Une fois de plus Hollande me déçoit. C'est l'homme des demi-mesures, des mesurettes, avançant au pas d'Echternach, partisan du consensus mou, effrayé d'entendre des gens râler. Mais en France tout le monde râle, faut-il ne rien faire pour autant ?
Placé devant le problème des déficits abyssaux de la France, tétanisé par
l'ampleur des décisions dures et difficiles à prendre, il nous sort la
loi Macron qui s'attaque, certes, à quelques féodalités, mais ne
représente que cinq pour cent des efforts qui sont à faire. La note de la France vient d'être dégradée une nouvelle fois...
S'il avait été placé devant le cas du divorce il l'aurait fait voter , mais devant les protestations de l'église aurait assujetti les couples mariés religieusement à une autorisation de leur communauté avant de prononcer le divorce civil.
S'il avait été placé devant le problème de l'avortement il l'aurait certes autorisé, mais reculant devant les protestations de la hiérarchie catholique, l'aurait limité uniquement aux cas de viol.
S'il avait été placé devant le choix de la contraception, devant les hurlements des rétrogrades, il aurait soumis celle-ci à l'accord du conjoint et pour les mineurs à l'accord des deux parents.
S'il avait été placé devant le cas de la suppression de la peine de mort il en aurait
aboli un bout, mais devant les protestations des uns et des autres, il
aurait maintenu ce supplice pour les meurtres d'enfants et de policiers.
Placé devant le problème du mariage pour tous, il a tout d'abord admis
la clause de conscience pour les élus qui ne voudraient pas appliquer la
loi. Effrayé par les manifestations d' opposants plus que minoritaires dans le pays,
il n'est pas allé jusqu'à autoriser la PMA pour les couples de
lesbiennes.
Placé devant le problème de la fin de vie, alors que 90% des français se déclarent favorables à l'euthanasie il nous mouline une loi qui autorisera la sédation profonde (qu'est-ce aquo ?) et qui veut surtout de ne pas trop déplaire aux quelques obscurantistes de l'église catholique qui font beaucoup de bruit. L'euthanasie ou le suicide assisté ce n'est pas pour pour maintenant. Les mille ou deux milles malades en fin de vie qui y auraient eu recours chaque année mourront comme des bêtes.... C'est toujours comme cela avec Hollande.
Pas de redressement de la France, peu d'avancées sociétales, laissant un accroissement de la dette de 450 milliards à son départ, le quinquennat de Hollande sera un quinquennat pour rien...
Je ne sais plus qui a dit que Hollande était dur à l'extérieur mais mou à l'intérieur. Il a envoyé nos soldats se battre sur plusieurs fronts, ce qui est loin de constituer des décisions faciles, mais se montre en effet incapable de faire preuve de la même fermeté lorsqu'il s'agit des réformes à mener. Un pas en avant, deux pas en arrière...
RépondreSupprimerHollande cherche des consensus mous pour ne braquer personne, mais réussit à se mettre tout le monde à dos en ne faisant au final pas grand-chose! Il est de toute façon quasiment impossible de faire consensus en France, quel que soit le sujet.
Je suis persuadé que les réformes menées en Allemagne ou au Royaume-Uni n'auraient pas été une solution pour la France (il suffit de voir, derrière les chiffres flatteurs (et encore...) de la croissance outre-Manche ou outre-Rhin, l'explosion de la précarité et de la pauvreté parmi les salariés et les retraités), il y avait des verrous à faire sauter dès 2012. Mais c'est triste à dire, Hollande n'aurait certainement pas été élu s'il avait fait campagne sur ça...