jeudi 17 janvier 2013

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Simone Weil  vient de rater sa sortie. Sa participation, un peu honteuse, à  la manif pour "le mariage pour nous et pas pour eux" m'étonne, mais c'est ainsi. Elle rejoint donc le clan des quelconques, ceux qui  n'osent pas, qui ne veulent surtout rien changer et qui se foutent complètement du mal être des autres. Le conservatisme béat a encore quelques beaux jours devant lui, mais qu'il se dépèche, le monde se transforme rapidement. Il y a trente ans les divorcés étaient montré du doigt. Il n'y a plus maintenant que l'église catholique pour les discriminer. Il y a trente ans les homosexuels venaient juste de sortir de la clandestinité, beaucoup vivent maintenant en pleine lumière. Dans trente ans les curés en soutane passeront pour des dinosaures ayant de graves problèmes psychiques et les familles homoparentales vivront leur vie tranquillement au milieu de tout le monde. La vraie loi naturelle c'est celle du progrès, des transformations, de l'évolution. On ne serait pas arrivé sur terre sans cela.. Les adorateurs de gaufrettes en sont encore à Adam et Ève. Pauvres demeurés!

Je continue avec mon frère de vider, de vider, de vider et, curieusement ça va beaucoup plus vite que je ne l'avais imaginé. Nous avons fait venir un ferrailleur, personnage pittoresque, mi gitan, mi roublard, qui nous rend bien service même s'il nous achète tout ce qu'il emporte pour des clopinettes. Mon père avait un art subtil de l'empilage, mais je pense surtout qu'il ne voulait pas s'embêter avec ses déchets qu'il gardait ad vitam aeternam sous le prétexte que ça pouvait encore servir.  En vidant tout nous n'avons pas fait de  découverte. Aucun trésor enfoui. Rien à conserver. Stocké en bord de mer tout ce qui est fer est complètement rouillé et tout ce qui est bois est pourri. Mon père avait aussi la passion du congélateur. Je crois qu'on en a apporté six ou sept à la déchetterie. Je ne ferai jamais assez l'éloge des déchetteries  qui prennent quasiment tout, vielles peintures, vieux matelas, vielles moquettes, etc... Nous n'avons cependant pas de chance avec le temps car il pleut sans cesse.

Pendant la pause repas, ce midi, j'ai regardé le paquet de lettres conservées par ma mère et sans en lire aucune qui soit manifestement de mon père, j'ai cependant sorti du tas une lettre de mon arrière grand-père, qui, de sa fine écriture et phonétiquement, puisqu'il n'a appris le français qu'après l'âge de vingt ans, lui écrivait des mots pleins de tendresse le jour même de son soixante huitième anniversaire en 1942. Il termina sa lettre de deux lignes en basque à l'intention de ma grand-mère.  J'ai l'impression que c'est ma mère qui était chargée à l'époque d'écrire aux uns et aux autres et de garder les contacts avec toute la famille.
J'ai aussi retrouvé, plié en quatre, son certificat d'études, qu'elle a eu à tout juste 13 ans avec la mention bien. Ce fut la fin de sa scolarité.

Autre document qu'elle conservait, cette carte lettre, envoyée par un prisonnier interné en Allemagne, si je ne me trompe pas. Rien qu'à  la lire on frémit et on comprend instantanément le bonheur qu'on a de nos jours de vivre en paix dans un pays libre et démocratique.


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