dimanche 10 avril 2011

Inquiétude

J'ai travaillé samedi avec ma fille à son appartement et la conversation, tout en peignant et en installant des prises de courant, a porté sur l'audace de son achat, parce que, il faut bien le dire, le résultat n'était pas évident au départ: j'ai commencé à "taper dedans" le 21 février et ce n'est pas encore terminé bien qu'on devine maintenant le commencement du début de la fin de ces travaux. Je lui ai dit qu'elle avait dû être pas mal inquiète avec ce chantier sur les bras, ce sur quoi elle m'a répondu qu'elle n'était jamais inquiète. Gloups! Elle a ajouté que ça déconcertait souvent les gens et particulièrement ses collègues de travail.
Je ne la crois pas tout à fait, mais il est certain que ma fille est quelqu'un de particulièrement tranquille, stable, opiniâtre, confiante en elle et active. Elle a même fondé une association qu'elle a fait reconnaître d'utilité publique, qui tourne bien avec environ 150 membres et dont elle est présidente.
Pourquoi n'est-elle pas inquiète?
Un début de réponse vient du fait qu'elle n'a jamais été frappée étant enfant, même pas une claque. Je ne sais plus trop quel père j'ai été, mais son éducation s'est faite à travers la parole et l'éveil de la curiosité. Il est bien connu que les enfants non frappés font des adultes moins stressés que les autres, capables de beaucoup d'empathie, de rapports confiants et positifs. Au contraire les enfants ayant subi des coups font de pauvres adultes: la lecture de ce forum est consternante.
Oui, je n'ai pas élevé ma fille dans la peur et c'est certainement en partie pour cela qu'elle n'est pas inquiète aujourd'hui...

2 commentaires:

  1. Tu as raison, c'est un éclairage tout à fait pertinent. Mais peu d'adultes n'ont pas reçu claques et fessées dans leur enfance... Crois tu qu'il y ait moyen de dépasser cette crainte inconsciente à force de travail sur soi et d'ouverture ?

    RépondreSupprimer
  2. En premier je me suis débarrassé de la religion, qui prospère sur l'inquiétude et les craintes, en second je me suis dit qu'on pouvait essayer d'innover en matière d'éducation et qu'on verrait bien le résultat, en troisième je me suis mis en péril quelques fois et comme je m'en suis plutôt pas mal sorti j'ai pris confiance en moi, en quatrième j'ai constaté que le travail et l'opiniâtreté étaient deux bonnes choses, ensuite j'ai vécu une sexualité plutôt épanouie et diverse qui m'a permis de bien connaître autrui, ce qui fait qu'au bout du compte, connaissant ses capacités et celles des autres, et remarquant qu'on est tous à peu près pareils, il n'y a pas de raison d'être plus inquiet que cela.
    Oui, travailler sur soi et sur les autres permet d'avancer....

    RépondreSupprimer