lundi 2 mai 2016

Des gros bras de Ségolène...

En allant chiner hier matin la radio m'apprenait que Ségolène allait interdire tout le commerce de l'ivoire en France, et patati et patata, première nation au monde à aller aussi loin, regardez comme je suis belle en ce miroir, admiirez mon courage, je vais sauveeer les éléphants de la planète à moi toute seule, je suis Ségolèèène aux gros bras.

Bon d'accord. Qu'on ne tue plus d'éléphants, qu'on leur foute la paix avec leur ivoire, entièrement d'accord. Mais l'ivoire des éléphants morts  avant 1947 peut  actuellement circuler  librement en Union Européenne et la dame aux gros bras veut y mettre fin pour qu'on soit les plus purs, les plus vertueux, les plus exemplaires, nous les Français, éclaireurs du monde,  et elle va interdire le commerce d'objets anciens. Pour  roucouler devant les roitelets d'Afrique la dame aux gros bras va donc me faire chier avec mes deux crucifix sculptés à la fin du 19e siècle. C'est à cela qu'on reconnait les hommes et les femmes qui ne seront jamais d'Etat: ils ont le sens du détail et emmerdent leur peuple... Bien entendu tous les autres pays du monde, conformément aux conventions et traités signés, continueront de commercer  l'ivoire ancien d'éléphants morts il y a belle lurette.... Et ils se foutrons de nous...

Pourtant la Dame aux gros bras, pour l'écotaxe, s'est faite ratatiner par les bonnets rouges bretons. Je lui dois de respirer encore et toujours les gaz des milliers de camions de l'Europe entière qui passent en plein cœur de ma ville chaque jour pour éviter de payer des taxes  en Allemagne. Pour le barrage de Sivens, elle a remballé vite fait devant une poignée d' écolos hystériques, violents et non représentatifs. Pour l'aéroport de Nantes, elle prépare déjà sa déroute. Faire l'intéressante en Afrique c'est quand même plus facile...

Mais plutôt que de me faire chier avec mes deux crucifix du 19e siècle que je ne pourrai plus revendre, elle ferait mieux de se préoccuper d'une autre espèce en voie de disparition en Afrique, car chassée et pourchassée par les roitelets et les obcurantistes. Je veux parler de l'homosexuelus erectus, un descendant du singe. Outre que cette espèce néanmoins humaine est ostracisée, emprisonnée, parfois tuée sur presque tout le continent, il se trouve même dans la belle ville de Tunis des commerçants pour afficher sur leur devanture ou dans leurs taxis "interdit aux homosexuels" rappelant ainsi quelques inscriptions du même acabit qui furent tracées jadis dans la bonne ville de Berlin. Allons, allons, Berlin, ça ne vous dit rien? On apprend ça dans les livres d'histoire....

Carnet de bal en ivoire. Milieu 19e s.

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