L. a voulu m'offrir quelques livres. Difficile, je ne lis plus. Nous sommes cependant allés fin décembre un soir à la FNAC. Du monde partout sur trois étages.. Nous avons parcouru les rayons en tout sens dans l'espoir de flasher sur tel ou tel titre, puis nous nous sommes séparés nous rendant compte que ça ne serait pas aussi simple. Ayant à peu près saisi la géographie et l'organisation des lieux je suis retourné dans le rayon des alsatiques pour acquérir un répertoire des peintres alsaciens. Pas trouvé. Une plongée ensuite dans la zone des livres d'art en espérant dénicher un ou plusieurs livres catalogues très bien illustrés me permettant d'enrichir mes connaissances dans tel ou tel domaine. Un seul répondait à ces critères, "le génie verrier d'Europe" de Giuseppe Cappa, un gros pavé de 550 pages. Ça tombait très bien. Je vais pouvoir combler d'énormes lacunes..
Au passage j'ai happé le dernier Astérix, post Uderzo, que je rétrocèderai à mon fils après l'avoir lu lors de ma prochaine transhumance et le livre d'entretiens entre Olivier Le Naire et Pierre Rabhi, Semeur d'espoirs.
J'avais vu une interview de Pierre Rabhi dans l'émission " bibliothèque Médicis" de Jean-Pierre Elkabbach, diffusée sur la chaine parlementaire. En matière d'idées et en qualité c'est toujours excellent, d'autant que le cadre majestueux des lieux impose de se porter à sa hauteur ce qui me laisse penser qu' on devrait toujours, pour parler de livres, s'installer dans de belles bibliothèques...
Pierre Rabhi est un personnage étonnant, pratiquement unique par son histoire personnelle, son opiniâtreté, son humilité, ses réalisations et sa réussite. Au fil des pages je me suis aperçu que je partageais beaucoup d'idées avec lui comme la certitude du caractère négatif des religions, le retour à la simplicité, l'importance du travail manuel, le sens du beau, le rejet de la croissance à tout prix, notre trésor qu'est la Terre-Mère, le rejet de la violence etc... Pas que: il rappelle souvent qu'il ne lit plus, ce qui est aussi mon cas...
Mais, comme il le concède si souvent lui-même sa voie est celle de l'utopie et si l'agroécologie et le retour à la terre me semble pertinents dans certaines situations, il suffit juste de se promener dans une banlieue avec ses immenses tours servant à loger les habitants pour se rendre compte qu'aucun d'entre eux ne pourra jamais posséder une surface de terre assez grande pour cultiver et se nourrir lui-même avec des méthodes ancestrale.... Et je doute fort que la plupart aient envie de s'y coller: il faut toujours tenir compte de la paresse de l'homme....
J 'ai aussi regretté son manque d'ouverture quand il écrit que le mariage gay "ne le choque pas outre mesure", mais qu'il considère comme "dangereuse pour l'avenir de l'humanité la validation de la famille homosexuelle". Il se montre en cela très conservateur et au final, avec son retour à la terre ancestrale, c'est plutôt un homme du passé qu'un porteur d'avenir. L'écologie de demain est toujours à inventer...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire