lundi 28 septembre 2020

De retour

J'ai terminé mon tour et je suis rentré. Voyager par ces temps de Covid, c'est rester masqué de bout en bout.

Ravi de mes quelques jours en l'Île, endroit où j'aime bien me ressourcer. Vu mon frère et son épouse qui accusent le coup  avec ce virus qui pourrit leur existence et les isole. On vit  désormais bizarrement et nous avons gardé nos distances durant cette rencontre. Nous ne sortirons pas indemnes de cette crise.

Sur le trajet du retour la question que je me posais c'était de savoir si je passais voir ma fille ou non. En effet elle m'avait annoncé qu'elle avait eu de la fièvre et une sorte de gros rhume et qu'elle attendait un résultat de test  qui ne vint jamais, le laboratoire l'ayant perdu. Estimant finalement que la durée probable de son éventuelle contagion en cas de Covid était dépassée, j'ai décidé de la voir en nous promettant que nous resterions prudents du mieux que nous pourrions..

Rentré, j'ai donc repris ici mes petites habitudes de demi-confiné, sortant très peu. Je n'entends autour de moi que des gens qui râlent, qui gémissent, qui critiquent, croyant sans doute que ceux qui nous gouvernent font tout pour aggraver la situation, remontés, il faut le souligner, par des irresponsables bavards, incompétents  et médiatisés, qui estiment que l'Etat doit tout au citoyen qui n'a qu'à  attendre que la manne céleste répande sur lui tout ses bienfaits et règle tous ses problèmes sans lui demander aucun effort en retour.

Or la seule chose qu'il faut se dire, c'est qu'il faut s'installer dans cette pandémie et en faire un quotidien, en espérant qu'on pourra en sortir dans six mois quand un remède ou un vaccin arrivera..

Oui, encore au moins six mois et au lieu de s'épuiser à râler et à  tout contester, il vaudrait beaucoup mieux essayer de s’accommoder de la situation.. Quand je pense à mes parents et mes grands-parents qui se sont adaptés à quatre ans de guerre où ils ont manqué de tout, survivants sous la férule d'un ennemi impitoyable, je me dis  que nous sommes des petits joueurs.

Je suis retourné aux Emmas cet après midi et je me suis tapé la désormais longue attente. Discuté un peu avec mon débatteur qui est venu prendre sa place dans la queue en début de matinée, soit six heures avant l'ouverture ! 

J'ai trouvé ce jouet magnifique fabriqué par Bremer & Brückmann à Braunschweig en Allemagne vers 1885, une époque où les petites filles apprenaient à coudre... La Colibri, appelée aussi la Liliput, a la réputation d'être une machine à point de chaînette de bonne qualité.

1 commentaire:

  1. Vous écrivez : " et au lieu de s'épuiser à râler et à tout contester, il vaudrait beaucoup mieux essayer de s’accommoder de la situation.. Quand je pense à mes parents et mes grands-parents qui se sont adaptés à quatre ans de guerre où ils ont manqué de tout, survivants sous la férule d'un ennemi impitoyable, je me dis que nous sommes des petits joueurs." C'est ce que je me dis aussi bien souvent : les contraintes auxquelles nous avons à faire face, pour désagréables qu'elles sont, ne sont rien face aux souffrances endurées naguère. Qu'importe d'être privés de terrasses ou de restaurants si cette privation est utile. Nous perdons le sens de la mesure et mettons tout sur le même plan : d'où le déferlement de colères, de haines parfois, de contestations systématiques et aveugles pour des billevesées.

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