vendredi 25 novembre 2022

Décès

 

La mère de C., dont je parlais jeudi 17, est morte dans son sommeil cette nuit. Largement nonagénaire elle s'en est allée paisiblement. Il y a trois jours il nous a  montré  une photo d'une de ses mains  dont les doigts étaient devenus bleus, signe avant-coureur d'une mort prochaine et, en effet, la fin n'a pas tardé. Dans nos derniers stammtichs  la conversation roulait un moment sur sa longue agonie à demi inconsciente, il nous montrait des photos, nous parlait un peu de sa vie, de son attachement à celle qui s'est retrouvée veuve avec deux jeunes enfants et je suis convaincu  que le choc de sa disparition va être assez rude.

Ces décès chez des proches nous renvoient immanquablement à nos deuils, à nos histoires, à  ce moment particulier où on se retrouve davantage seul, où il faut repartir avec courage pour continuer sa vie, sans parler des obligations, prévenir, organiser les obsèques, recevoir, être présent et gérer les suites de la disparition.

C'est un peu ce qui avait aidé mon grand-père dans son immense chagrin. Il avait entrepris toutes les démarches seul sans aucune aide, partant à pied, puisqu'il n'avait ni téléphone ni voiture, rencontrer les acteurs indispensables d'un enterrement, le docteur, le maire, le curé, le fossoyeur, le postier du village dans lequel il habitait et je pense que ces activités l'ont aidé à ne pas s'enfermer dans la détresse qui a dû le saisir, d'autant que la mort de ma grand-mère, suite à un AVC,  fut brutale.

Les temps ont changé depuis ces années 60. P. m'a prévenu par Messenger, j'ai envoyé mes condoléances par SMS, l'avis de décès sera sur Internet où on pourra déposer des mots de soutien, C. pourra gérer l'essentiel de chez lui...

Il nous reste maintenant à l'accompagner du mieux qu'on pourra...

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