dimanche 10 novembre 2013

La Grande Guerre

Les commémorations de la grande Guerre vont commencer. Déjà des émissions lui sont consacrées et les studios qui fournissent les documentaires aux télés carburent à fond sur ce sujet. Il faut savoir que pratiquement aucun film n'a été tourné dans la zone des combats et que tout ce qu'on nous montrera ne sera que des reconstitutions tournées à l'arrière et d'époque, ou des films réalisés juste après guerre... Il suffit  de se mettre à la place de l'opérateur pour se rendre compte que filmer tel ou tel plan était impossible sous la mitraille: "Le film est présenté en grandes pompes le 21 janvier 1917 au tout Berlin avec grand orchestre et tenue de gala. Les journalistes ne voient pas qu'il s'agit de combats reconstitués. Pourtant la caméra est hors des tranchées, exposée à l'ennemi ou face aux combattants (les opérateurs auraient ainsi devancé l'armée !). Les journalistes s'enthousiasment : "la guerre est vue de face et sans détour : l'objectif est objectif"...

Ceci dit je suivrai les principales commémorations des quatre prochaines années, comme j'avais suivi avec recueillement, pendant cinq ans environ, les actualités cinématographiques des années 40 diffusées samedi après samedi,  d'abord sur la Sept à partir de 1989, puis sur Arte à partir de 1992, dans une émission historique de visionnage d'archives avec un décalage de 50 ans, nommée « Histoire parallèle » sous la direction de l'historien Marc Ferro.

Mes deux grands-pères sont revenus de cette boucherie. Je ne conserve malheureusement que de rares souvenirs personnels  de l'un ou de l'autre et absolument rien de cette période. Celui que j'ai connu ne parlait jamais du passé de sorte que cette période épouvantable ne laisse aucun souvenir dans la mémoire familiale... 

Je ne sais pas si Arte a prévu de reprendre la bonne idée des années 90 et de nous raconter semaine après semaine le déroulement de la vie pendant ce conflit à l'aide d'historiens, de journaux, d'archives et de films qui valent ce qu'ils valent, mais si c'était le cas, je serai, bien entendu, un spectateur assidu à cette grande leçon d'histoire...

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