mardi 17 mars 2015

Boycott

Je vais désormais boycotter Dolce et Gabbana. Ils ont dit des conneries sur les gays. Je vais aussi boycotter Ibrahimovic. Il a dit des conneries sur les français. Je continue de boycotter Depardieu qui ne paie plus ses impôts chez nous.
Tout cela ne me demandera aucun effort, je n'ai aucun sens de la mode, du sport médiatique, et je regarde de moins en moins de films. Il faudrait même me payer pour regarder un match de foot, tant cette industrie me semble dérisoire, mais, ceci dit, elle peut servir d’exutoire à bien des frustrations de la vie pour certains. Je suis toujours effaré de la pauvreté des commentaires à la fin des matchs, pourtant émis par des dirigeants prestigieux qui se donnent du mal ( je pense même que certains se font coacher pour ça ) pour dire des choses aussi connes, mais dans le fond, que peuvent-ils dire d'autre? Taper dans un ballon n'aidera jamais à devenir un intellectuel...

Ceci me fait penser, ne cherchez pas par quel itinéraire j'en arrive là,  à la phrase des parents de Coco Chanel, "on n'est pas assez riche pour acheter bon marché" qu'elle a mise en application toute sa vie. J'ai un ami qui est plutôt "label victim" , chaussures untel, polo un tel autre, montre machin, voitures truc et je m'aperçois que tout cela lui coûte bonbon à l'achat et en entretien. Son téléphone bidule est souvent tombé en panne et le contraint à un abonnement quatre fois plus cher que le mien pour le même service rendu. Ses chaussures s'usent peut-être un peu moins vite que les miennes, mais comme elles coûtent six ou sept fois plus cher à l'achat, je m'y retrouve, sa montre, oui bien sûr, mais ça ne se voit pas qu'elle est en or , d'autant qu'il est blanc, et je ne me promène pas avec une loupe pour lire la marque prestigieuse qu'il porte au bras gauche, de sorte qu'il a dû nous expliquer tout ça pour qu'on apprécie à juste titre ses mouvements de poignet. Ses voitures, qu'il ne veut que parfaites en tout point, sont des gouffres financiers. C'est vrai qu'elles sont magnifiques, agréables, mais aucune ne rentrerait dans mon garage, calibré plus populaire, et ma bas de marque me suffit largement pour aller d'un point A à un point B.

Tout cela m'incite à penser qu'il est plus vrai de dire "on est trop pauvre pour acheter cher". C'est finalement la simplicité des gens, leur allure, le côté confortable de leur habillement sans être ostentatoire, leurs gestes, l'harmonie de leur corps, leur regard, leurs premiers mots qui m'indiquent avec qui je suis. On est loin là des slips Dolce & Gabbana que les jeunes qui friment font dépasser de leurs jeans par mimétisme, ou des conversations sans intérêt sur le dernier match du PSG qui pourraient dater d'il y a cinquante ans et qui seront les mêmes dans cent ans... Quand aux bitures de Depardieu...!

Pourquoi je parle de ça, moi? Euh ? Oui, bon, les éléments extérieurs de richesse, la mode, le paraitre, je m'en fous. Voilà...


1 commentaire:

  1. Je ne vais pas boycotter D&G parce que je n'ai jamais acheté leurs fringues, le peu d'argent disponible va plutôt à MSF ou autres. Mais je remercie D&G de me confirmer sur la crétinerie des couturiers, pas tous, mais la majorité d'entre eux. Donc, comme toi, pas label victim.

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