mardi 28 juin 2016

Paradoxe

Étrange moment. Le Royaume Uni est toujours dans la sidération de son vote en faveur du Brexit, les populismes, face à leurs mensonges, commencent à se taire, Podemos effraie et recule en Espagne, les ultra-gauches  s'épuisent dans  des manifestations dérisoires et ridicules en France, les zadistes, ce conglomérat écolo-racaillesque, vient d'être désavoué par la population de Loire-Atlantique, et l'Europe du raisonnable, après un moment de choc, se rassemble, veut poursuivre le rêve européen, et revenant aux fondamentaux des  pays fondateurs, va essayer d' avancer dans l'intégration...

La folie du Brexit qui a instantanément conduit à la désunion de toute une nation et à la chute de sa monnaie, remet en cause les discours des Le Pen, Mélenchon, ces illusionnistes irresponsables qui vont chercher des voix dans les frustrations des uns et des autres et dans les mécontentements qu'ils s'ingénient à exacerber.
Oui, clament-ils, "il vous manque ceci ou cela, on prend des décisions pour vous à Bruxelles, il n'y a plus de frontières, on va revenir au franc, etc" ... On veut tout simplement vous faire oublier que vous êtes dans une société de l'abondance, des hypers-marchés gavés, que vos trains roulent de plus en plus vite, que vos avions sont de plus en plus  performants, que votre système de santé est un des meilleurs du monde, que vous avez des voitures de plus en plus fiables, que vous jouissez d'une information libre, que vous pouvez dire ce que vous pensez, que les richesses sont redistribuées comme nulle part ailleurs dans le monde, que chaque jour qui passe votre durée de vie s'allonge et le progrès avance....

On doit tout cela à l'argent qu'on n'a pas gaspillé dans des guerres européennes depuis 70 ans, à la libre circulation des biens et des personnes dans l'espace Schengen, à la normalisation des produits, au regroupement des efforts de recherche, bref à une mise en commun des intelligences et des ressources. Pourquoi vouloir quitter tout cela?

Le plus étrange de la situation c'est que même en convoquant les électeurs britanniques pour de nouvelles élections législatives et choisir un nouveau premier ministre, les sujets de sa Majesté éliront une chambre dont la majorité des membres sera pour le maintien dans l'Europe comme c'est la cas pour la chambre actuelle. Je ne sais pas par quel tour de magie ou par quel sens du sacrifice cette chambre-là, ou celle-ci, fera appliquer une décision pour laquelle la majorité des députés sont ou seront contre. On est en plein paradoxe.. Envoyons-leur Marine Le Pen pour les aider...

Bien entendu, je ne connais pas la fin de l'histoire. Le plus craignos serait qu'on s'enfonce dans une sorte de zone intermédiaire entre je sors, mais juste un minimum, et je reste un peu mais sans trop trahir  mes électeurs, feuilleton qui risque de nous occuper en vain pendant un ou deux ans. J'espère que les dirigeants européens seront assez rigides pour exiger une sortie claire et nette des Britanniques avec toutes les conséquences que ça entrainera... Qu'ils assument...

Ma grand-mère et ma mère faisant la lessive à la fin des années 40. Je dédie cette photo à tous ceux qui veulent revenir en arrière....


2 commentaires:

  1. C'est bien, vous avez parfaitement récité la leçon que vous ont enseigné vos maîtres à la télé ("le progrès avance", pff...). Tout un chemin d'existence pour finir dans le plus parfait conformisme petit bourgeois; à moins que de se ballader en string-paillettes le jour de la gay pride ait réellement pu vous persuader que vous étiez parvenu un jour à briser vos chaînes.

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    1. Bon, j'suis mal luné ajd, désolé, c'est tombé sur vous. Ceci-dit, je le pense, mais ça n'apportait rien de le dire.

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