Jour anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz il y a quatre vingts ans. N'oublions jamais cette industrialisation de l'élimination d'un peuple, cette machine à tuer les juifs pour la seule raison qu'ils étaient juifs. Tous les récits des survivants sont des récits d'horreurs. Quand les Russes sont arrivés, ils ont trouvé un camps quasiment vide, les 65000 prisonniers affamés étant partis à pied le 18 janvier par un froid glacial dans d'épouvantables marches de la mort.
Peu après la chute du mur de Berlin j'avais prévu d'aller me recueillir sur les lieux, mais en descendant du train à Varsovie après avoir traversé l' Allemagne, j'ai été aussitôt bousculé par un pickpocket qui m'a pris mon portefeuille avec l'argent en dollars, les papiers etc...Je m'en suis tout de suite aperçu, il faut dire qu'avec mon allure de touriste avec son appareil photo en bandoulière j'étais plus que tentant. C'était un samedi en fin d'après-midi. J'ai réussi à aller porter plainte, un exploit car la police avait fait venir une interprète polonais/anglais et que mon anglais est proche du nul... Après je me suis retrouvé tout esseulé et perdu dans la gare où régnait une ambiance inimaginable, racaille et décadente, en ces débuts de l'ouverture des frontières des pays de l'Est. Par chance il me restait un paquet de gâteaux, mon passeport, mon billet et l'équivalent de 10 euros de monnaie dans une poche et j'ai pris un train de nuit qui est arrivé le lendemain très tôt à Vienne d'où j'ai réussi à faire annuler ma carte bancaire. Je suis ensuite monté dans le premier train qui partait vers la France et j'ai donc terminé mon invraisemblable tour ferroviaire de l'Europe en un peu plus de deux jours.
La justice polonaise m'a signifié dans les formes environ un an après qu'elle n'avait pas retrouvé mon voleur et qu'elle classait le dossier.
De ce voyage il reste ce tableau que j'ai peint alors d'après une photo prise de ma place en traversant l'interminable plaine germano-polonaise...
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