Cette affaire Ferrand, c'est un véritable casse-tête pour Macron, car l'opinion commence à bouger et le 18 juin, c'est encore dans 16 jours... Ça laisse assez de temps pour une hémorragie, comme ce fut le cas pour Jospin suite à l'agression de Paul Voise trois jours avant le premier tour de 2002, ou pour Marine Le Pen qui, suite à son calamiteux débat, a perdu 6 à 7 points entre le jeudi et le dimanche.
Or le mode de scrutin pour les législatives est extrêmement sensible en raison de son effet amplificateur. Les écarts de voix qui séparent les vainqueurs des vaincus sont parfois de quelques dizaines et en cette période de recomposition, quels que soient les résultats annoncés par les sondages, on ne peut jurer de rien.
Oui, que faire de Ferrand? Personnellement j'aurais tranché dans le vif dès le début de cette affaire, et on n'en parlerait déjà plus. Il était assez évident, dès le départ, que les magouilles de l'intéressé, même si elles n'ont rien, a priori, d'illégal, quoique, exacerberaient l'opinion toujours sous le choc de l'affaire Fillon.
L'affaire Ferrand handicape maintenant Macron et risque de lui faire perdre la majorité absolue aux législatives...
Puisqu'une qu'une enquête préliminaire vient d'être ouverte, cette affaire va vivre au rythme que voudra bien lui donner la justice, et le Maître des horloges devra subir. Ferrand est convoqué pour une audition, on ne parlera que de ça, perquisition au domicile de Ferrand, on ne parlera que de ça, convocation du président des mutuelles de Bretagne, on ne parlera que de ça, etc...
Les derniers 16 jours vont être longs...
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