Pas grand chose à chiner. Seul le bord de mer est riche. Quand on s'enfonce dans le pays peu de chance de trouver des objets extraordinaires: les paysans étaient pauvres, les greniers chiches...
Il s'est mis à pleuvoir. Un fin crachin qualifié parfois d'entrée maritime dans les bulletins météo. Les exposants râlent un peu, obligés de cacher leurs installations pour les protéger de l'eau. Moi, bien protégé, j'adore la pluie.
Croisé B. venu chiner ses sempiternels disques vinyl. Il en a 20 000, 30 000? Je lui pose souvent la question, il ne sait pas. Est-ce qu'il les écoute ses disques? Une collection finit toujours par se dématérialiser, l'objet se désagrège pour n'être plus qu'un fantasme: "celui-là je ne l'ai pas encore, je le veux. Je rentre chez moi et je le range". Adore-t-il regarder ses murs tapissés de disques?
Moi j'en suis à l'accumulation d'objets hétéroclites: ils me "parlent" tous. Je me suis soigné en arrêtant ma quête pendant quelques années, mais ça vient de me reprendre: les petits matins j'adore ça et les pluies fines ça m'est bonheur.
Une vendeuse commence à me raconter l'histoire du jour où elle s'est fait avoir par des professionnels, sauf que là c'est moi qu'elle cherche à avoir: l'horloge que je regarde vient de "sa grand-mère". C'est fou le nombre de gens qui invoquent leurs grand-mère sur les vide-greniers . A croire que chacun d'entre nous en une... Son horloge, en tout cas était récente et n'avait aucun intérêt.
Une pendulette, empire, toute blanche retient mon attention. Négociation avec un vendeur filou: un achat que je regretterai en rentrant. Mais c'est le jeu...
Je continue à tourner. Une dame vend un service complet de belle vaisselle pour 20 euros. "Il y en a deux cartons", me précise-t-elle. Je lui demande, devant la modicité du prix: "c'est un cadeau de votre belle mère?" "Oui" répond-elle... Quelquefois il y a des règlements de compte comme ça sur les brocantes. Que faire d'un service complet? Pas de place! Je lui laisse..
Pose café. "Voulez-vous un croissant?" "Non merci: deux morceaux de pain au petit déjeuner c'est suffisant si je veux rester mince. Ma sveltesse est faite d'un tas de frustrations.." Petites considérations sur le plaisir qu'il peut y avoir parfois de savoir se priver. Les gens m'écoutent, polis.
Un stand avec des statues en bronze du Burkina Faso. Très joli travail. Je me laisserais bien tenter. Mais ma santé financière est faite aussi d'un tas de frustrations...
Des coquetiers en opaline de foire bleue signés Portieux. Intéressants. J'achète les cinq. Un petit plaisir.
Je tourne encore. Il est passé 9 heures. Les professionnels sont partis depuis longtemps. Je rentre.
Au retour je longe le fleuve. C'est marée haute. Jour gris...
Il s'est mis à pleuvoir. Un fin crachin qualifié parfois d'entrée maritime dans les bulletins météo. Les exposants râlent un peu, obligés de cacher leurs installations pour les protéger de l'eau. Moi, bien protégé, j'adore la pluie.
Croisé B. venu chiner ses sempiternels disques vinyl. Il en a 20 000, 30 000? Je lui pose souvent la question, il ne sait pas. Est-ce qu'il les écoute ses disques? Une collection finit toujours par se dématérialiser, l'objet se désagrège pour n'être plus qu'un fantasme: "celui-là je ne l'ai pas encore, je le veux. Je rentre chez moi et je le range". Adore-t-il regarder ses murs tapissés de disques?
Moi j'en suis à l'accumulation d'objets hétéroclites: ils me "parlent" tous. Je me suis soigné en arrêtant ma quête pendant quelques années, mais ça vient de me reprendre: les petits matins j'adore ça et les pluies fines ça m'est bonheur.
Une vendeuse commence à me raconter l'histoire du jour où elle s'est fait avoir par des professionnels, sauf que là c'est moi qu'elle cherche à avoir: l'horloge que je regarde vient de "sa grand-mère". C'est fou le nombre de gens qui invoquent leurs grand-mère sur les vide-greniers . A croire que chacun d'entre nous en une... Son horloge, en tout cas était récente et n'avait aucun intérêt.
Une pendulette, empire, toute blanche retient mon attention. Négociation avec un vendeur filou: un achat que je regretterai en rentrant. Mais c'est le jeu...
Je continue à tourner. Une dame vend un service complet de belle vaisselle pour 20 euros. "Il y en a deux cartons", me précise-t-elle. Je lui demande, devant la modicité du prix: "c'est un cadeau de votre belle mère?" "Oui" répond-elle... Quelquefois il y a des règlements de compte comme ça sur les brocantes. Que faire d'un service complet? Pas de place! Je lui laisse..
Pose café. "Voulez-vous un croissant?" "Non merci: deux morceaux de pain au petit déjeuner c'est suffisant si je veux rester mince. Ma sveltesse est faite d'un tas de frustrations.." Petites considérations sur le plaisir qu'il peut y avoir parfois de savoir se priver. Les gens m'écoutent, polis.
Un stand avec des statues en bronze du Burkina Faso. Très joli travail. Je me laisserais bien tenter. Mais ma santé financière est faite aussi d'un tas de frustrations...
Des coquetiers en opaline de foire bleue signés Portieux. Intéressants. J'achète les cinq. Un petit plaisir.
Je tourne encore. Il est passé 9 heures. Les professionnels sont partis depuis longtemps. Je rentre.
Au retour je longe le fleuve. C'est marée haute. Jour gris...
meme si ce n'est que pour voir, discuter, marchander, je trouve les ambiances agréables! perso, je reviens souvent les mains vides, je n'ai ni l'oeil, ni les connaissances pour faire de bonnes affaires!
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