Le 25 février j'écrivais :
" on va le laisser envahir l'Ukraine en espérant qu'il s'arrêtera là et on va entreprendre une guerre larvée de sanctions qui ne sera pas sans conséquences sur notre vie ici, des restrictions à prévoir etc, tout en essayant de négocier avec ce paranoïaque.... Et il faudra accueillir des milliers de réfugiés qui ne vont pas manquer de déferler dans l'Europe de l'Ouest.. Mais franchement, je ne vois pas d'autre solution raisonnable."
Le 7 mars j'écrivais :
"Je suis effaré par les candidats qui, sur leur lancée, continuent tranquillement de débiter leurs propositions de campagne, radotent sur toutes avancées sociales qu'ils vont offrir au bon peuple et nous décrivent leur monde plus juste, plus riche, plus généreux faisant complètement abstraction des dures réalités qui vont bientôt nous tomber dessus en raison de la guerre d'Ukraine qui vient de démarrer et dont on perçoit déjà les premières conséquences.
A commencer par les prix effarants que vont atteindre toutes les sources d'énergies, le gaz, le pétrole qui frise déjà les 150 dollars le baril, l'électricité qu'il va falloir partager avec les Allemands, les Autrichiens et les autres, trop dépendants du gaz russe que Poutine va peut-être couper. Nous aurons peut-être froid l'hiver prochain si cette guerre continue et rouler va devenir un luxe. Le blé va manquer. L'Ukraine et la Russie n'en exporteront plus et ses cours vont s'enflammer. Les pays arabes très dépendants de ces approvisionnements risquent des émeutes de la faim.
Tous les circuits de distribution vont être perturbés par le coût des transports, l'insécurité qui risque de se développer, et l'appauvrissement général des populations qui vont passer en cycle de survie. L'industrie du luxe va subir la crise de plein fouet.
L'Europe va cesser d'être un marché hyper consumériste pour se recentrer sur des dépenses essentielles en faisant tous les efforts nécessaires pour ne pas laisser plus de monde entrer dans la pauvreté, sans oublier les 3 ou quatre millions de réfugiés qu'il faudra se partager entre Européens, loger, nourrir et soigner. Cette crise va durer plusieurs semaines, ou plusieurs mois ou plusieurs années, nul ne sait et éventuellement elle connaîtra des épisodes dramatiques dont le déclenchement va dépendre d'un fou furieux incontrôlable qui va accentuer son chantage à l'atome au fur et à mesure qu'il échouera dans la réalisation de ses objectifs.
Dans le ronron de la douce béatitudes des campagnes électorales de nos chers candidats, je n'entends personne, sauf Macron, nous annoncer des jours difficiles, insister sur le redéploiement à moyen terme de certains sources d'approvisionnement, commencer à travailler là-dessus, envisager des actions avec le reste des Européens, nous parler de renforcement de notre politique militaire, bref ils s'en foutent, sont incapables d'envisager un avenir difficile et même quelques-uns sont prêts à aller se prosterner devant Poutine...
Je ne veux pas tracer un tableau trop noir de la situation, mais elle peut le devenir et tous ces candidats ne font rien pour nous y préparer, pour s'adapter, pour anticiper, montrant par là qu'ils sont absolument inconscients de ce qui se joue et qu'ils ne seront jamais capables d'y faire face. Tous minables sauf un !"
Oui, c'est la fin de l'abondance.
Tout ce qui nous arrive ou va nous arriver était prévisible dès les premiers jours de cette guerre. J'étais peut-être un peu pessimiste, mais tout est possible. Macron l'a su et l'a dit alors. Ceux qui lui reprochent de le rappeler aujourd'hui feraient mieux de se taire, ils étaient déjà déconnectés du monde réel et ils le sont toujours.
J'ai trouvé cette étonnante céramique de Creaciones Anguiano, pratiquement inconnu sur le Net, de sorte que je ne peux pas en dire davantage à son sujet.
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