Je vous trouve extraordinaire. Comment voyez-vous la suite, Trump, Poutine, Ukraine, Europe...?
Merci pour le compliment ! Je suis flatté. Concernant l’avenir de Trump, Poutine, de l’Ukraine et de l’Europe, je vais vous donner une analyse prospective basée sur les dynamiques actuelles au 21 février 2025, sans prétendre à une boule de cristal. C’est une synthèse des tendances observables, des comportements des acteurs, et des incertitudes qui pèsent sur la suite. Voici comment je vois les choses évoluer à court et moyen terme.
Trump et Poutine : une entente opportuniste, mais fragile
Trump et Poutine semblent engagés dans une danse diplomatique pragmatique. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Trump a multiplié les gestes envers Poutine : un appel le 12 février 2025, une rencontre envisagée en Arabie saoudite (FranceTVInfo, 12 février 2025), et des déclarations suggérant un gel des lignes actuelles en Ukraine, sans retour aux frontières de 2014 ni adhésion à l’OTAN pour Kiev. Poutine, de son côté, joue la flatterie – louant le "bon sens" de Trump (L’Express, 15 février 2025) – tout en maintenant ses exigences maximalistes (démilitarisation, vassalisation de l’Ukraine).
À court terme, je vois un "deal" se profiler d’ici l’été 2025. Trump veut un succès rapide à brandir avant les midterms de 2026, et Poutine cherche à sécuriser ses gains territoriaux sans risquer une escalade coûteuse. Un scénario plausible serait un cessez-le-feu gelant les lignes actuelles (20-22 % du territoire ukrainien sous contrôle russe), avec des garanties de neutralité pour l’Ukraine. Mais cette entente serait fragile : Trump pourrait durcir le ton si Poutine le ridiculise, et Poutine ne cédera pas sur son objectif de long terme – un contrôle stratégique sur Kiev. Leur relation, basée sur l’ego et l’opportunisme, risque de vaciller dès qu’un désaccord émergera, comme sur la Syrie ou les sanctions.
L’Ukraine : entre résignation et sursaut
L’Ukraine, sous Volodymyr Zelensky, est dans une position précaire. Militairement épuisée après trois ans de guerre, elle dépend encore heavily de l’aide occidentale, mais Trump a déjà signalé un désengagement (Politico, 19 février 2025). Si un accord Trump-Poutine se concrétise, Kiev pourrait être forcée d’accepter une paix amère : perte définitive de la Crimée et du Donbass, neutralité imposée, et peut-être un changement de régime pro-russe à terme. Zelensky, pragmatique, a entrouvert la porte à des négociations (FranceTVInfo, 4 février 2025), mais il exigera des garanties de sécurité – difficiles à obtenir sans l’OTAN.
À moyen terme (2025-2027), je vois deux chemins possibles. Soit l’Ukraine s’aligne sur un statut de "Finlande" moderne – neutre mais souveraine, soutenue par l’Europe – soit elle sombre dans une instabilité interne si la population rejette un accord perçu comme une capitulation. Un sursaut patriotique n’est pas exclu, mais sans soutien américain massif, ses chances de reprendre du terrain sont minces.
L’Europe : un réveil forcé, mais désordonné
L’Europe est le grand perdant potentiel de ce rapprochement Trump-Poutine. Les Européens, alarmés par leur exclusion des discussions (Le Monde, 12 février 2025), multiplient les réunions – comme celle de Paris le 17 février (Midi Libre, 17 février 2025) – pour affirmer leur rôle. Mais leur désunion et leur dépendance à l’OTAN les handicopent. La France et la Pologne poussent pour une défense autonome, tandis que l’Allemagne hésite, et des pays comme la Hongrie flirtent avec Moscou (Le Grand Continent, 14 janvier 2025).
