheur. Quatre années ? Disons deux sûres. Pour la suite, j'ai comme des doutes. Quand on fait tout le contraire de ce qu'il faudrait faire, partage, solidarité, redistribution, on ne peut qu'en récolter les conséquences : déstabilisation, exaspération, violence, appauvrissement collectif et, face à des résultats catastrophiques, il se pourrait que le mandat Trump se termine en cauchemar, même pour le petit blanc.
Bien entendu, j'espère me tromper.
"Bien entendu, j'espère me tromper."
RépondreSupprimerou pas
Ce ne serait pas étonnant non plus qu'il n'arrive pas à réaliser ses promesses, ni rien d'autre, et que le pays s'enfonce encore plus dans ses dettes et ses guerres (qui rapportent beaucoup de fric aux marchands d'armes, offrent des emplois aux "petits blancs" qu'ils s'engagent dans l'armée officielle ou chez des sous-traitants). Les gars de Silicon Valley and Co iraient s'installer dans leurs succursales étrangères, etc...
RépondreSupprimerD'habitude, lorsqu'une catastrophe s'abat sur les USA, c'est Dieu qui punit l'Amérique pour avoir légalisé le mariage gay. Qui seront les coupables cette fois ?
J'ai reçu un sacré coup sur la tête en entendant ça à la radio au moment du réveil hier. Donald Trump président. Surréaliste, cauchemardesque...
RépondreSupprimerEspérons qu'avec les élections de mi-mandant le Congrès basculera dans l'autre sens. Mais en deux ans, cet abruti et son équipe qui s'annonce gratinée auront le temps d'en faire, des dégâts...