dimanche 15 novembre 2009

Fessée

Une députée UMP, Edwige Antier, veut interdire les fessées et veut le graver dans la loi. Elle propose non pas d'inscrire l'interdiction de la fessée dans le Code pénal mais, «comme en Allemagne», dans le Code civil. «L'article serait lu aux parents lors du mariage».

Son chef, le président de l'UMP Xavier Bertrand, est contre. Pour la fachosphère "il s'agit encore d'une atteinte à la liberté éducative des parents". Pour l'église catholique "" Qui aime son fils lui prodigue des verges, qui corrige son fils en tirera profit " (Si 30, 1-2). " Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, élevez-les au contraire en les corrigeant et avertissant selon le Seigneur " (Ep 6, 4).

La vieille France réactionnaire est donc pour les fessées. Cette députée, pédiatre de surcroît, va vite se sentir bien seule.

J'ai toujours été contre les sanctions physiques pour les enfants: je n'ai jamais frappé ma fille mais, hélas, mon fils une fois. Je le regrette encore... Cette violence, comme le souligne cette députée, n'a aucun rôle éducatif et conduit à des comportements négatifs des enfants: «plus on lève la main sur un enfant, plus il devient sournois, agressif et menteur».

Je soutiens donc cette initiative. Sacraliser cette interdiction par une loi aura un effet dissuasif et pédagogique pour des parents quelque peu rétrogrades...

1 commentaire:

  1. Pas vraiment d'avis sur la question mais si l'on considère la violence physique comme fausse solution pourquoi-pas.

    C'est plutôt la spécificité qui m'interpelle, il suffirait de caler une interdiction pure et simple de toute forme de violence dans le cadre éducatif ou punitif. Mais bon, c'est vrai qu'il y a un risque, celui de revenir aux années 70 où la violence sous quelque forme que ce soit semblait avoir disparu ; quand il est interdit d'interdire, il n'y a absolument aucune raison de punir. :D

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