Une porte..

Voyage de retour.

Temps froid au point où mon fils a allumé des feux sous des arbres en fleurs pour tenter de sauver sa récolte.

Mon fils avait comme souvent des petits travaux à réaliser. Cette fois-ci c'était une porte à fabriquer, à partir de vieilles planches stockées depuis des années, pour fermer un appentis servant de garage à vélos, 

On s'est donc fait  notre première porte à double battants que nous avons terminée le dimanche vers la fin de l'après-midi. Il était ravi de notre réalisation.

Cela m'a fait penser à ce passage de mon prochain livre "1983" où j'évoque notre relation père-fils quand il avait 7 ans..

"J’ai repris les journées de ski. Je n’ai jamais été un fan des pentes démentes, des insultes à la gravité et à l’équilibre. Mes pistes étaient douces et tranquilles, bien adaptées à mon petit savoir-faire. Cela me permettait cependant d’accompagner mon fils dans ses exploits. Il était véloce, endurant, opiniâtre, joli à voir dans son fuseau avec son blouson rouge vif. Chaque fois que nous nous retrouvions au bas du domaine il avait une prouesse supplémentaire à raconter, un projet d’itinéraire nouveau et il montait et descendait, infatigable, me doublait parfois en riant. Je le voyais surgir de parcours de plus en plus abruptes au fur et à mesure que la semaine s’écoulait, quelquefois portant encore les traces blanches d’une chute qui venait juste de se produire, mais qui n’avait pas atteint sa formidable envie de se dépasser. J’étais fier et inquiet à la fois et je lui recommandais à chacune de nos rencontres d’être plus prudent. « Sois cool, mon fils », il répondait « oui, oui, Papa » avec un sourire qui en disait long sur ses intentions exactes et il repartait vers de nouveaux défis."

Au moment de nous quitter hier matin à la gare il a pris congé en souhaitant "nous revoir bientôt pour d'autres aventures !"

Hier en fin de journée, soirée chez ma fille. Restaurant bruyant et mal éclairé, mais endroit à la mode... 

Rentré au Sanctuaire ce matin.