C'était un peu déprimant de manger avec mon père dimanche. D'habitude nous sommes installés dans une petite pièce et souvent seuls, mais hier, c'était dans la grande salle à manger au milieu des autres pensionnaires. Dames qu'on doit alimenter à la petite cuillère, messieurs qui bavent, fauteuils à roulettes pour la plupart, mains tremblotantes, visages décharnés, dames qui ne sait pas retourner dans sa chambre ou équipée d'une étiquette dans le dos pour qu'on la ramène, bref la totale. Nous passerons tous par là. L'essentiel c'est que ça soit le plus court possible. Malgré ça, mon père a un moral correct et reste positif. Après ce repas un peu gore tout de même, mais bon, il y a vraiment pire, nous sommes allés nous promener.
Mer magnifique et tranquille, marée basse, grand coefficient, quelques pécheurs à pied, encore beaucoup de monde dans les restaurants du front de mer, une belle journée de septembre.... Je ne sais plus trop de quoi nous avons parlé, mais je ne souviens que mon père est revenu encore une fois sur le jour où il a vu Hitler à la fenêtre du train qui l'emmenait à Hendaye pour sa rencontre avec Franco. Et il s'en fait maintenant un titre de gloire: " je suis l'une des dernières personnes vivantes à avoir vu Hitler". Je lui accorde bien volontiers cet avantage....
Nous avons aussi croisé deux espagnols venus ramasser une algue rouge, le gélidium impérial qui sert dans la cosmétique, à fabriquer l'agar-agar, et plein d'autres choses... C'est vendu 23 centimes le kilo si mes renseignements sont exacts. J'imagine qu'ils en ont récolté une tonne ce qui leur fait 230 euros.. Mais passer un dimanche après midi à ça, aller dans les rochers à pied, rapporter l'algue dans des bassines, faire plus de 100 kilomètres en camion, on ne va pas être jaloux de ce qu'ils ont gagné....
J'avais chiné le matin. De l'étain cette fois. Une assiette que j'imaginais début 19e, mais vérification faite en rentrant, c'est du 18e, et une série de mesures, bien 19e, à laquelle il manque le 2 centilitres, mais que je crois avoir au Sanctuaire. L'étain se vend en ce moment au prix du poids, plus personne n'en veut. Pour de tels objets vénérables, c'est affligeant...
J'avais chiné le matin. De l'étain cette fois. Une assiette que j'imaginais début 19e, mais vérification faite en rentrant, c'est du 18e, et une série de mesures, bien 19e, à laquelle il manque le 2 centilitres, mais que je crois avoir au Sanctuaire. L'étain se vend en ce moment au prix du poids, plus personne n'en veut. Pour de tels objets vénérables, c'est affligeant...
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