Je ne suis toujours pas sorti de ma torpeur hivernale et c'est à peine si je vais noter le niveau qu'un certain maire a atteint en refusant une sépulture à un enfant rom.... Même les morts n'ont plus droit au respect de nos jours, et le rituel des rituels, les obsèques, pratiquées depuis la nuit des temps, 300 000 ans, 400 000 ans, est nié par un élu de la République qui, le pauvre, vient de nous dévoiler qu'il était ailleurs, dans son monde de demain fait d'indifférence et d'inhumanité, mais qu'il n'était certainement plus parmi nous....
Je sais, c'est trop facile de fulminer. Je suis le premier à vouloir réexpédier ces roms chez eux, à vouloir renvoyer ces bateaux pourris de l'autre côté de la Méditerranée d'où ils viennent, à déplorer cette présence de clandestins qui n'ont rien à faire chez nous, à dire que l'islam nous pose un sérieux problème d'intégration, à déplorer les guerres ici où là sur la planète, etc...
Mais bon, je mets des limites à toutes mes récriminations. Je reconnais le premier que ce sont devenus des problèmes difficiles à gérer. Je ne voudrais pas être le juge qui ordonne l'évacuation d'un camp de roms en sachant qu'on va remettre ces gens dans la rue, je ne voudrais pas être le maire qui essaie d'intégrer l'une ou l'autre de ces familles en sachant qu'elles seront à charge de la communauté pendant des années et des années, je ne voudrais pas être le médecin qui reçoit des gens misérables qui ne parlent pas notre langue et qui tombent malades ici...
Cette immigration subie, c'est une de pires choses qui puisse arriver à notre société. Elle la déstabilise en permanence, l'oblige à des contraintes, et est devenue un enjeu politique d'importance qui alimente les populismes les plus terre à terre. Face à cet afflux incontrôlable ou au minimum très difficilement contrôlable, il n'y a pas de bonne réponse, sauf à devenir inhumain. Or, c'est une marche que nous ne devrons jamais franchir, nous mettant en péril nous-mêmes....
Et donc, oui, renvoyons les roms et les clandestins, empêchons-les de venir, mais en attendant soyons humains face à des humains....
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