Excellent film parlant des Femen sur France 2 hier soir. La nudité est révolutionnaire. Elles ont raison de s'en servir. Le machisme face à cela est désemparé. C'est la même démarche que celle des homos quand ils ont décidé de faire des Gay Prides en présentant tout ce qu'on caricaturait d'eux-mêmes. Face à cela les conservatismes furent désemparés.
Dans le film qui suivait, des femmes sont venues raconter leurs viols... Je n'imaginais pas la condition féminine si dégradée.... Et on est en France. Qu'est-ce que ça doit être dans les pays musulmans!
Du coup j'ai décidé de montrer aussi ma nudité et j'ai ajouté dans la marge du blog un tableau où je me suis représenté nu, en lévitation dans la nuit, vu à travers une structure métallique censée indiquer la modernité, et avec cette coquille qui renvoie, dans mon imaginaire, à la Naissance du Printemps de Botticelli. Cette mise à nu était une naissance à l'époque... J'avais l'idée, alors, de revisiter le Christ de St Jean de la Croix de Dali, mais cette fois en contre plongée et en étant le sujet. Nu. Le Christ est toujours affublé d'un pagne, mais il était hors de question que je ne sois pas nu...
Je n'ai malheureusement pas le niveau technique de Dali qui est prodigieux, mais quand même, en considérant que j'ai peint ça rapidement, comme à l'accoutumée, en une vingtaine d'heures, que la toile fait les mêmes dimensions que celle qui l'a inspirée, ce qui ne manque pas de poser des problèmes d'accrochage, mais par chance, les plafonds du Sanctuaire sont à plus de trois mètres de hauteur, on peut admettre que le résultat n'est pas si mal.
La phase préparatoire du tableau fut assez croustillante. J'ai eu cette idée en plein hiver. Le problème fut de trouver un endroit où l'on puisse me photographier en contre plongée avec l'éclairage ad hoc. Je devais être en hauteur, le photographe en dessous, sanglé d'une manière ou d'une autre pour pouvoir écarter les bras, et poser nu. Pas facile à trouver.
Je me suis retourné vers une amie de mon âge qui vivait seule et qui avait un escalier à vis chez elle. Je lui ai proposé le deal qu'elle a accepté.
C'est en me tenant à la rambarde de l'escalier que nous avons pu faire suffisamment de photos, argentiques à l'époque, pour que je puisse me reconstituer à partir de cinq d'entre-elles et peindre cette toile.
La séance avait déjà bien duré quand j'ai senti comme certaine excitation chez la photographe qui avait un homme nu, certainement désirable, juste au dessus d'elle. Il fut alors grand temps qu'on arrête.
Tous les tableaux ont des histoires et souvent en me promenant dans les musées je me demande ce qui a bien pu se passer entre le peintre et son modèle. Indifférence? C'est impossible. Regards? C'est certain. Désirs? C'est probable. Attouchements? Cela se peut. Coït? C'est arrivé. L'érotisme, le sexe, ont souvent été les ingrédients utiles qui nous permettent de contempler tant de belles choses...
Tu nous mets l'eau à la bouche, puis nous abandonnes le bec dans l'eau.
RépondreSupprimerBen non, le tableau est en photo dans la marge, tout en bas...
RépondreSupprimerJ'ai vu le tableau, il me plaît. C'est de l'histoire du peintre et du modèle, lorsqu'il ne s'agit pas d'un autoportrait, que je suis curieux.
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