dimanche 13 novembre 2005

Bars

Fait trois bars hier soir.


Le premier: chicos. Arrivée en masse de la clientèle à 23h15. Le bar se remplit en un instant. Chaque bar a son heure de remplissage : l'heure sociale. Avant, tu passes pour un plouc, après, tu as l'impression d'avoir perdu quelque chose d'essentiel qui s'est juste passé quand tu n'étais pas là.


Le deuxième: normal. Heure sociale plutôt variable. Il se remplit et se vide dans un mouvement continu des gens qui entrent et qui sortent. Cependant bon remplissage vers 0h30. Bonne ambiance: un mec fait le fou dans son coin et anime la soirée. D'autres sont tranquilles à mater autour d'eux. Le patron fait des bises à tout ce qui rentre comme si il était intime avec le monde entier. Je regarde la gestuelle d'un mec en train de fumer. Ca fait des années que j'observe les fumeurs en essayant en vain de comprendre pourquoi ils se collent cet espèce de pénis riquiqui dans la bouche. Le mec, en allumant sa clope, fait la moue du matador: il avance la mâchoire inférieure vers l'avant ce qui lui donne un visage plus agressif, plus viril. Ensuite il fait remonter sa cigarette comme dans une érection, approche la flamme, allume, tire une taf, prend sa cigarette à la main, relache sa mâchoire et crache la fumée. Une autre occasion où j'ai vu les mecs faire la moue du matador, c'est quand ils baisent. Ils sont bien en train de limer et leur menton avance: ils se sentent bien, hyper virils, leur visage se transforme...


Troisième bar: populaire. Assistance moyenne, deux ou trois mecs déjà bourrés, musique moins branchée. Un homme mur imbibé m'invite à partager ses délires et me paie un pot. Il me raconte n'importe quoi, chacune de ses phrases étant une aventure nouvelle que j'ai peine à suivre. Il me quitte pour aller discuter du match du jour. B a battu B 13 à 12. Il fait des commentaires comme si il avait assisté à la partie. Son interlocuteur n'est pas dans un meilleur état, mais lui, visiblement, il a assisté à cette importante confrontation. Ils finissent par disparaître, tandis qu'un mec bourré se casse la gueule. Je reste encore un peu à regarder deux, trois beaux garçons, puis je rentre. Il pleut. J'ai bu trois Schweppes. J'ai envie de pisser...


Insomnie ce matin, réveillé à cinq heures...



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