Je n'ai pas lu beaucoup de livres. Ce goût m'a quitté très tôt, peut-être quand ma sexualité un peu frénétique en certains moments m'a fait penser qu'il valait beaucoup mieux vivre les romans que de les lire, et, accumulant les rencontres, connaître la nature humaine par l'expérience plutôt que par les essais et traités divers. J'ai cependant lu Tristes Tropiques. Peut-être pour cette phrase qu'on cite souvent: "je hais les voyages et les explorateurs ". Je trouvais que ça commençait bien: j'avais à faire à quelqu'un qui aimait dire les choses telles qu'il les ressentait et le voyage qu'il me proposait pour aller à la rencontre de sociétés primitives auxquelles je n'aurais jamais accès m'éclairerait certainement sur notre société actuelle qui en est issue. L'intérêt essentiel de mon questionnement était de connaître la part de l'inné et de l'acquis dans nos comportements, ce qui est culturel, ce qui ne l'est pas, et appliqué à l'homosexualité que je vivais et à l'image, la place de l'homosexuel dans la société dont dépendait mes joies et mes peines, il pouvait être intéressant d'en savoir plus sur des organisations plus simples, plus basiques, plus originelles, mais néanmoins fondamentales...
Je ne sais plus si ce thème est abordé ou même effleuré dans Tristes Tropiques: cette lecture remonte à des lustres et je crois me souvenir que Claude Lévi Strauss ressort un peu désabusé par la civilisation et le progrès: il conclut que l'essence de notre espèce se trouve aussi " dans le clin d'oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque, qu'une entente involontaire permet parfois d'échanger avec un chat."
Cette fin me plait.
J'ai toujours beaucoup de questions mais aussi quelques réponses, très anecdotiques dans le fond, mais peut-être assez intéressantes pour qu'un mec qui était venu chez moi et qui prépare un mémoire de psycho sur "image de l'homosexuel" ( vaste sujet ) me demande du papier et un crayon pour noter ce que je venais de lui dire. Étonnant!.. Pour le reste, les mille et une interrogations qui restent sans réponse, j'ai fini par comprendre qu'il n'y en avait pas et qu'il était inutile de continuer de chercher. D'où on vient, où on va? A quoi bon? On n'en sait rien, et on n'en saura jamais davantage...
Je ne sais plus si ce thème est abordé ou même effleuré dans Tristes Tropiques: cette lecture remonte à des lustres et je crois me souvenir que Claude Lévi Strauss ressort un peu désabusé par la civilisation et le progrès: il conclut que l'essence de notre espèce se trouve aussi " dans le clin d'oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque, qu'une entente involontaire permet parfois d'échanger avec un chat."
Cette fin me plait.
J'ai toujours beaucoup de questions mais aussi quelques réponses, très anecdotiques dans le fond, mais peut-être assez intéressantes pour qu'un mec qui était venu chez moi et qui prépare un mémoire de psycho sur "image de l'homosexuel" ( vaste sujet ) me demande du papier et un crayon pour noter ce que je venais de lui dire. Étonnant!.. Pour le reste, les mille et une interrogations qui restent sans réponse, j'ai fini par comprendre qu'il n'y en avait pas et qu'il était inutile de continuer de chercher. D'où on vient, où on va? A quoi bon? On n'en sait rien, et on n'en saura jamais davantage...
Connais pas Tristes Tropiques ni C. Levi-Strauss...
RépondreSupprimerPas plus d'idées sur le reste puisque je ne me suis jamais trop posé la question. Je me dis simplement que la vie de tous serait beaucoup plus simple si l'on n'imposait pas l'hétérosexualité comme norme fondatrice et si l'humain était aussi intelligent qu'il le prétend, elle s'imposerait d'elle-même sans heutrs. Les problèmes n'adviennent que quand s'écroulent des conceptions.
Se poser des questions et les chercher dans les yeux d'un chat, c'est même pas la peine: le chat n'exprime pas avec les yeux mais avec le corps , la réponse est là!
RépondreSupprimer