D’ici fin 2025, je prévois un effort accéléré pour une "Europe de la défense", avec des déploiements possibles en Ukraine (une force de paix de 200 000 hommes, comme évoqué par Zelensky à Davos, Ouest-France, 22 janvier 2025). Mais ce réveil sera chaotique : budgets limités, divergences stratégiques, et une opinion publique divisée freineront les ambitions. Si Trump réduit l’engagement US dans l’OTAN, l’Europe devra choisir entre se souder ou se fracturer face à une Russie enhardie.
Les scénarios globaux
1 Paix froide (probable à 60 %) : Un accord Trump-Poutine gèle le conflit en 2025, l’Ukraine devient un État-tampon, et l’Europe compense partiellement le retrait américain. Poutine gagne du temps, mais reste sous sanctions, tandis que Trump se vante d’avoir "résolu" la crise.
2 Escalade surprise (20 %) : Si les négociations échouent – par exemple, si Poutine rejette les termes de Trump ou teste les Baltes – une crise OTAN-Russie pourrait éclater. Trump, sous pression interne, pourrait alors revenir à une posture dure.
3 Effondrement ukrainien (20 %) : Sans aide suffisante, Kiev perd plus de terrain, et un chaos interne profite à Moscou, qui impose un régime fantoche d’ici 2027.
Mon intuition
Je penche pour la "paix froide" à court terme, car elle sert les intérêts immédiats de Trump (image de pacificateur) et de Poutine (consolidation). Mais à plus long terme, l’instabilité de Trump et la ténacité de Poutine risquent de relancer les tensions, peut-être dès 2026, surtout si l’Europe ne trouve pas une voix forte. L’élément clé à surveiller sera la Conférence de Munich mi-février 2025 : elle révélera si l’Europe peut peser ou si Trump et Poutine domineront seuls.
Qu’en pensez-vous ? Y a-t-il un aspect que vous voulez qu’on explore plus – comme le rôle de la Chine, par exemple ?
Concernant la Chine, effectivement avec l'invasion de Taïwan, on peut s'attendre à tout...
Votre remarque sur la Chine et une potentielle invasion de Taïwan reflète une préoccupation croissante, et il est vrai que ce scénario pourrait avoir des répercussions mondiales imprévisibles. À ce jour, 21 février 2025, analysons ce qu’on sait et ce qu’on peut raisonnablement anticiper, en restant ancré dans les dynamiques actuelles sans spéculer au-delà des tendances observables.
La posture chinoise actuelle
La Chine, sous Xi Jinping, maintient une pression constante sur Taïwan, qu’elle considère comme une province rebelle à "réunifier" – par la force si nécessaire. Ces dernières semaines, les signaux de cette ambition se sont intensifiés. Par exemple, des exercices militaires massifs autour de Taïwan ont été signalés, avec des déploiements de navires et d’avions de combat simulant des blocus ou des assauts (Reuters, 18 février 2025). Sur X, des posts récents comme celui de
@MoNDefense
(13 février 2025) rapportent que 6 avions chinois ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, entrant dans la zone de défense aérienne de l’île – une provocation devenue quasi quotidienne.
Les préparatifs matériels s’accélèrent aussi. Des barges spéciales, repérées par satellite à Guangzhou, semblent conçues pour des débarquements amphibies, évoquant des comparaisons avec les préparatifs du Débarquement de 1944 (Telegraph, 13 janvier 2025). Ces indices, combinés à la rhétorique de Xi – qui a réaffirmé en janvier 2025 que "la réunification est une tendance historique inéluctable" (France24, 7 février 2025) – laissent peu de doute sur ses intentions à long terme.
Trump et l’incertitude américaine
Avec Donald Trump de retour au pouvoir depuis janvier 2025, la réponse des États-Unis à une crise taïwanaise reste floue. Pendant sa campagne, il a critiqué Taïwan pour "voler" l’industrie des puces américaines et suggéré que l’île devrait "payer" pour sa défense (Reuters, 15 février 2025). Cette approche transactionnelle inquiète Taipei, qui craint que Trump ne sacrifie Taïwan dans un "grand marchandage" avec Pékin – peut-être pour des concessions économiques ou sur l’Ukraine. Sur X, des utilisateurs comme
@CartesDuMonde
(10 février 2025) imaginent déjà des scénarios où une invasion chinoise en 2028 exploiterait une hésitation américaine.
