samedi 3 avril 2010

Le Nain autiste....

Alors que le Vatican, par la voix du père franciscain Raniero Cantalamessa, qui porte le titre de prédicateur de la Maison Pontificale, fait scandale une nouvelle fois en dressant un parallèle entre les attaques contre le Vatican et l'antisémitisme, les hard-conservateurs de tous bords, dont les ultras de la fachosphère, appellent à "une éthique de responsabilité qui passerait par un traitement plus déontologique de ces affaires (de pédophilie)".
Museler les médias, quand ils vous échappent, s'appelle chez ces gens là " un traitement plus déontologique".

D'autres, néo conservateurs, ne supportent pas qu'on qualifie le Nain de nain et d'autiste, ce qui, "retraité déontologiquement", leur semble être une injure pour les nains, les autistes et le Nain autiste lui-même... Si on poussait à bout ces raisonnements là, il faudrait aussi interdire le carnaval, si friand d'irrespect, le film Blanche Neige et les 7 nains, qui fait rire des nains, et de fil en aiguille que l'on interdise tout. On se retrouverait ainsi à Cuba ou en Corée du Nord dont le "traitement déontologique" de l'opinion leur sert sans doute de modèle...

Face au scandale de la pédophilie et à l'effondrement du sarkozysme, cette offensive des bien-pensances conservatrice, catholique, fasciste veut nous ramener au temps où internet n'existait pas, où les groupes de presse et de média faisaient l'opinion, nous bourraient les crânes à leur manière. Eh bien messieurs, nous nous les bourrons nous-même maintenant... C'est la rançon du progrès...

Guillon, quand il parlé des" yeux de fouine de Besson" a été lui aussi menacé d'un "traitement plus déontologique": on ne "doit" pas s'attaquer pas au physique des gens. Par conséquent, supprimons les caricatures, les dessins de Plantu et du Canard Enchaîné, supprimons aussi les photos qui sont parfois pires que des caricatures. Supprimons tout...

Pour rafraichir les mémoires, je ne montrerai pas les tableaux de Goya lorsqu'il peint la cour d'Espagne, monuments de cruauté, mais pourquoi ne pas revoir cette caricature de Charles Philipon du Charivari qui en comparant le roi à une poire s'est fait "traiter déontologiquement" en se faisant condamner à une amende de 6000 francs de l'époque, ce qui correspond à 24 000 euros, et à 7 mois de prison.

C'était le bon temps...

1 commentaire:

  1. comme tu as raison, comme cette pensée unique, propre et lisse, me fait chier au plus au point!!!!

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