Repos encore en ce jour férié. Donc un recyclage du
lundi 2 février 2009 que j'avais intitulé "1000 chantiers"
"Une curieuse ambiance en ce moment: un
gouvernement qui semble mouliner dans le vide, un président qui se
tait, qui va parler, mais dont la parole, archi usée, ne sera qu'un
discours de plus et une situation économique qui se dégrade. Pas de
journée sans une triste nouvelle.
Le gouvernement vient
d'annoncer un plan de 26 milliard d'euros, soit 1,3 % du PIB, dont il
n'espère qu'une croissance de 0.6% ce qui m'étonne un peu: on devrait
retrouver une croissance au moins égale à la dépense engagée.. Je ne
suis qu'un béotien, mais je m'interroge...
Si l'on se penche sur
la grande affaire de l'année dernière, la fin de la pub sur la télé
publique, le résultat ne vaut pas qu'on en parle. Le gain de confort est
insignifiant, mais le coût prodigieux. Tout ça pour ça?
Si toutes
les réformes engagées aboutissent au même résultat, on peut être
inquiet: ce qui nous protège un peu de la crise, pour l'instant, c'est
notre vieux système de redistribution auquel, justement Sarkozy, s'était
attaqué. "Travailler plus pour gagner plus" comment est-ce encore
possible avec les 217000 chômeurs de plus en 2008?
Pour les
avancées sociétales, celles qui ne coûtent pratiquement rien, mais qui
changent la vie, il ne faut rien attendre non plus avec cette droite
inféodée aux conservatismes. Pas d'avancée sur l'euthanasie, le mariage
homosexuel, la bioéthique. Giscard, lui, avait osé le droit à
l'avortement et abaissé le droit de vote à 18 ans. Au contraire, avec
cette nouvelle droite mâtinée de nouveau centre et de nouvelle gauche,
un retour en arrière : suppression du juge d'instruction, nomination du
PDG de France Télévision, mutation de préfets qui ont déplu, super
présidence, concentration des pouvoirs, effacement du parlement... Pas
de quoi nous réjouir...
Curieuse ambiance, donc. L'hiver se
prolonge, la crise s'étend. Le peuple semble désabusé: 62% des français
pensent que la politique du gouvernement ne permet pas de lutter
efficacement contre les effets de la crise. Souhaitons cependant que ce
plan de relance aux 1000 chantiers produise rapidement des effets
notables...."
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