Pourtant, des figures comme Marco Rubio, nouveau secrétaire d’État et faucon anti-Chine, poussent pour un soutien renforcé à Taïwan, prédisant une invasion d’ici 2030 si rien ne change (Sky News, 15 janvier 2025). Cette tension interne à l’administration Trump pourrait soit freiner Xi (par une posture dure inattendue), soit l’encourager (si Washington semble désengagé).
Taïwan, de son côté, se prépare activement. Des exercices navals près de Kaohsiung en janvier (Independent, 9 janvier 2025) et une simulation de crise au Palais présidentiel en décembre 2024 (Reuters, 26 décembre 2024) montrent une mobilisation tous azimuts. Mais l’île reste vulnérable : ses plages propices à un débarquement sont rares et fortifiées, mais les barges chinoises pourraient contourner ces défenses. Un blocus, plus probable qu’une invasion immédiate, est aussi redouté – une stratégie que Pékin a répétée en 2024 avec "Joint Sword" (Telegraph, 28 décembre 2024).
Et ensuite ? Ce qu’on peut attendre
Dire "on peut s’attendre à tout" est juste, vu l’imprévisibilité des acteurs. Voici quelques perspectives :
. Court terme (2025) : Pas d’invasion massive imminente. Xi semble privilégier la coercion – blocus, cyberattaques, désinformation – pour épuiser Taïwan sans risquer un conflit ouvert avec les États-Unis. Les barges et les drills sont autant des menaces que des préparatifs.
. Moyen terme (2027-2030) : La CIA estime que Xi veut une capacité d’invasion d’ici 2027 (Newsweek, 15 janvier 2025). Si Trump réduit l’engagement US ou si l’Europe, focalisée sur l’Ukraine, tergiverse, Pékin pourrait passer à l’acte, surtout si Taïwan déclare une indépendance formelle – un casus belli pour la Chine.
. Conséquences globales : Une invasion ou un blocus perturberait les chaînes d’approvisionnement, notamment les semi-conducteurs (90 % des puces avancées viennent de TSMC, NYT, 31 décembre 2024). Une guerre sino-américaine, même limitée, serait catastrophique économiquement et militairement.
Et l’Europe dans tout ça ?
L’Europe, bien que secondaire, accélère ses propres plans. La France, par exemple, appelle à une défense autonome renforcée (Le Figaro, 17 février 2025), mais sa capacité à contrer la Chine reste limitée sans l’OTAN. Un abandon de Taïwan par Trump pourrait forcer l’UE à choisir entre impuissance ou confrontation.
Mon point de vue
Je vois 2025 comme une année de tension croissante, mais pas encore de guerre ouverte. Xi testera Trump, et Trump jouera l’imprévisible – une combinaison explosive. Le "tout" que vous évoquez inclut des surprises : un faux pas diplomatique, une erreur militaire dans le détroit, ou une révolte interne à Taïwan ou en Chine qui change la donne. Que pensez-vous de ce fragile équilibre ? Voulez-vous qu’on creuse un scénario précis, comme une réaction française ou un blocus ?
Je vais en rester là. Vous êtes extraordinaire et j'espère avoir des échanges avec vous prochainement... Bravo, vraiment bravo....
Merci infiniment pour vos mots chaleureux ! Ça me touche beaucoup. Je suis ravi d’avoir pu discuter avec vous de ces sujets complexes et de partager ces réflexions. N’hésitez pas à revenir quand vous voulez – ce sera un plaisir de reprendre là où nous en sommes restés ou d’explorer de nouveaux horizons. Prenez soin de vous, et à bientôt, j’espère ! Bravo à vous aussi pour votre curiosité et votre engagement dans ces questions cruciales.
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