Perspectives

 

Dominique Reynier, invité hier de C dans l'air, a fait une remarquable analyse de la situation. 

Intervenant dans tous les sujets d'actualité il a en particulier fait remarquer qu'aux dernières élections présidentielles le camp modéré, Hidalgo, Pécresse, Macron a fait moins de 25% des voix au premier tour, et constatant que Marine Le Pen avait fait 43% au second tour alors que son père avant elle était à 20 %, c'était le signe  qu'elle continuerait de progresser, d'autant que le Président Macron ne pourrait pas se représenter et qu'aucune figure modérée n'émergeait pour le remplacer. Les élections de 2027 verraient probablement l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.

Commentant l'assassinat de Lola il a remarqué que cette tragédie profiterait aux anti-système et aux extrêmes, et qu' "il est temps que les médias et les politiques acceptent de parler rationnellement des problèmes d'insécurité liés au phénomène migratoire, sans que cela soit stigmatisé comme une mauvaise pensée" plutôt que de laisser le champ libre  au RN sur cette question. Il a justement remarqué que les gens votaient le Pen, non pour ses  propositions économiques, mais essentiellement en raison de ses positions anti-migrants, opposant la réalité des votes aux illusions des sondages qui placent l'insécurité en 7e position des préoccupation des Français, comme essayait de lui rétorquer  Patrick Cohen.

Sur les grèves actuelles il a relevé la place qu'occupait la voiture dans nos modes de vie, équipement essentiel qui nous donne le sentiment de liberté, permet un vivre mieux  et il note que 7 salariés sur 10 en ont besoin pour aller travailler.  Et donc parlant de la grève des raffineries il a trouvé "incompréhensible que 90 personnes puissent bloquer la France ".

Bref il juge la situation globale ingérable et je l'ai senti assez pessimiste, en particulier avec le climat politique actuel. La majorité étant relative, on pouvait espérer une coalition des modérés pour gouverner le pays comme c'est d'usage dans la plupart des pays européens, mais chaque parti campe sur ses positions, le parti socialiste s'étant d'ailleurs engagé dans une alliance contre nature.

Bref, on n'est pas sorti de l'auberge...