Pardon

Ségolène Royal a réussi un excellent coup avec ses excuses à Zapatero. L'UMP en est à devoir sortir l'artillerie lourde et les injures pour contrer cette demande de pardon: le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a été jusqu'à mettre en doute la santé mentale de Ségolène Royal et Brice Hortefeux la juge atteinte de "palilalie", un "trouble de la parole dont souffrent les personnes qui répètent systématiquement les mêmes mots". L'effet est ravageur pour Sarkozy: ces critiques de l'UMP à l'égard de Ségolène Royal s'appliquent particulièrement à son cas: qui ne doute pas de sa santé mentale? Il est traité d'irresponsable par cette simple demande de pardon et les démentis de l'UMP et de l'Elysée criant au mensonge n'y changeront rien: Libération persiste et signe, ces propos ont bien été tenus. Kouchner l'a d'ailleurs confirmé, avec des nuances.
Voilà ce qui a été fait de mieux, jusqu'à présent, pour contrer la parole présidentielle, cet envahissement de la télé et des médias qui nous assomme depuis deux ans...
La conclusion revient à Cambadélis : "Soit (Nicolas Sarkozy) n'a pas prononcé ces mots et restons-en là! Si Ségolène doit s'excuser à chaque fois que Sarkozy fait une boulette, elle va passer sa vie à genoux".
Mais, même à genoux, je trouve que la Madone a du punch...