C'est le jour d'après.
J'ai regardé tout à l'heure "C dans l'air" et je suis toujours dans le marasme, comme l'étaient les intervenants dont les "il faut" et les "faut qu'on" ont résonné dans le vide des solutions qu'on n'aura jamais. On sait identifier les problèmes qui se posent, immenses, mais quels moyens a-t-on pour européaniser des familles repliées sur elles-mêmes, parfois pauvres, parfois incultes, qui n'ont que les référents de leurs communautés et dont les enfants n'apprendront pas grand chose à l'école. Les quartiers nord ont très peu manifestés à Marseille et hier il n'y avait pratiquement aucun voile dans la manif où j'étais.... Ils étaient pourtant appelés à participer...
Je suis pessimiste pour la suite. Les actes islamophobes se développent depuis quelques jours, ce qui était à prévoir, et dans l'autre sens des jeunes élèves musulmans, par exemple, estiment que les dessinateurs de Charlie Hebdo n'ont eu que ce qu'ils méritaient. Ils n'ont fait que répéter ce qu'il entendent chez eux....
L'islam ne parviendra jamais à évoluer, j'en ai bien peur. D'un autre côté je reçois quantité de signaux qui m'indiquent que les français d'origine sont de plus en plus méfiants envers les français issus de l'immigration. Nos communautés vont s'isoler les unes des autres.
Loin de la folie des religions dont on voit bien vers quelles impasses elles nous mènent, je suis content d'être incroyant. Bien que constamment oubliés dans les commémorations d'hier nous sommes environ un tiers de la population, sans représentant, sans hiérarchie, sans dogme, sans écrits fondamentaux, sans interdits alimentaires, sans tenue particulière, sans lieu de culte, refusant l'obscurantisme, croyant au progrès, libres et responsables de tous nos actes et n'emmerdant personne.
Les religions nous font chier, et c'est peu de le dire....
On n'est pas rendus, comme disait l'autre. Nos politiques auront-ils le courage de sortir de l'ornière électoraliste et s'engager dans des débats de fond ? éducation surtout... Je ne crois pas... Hélas, mille fois hélas.
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