J'ai commencé l'année doucement en restant bien au chaud dans mon antre.. Des sorties quand même pour aller chiner ou comme hier, pour profiter de la journée gratuite du musée d'art moderne où une intéressante exposition raconte Käthe Kollwitz dont je n'avais jamais entendu parler. Au fil des salles je me suis dit que cette excellente dessinatrice avait dû être chiante à vivre, gémissant à chaque coup de crayon noir sur la misère de la classe ouvrière. Bien-sûr il y avait beaucoup de pauvres dans les débuts du 20e siècle, mais, si je m'en réfère à mon histoire familiale que la pauvreté n'a pas épargné, ma grand-mère, par exemple, a quitté l'école et a été placé comme bonne à l'âge de neuf ans, je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu qui que ce soit se lamenter du matin au soir sur son sort, alors qu'ils ont, en plus, traversé deux guerres qui ne furent pas des moindres.
Au cours d'une conversation avec M., je lui ai montré un petit vase en terre cuite et un autre en verre, dont je pense qu'il pourrait s'agir de lacrymatoires, objets qu'il n'imaginait pas qu'ils pussent exister, en lui expliquant que pleureuse, finalement, ça pouvait être un métier.. Cette pauvre Käthe, c'est sûr, en avait fait le sien...
Pour revenir à des choses plus contemporaines, j'ai trouvé ces trois objets datant de l'époque où j'émergeais dans le monde. L'aluminium alors était roi... Puis vint le plastique..
Cela me rappelle que ma mère, aînée de trois soeurs, à commencé sa carrière vers quinze-seize ans comme bonne à tout faire.
RépondreSupprimerMais à cette époque, il y avait une solidarité et une valeur de partage, même lorsqu'on avait pas grand chose à partager.
Et puis il y avait la fierté ...
Et puis aussi une possibilité de promotion par le travail ...