Dernier tour aux Emmas de l'année. Histoire de prendre l'air et de rapporter des choses inutiles. Je suis champion à cet exercice avec d'improbables vases et des objets que je chine parfois ici ou là, à l'instinct, me disant que ce n'est pas mal, que ça a de la gueule, laissant à mes recherches ultérieures le soin de les identifier. Quelques fois j'ai d'heureuses surprises
Ainsi il m'a fallu un an pour savoir que ce morceau de bas relief à trois registres faisait partie d' une frise de stupa, monument où l'on conserve des reliques de Bouddha, provenait de l'ancien royaume de Gandhara et était vielle de 1800 ans environ.
Ainsi hier, cette boîte cube en inox et plexiglas qui m'intriguait depuis trois mois a retrouvé son créateur, Alessandro Albrizzi, un designer italien des années 70, amateur de lignes hyper épurées.
Je partage beaucoup plus de sérénité avec mes objets qui me font voyager dans le monde et dans le temps, qu'à regarder la société telle qu'elle évolue, jusqu'à être choqué par cette couverture du Monde où, pour que la similitude saute aux yeux, j'ai retourné l'image d'Hitler due au même créateur, Lincoln Agnew. Où va-t-on? La confusion des esprits est totale et nous entrons dans une période d'une violence tragique, tant sur les réseaux sociaux que chez les institutionnels qui nous avaient pourtant habitués à plus de modération et de finesse d'analyse.
La crise des gilets jaunes, par ses débordements, sa vulgarité, son irresponsabilité, sa sur-médiatisation, commence à nous entraîner vers les bas fonds de désordres beaucoup plus graves : la CGT appelle chaque jour à la grève générale, des généraux deviennent factieux, le parti socialiste soutient tout et n'importe quoi, Wauquiez a définitivement sombré, l'affaire Benalla continue ses ravages et Marine Le Pen attend tranquillement son heure.
Depuis ce matin, les télés d'info en direct nous rabâchent déjà leurs commentaires sur les futurs vœux du Président de la République en soulignant leur aspect crucial en cette période troublée où les valeurs essentielles de ce qui nous rassemble sont complètement remises en cause.
Je n'attends pas grand chose de cet exercice difficile. Les télés d'info en direct interrogeront ensuite tous les mécontents qui diront tout le mal qu'ils pensent de ce quadragénaire qui "n'aura pas répondu aux attentes du peuple français"....
Je ne vais pas déjà pronostiquer les difficultés qui nous affaibliront en 2019. Elles ne manqueront pas et risquent de nous entraîner beaucoup plus bas encore..
Pour ce qui concerne ma famille et moi-même, nous avons eu notre dose en 2018. Je peux raisonnablement espérer que 2019 sera meilleur. Je vais d'ici quelques jours descendre voir mes petits enfants. Je suis resté bloqué ici six mois et j'imagine qu'ils auront grandi....
Je souhaite à chacun d'entre-vous un joyeux réveillon et une bonne année 2019...
Oui, ils sont tombés bien bas.
RépondreSupprimerhummm, j'adore !!! bisous :)
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